Véronique, Anne et leurs jumeaux Angèle et Lucien, nés par PMA en Belgique. A Brest, en 2015. Photo Vincent Gouriou
Le projet de loi qui arrivera en septembre à l’Assemblée a été présenté mercredi en Conseil des ministres. Le menu est copieux : PMA pour les couples lesbiens et les femmes célibataires, accès aux origines des enfants nés par don de gamètes, dépistages génétiques…
Et c’est parti pour la grande réforme sociétale du quinquennat Macron. Le projet de loi bioéthique qui sera soumis aux députés en septembre a été présenté mercredi en Conseil des ministres. Au menu, un texte en 32 articles porté par trois ministères (Santé, Justice, Recherche) avec en plat de résistance, l’ouverture de la PMA (procréation médicalement assistée) à toutes les femmes. Et plus seulement à celles qui vivent en couple hétérosexuel. Bienvenue aux couples de lesbiennes et aux célibataires, qui seront elles aussi prises en charge par la sécurité sociale au nom des principes de solidarité et d’égalité. Coût estimé ? Entre 10 et 15 millions par an, soit seulement 4% du coût annuel de la PMA, qui monte à quelque 300 millions d’euros. Selon les estimations, cet élargissement de la PMA devrait concerner «autour de 2 000 femmes par an, alors qu’aujourd’hui, la procréation médicale assistée c’est 150 000 actes par an», selon la ministre de la Santé Agnès Buzyn. Voilà en tout cas une promesse de campagne du candidat Macron tenue et pleinement assumée.