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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 22 janvier 2016

Affaire Barbot. Psychologue et psychiatres en désaccord

  • Karine Pontchateau, présidente de la cour d'assises, entourée de ses assesseurs de la cour.
    Karine Pontchateau, présidente de la cour d'assises, entourée de ses assesseurs de la cour. | Franck Dubray

Didier Barbot, jugé pour l'assassinat de sa femme Anne, avec sa maîtresse Stéphanie Livet, est-il un pervers manipulateur ou un lâche qui a préféré le meurtre à la vérité?

En désaccord total avec les conclusions de l'expert psychologue Dominique Bichon, Me Franck Boëzec a demandé et obtenu le retour d'un des experts psychiatres. Après le Dr Thomas, mardi 19 janvier, l'un des avocats de Didier Barbot, jugé avec sa maîtresse Stéphanie Livet pour l'assassinat de sa femme, a obtenu l'audition de son collègue et cosignataire du rapport, le Dr Alric.

« Pas 36 solutions en psychiatrie »

Le psychiatre commence par distinguer sa spécialité de la psychologie. « Le terme de perversion n'est pas le même en psychiatrie et en psychologie. » Pour lui, « il n'y a pas 36 solutions en psychiatrie. » Les patients peuvent être névrosés, psychotiques ou pervers. Mais, insiste-t-il, « le terme pervers, il faut le dissocier de perversité qui est le fait de tordre la réalité, l’arranger. Le pervers n’est pas sociable. Pour lui, l’autre n’existe pas : il est rangé au rang d’objet. Le pervers n’a pas de désir, il n’a que des besoins. » Il considère ainsi qu'il ne pose « pas de diagnostic au sens médical, mais au sens commun, oui. »

Sommes-nous tous potentiellement fous ?

MOTHERBOARD 22 January 2016 
« J'ai un projet, devenir fou ». Quand Fiodor Dostoïevski, du haut de ses 17 ans, balance l'une de ses punchlines les plus célèbres, il est en fait dans l'erreur la plus totale. Il est impossible de devenir fou : on nait fou. Tous autant que nous sommes. Ce serait comme de demander à un singe de devenir singe. Il ne peut pas le faire, puisqu'il est déjà singe. Soyons clair : il n'existe aucun individu psychologiquement sain et équilibré sur terre.
De fait, la folie n'a pas de définition stricte. Son appréciation est soumise à tout un tas de critères qui varient énormément en fonction des normes sociales, du contexte historique, du bon sens commun, ou d'un nombre infini de détails plus ou moins farfelus qui peuvent aller de la couleur des cheveux à la sensibilité politique. L'individu le plus sain d'esprit que vous connaissiez sera forcément considéré comme fou à lier si vous le placez au beau milieu d'un groupe social aux normes suffisamment opposées aux siennes. Un mec intelligent mais complètement bourré, qui titube et insulte des objets inanimés, serait classé parmi les dingues au milieu d'une tribu aborigène n'ayant jamais absorbé la moindre goutte d'alcool. Alors que pour vous, c'est juste Tonton Patrick, un type sain qui a commencé l’apéritif un peu trop tôt.
Réciproquement, un chef de gang mexicain, capable de torturer et/ou de tuer n'importe quel type considéré comme hostile à ses intérêts, passe juste pour un garçon efficace auprès de sa hiérarchie. Transposez son comportement au sein de votre service administratif, et il sera traité de sociopathe. On peut même aller plus loin : prenez deux individus considérés comme sains au sein de leur système normatif. Appelons les Michel et Paul, parce qu'un peu de fantaisie ne fait jamais de mal à personne. Parvenez à convaincre le premier que le second est fou. Quel que soit le comportement adopté par Paul - clairement : le plus éloigné de la folie possible -, Michel trouvera toujours le moyen d’interpréter un geste, même complètement anodin, comme une manifestation de sa psychopathologie.

Réduire les risques liés au cannabis : les propositions décoiffantes du Pr Dautzenberg

14/01/2016


Paris, le jeudi 14 janvier 2016 - Pneumologue spécialiste de la lutte contre le tabac, le professeur Bertrand Dautzenberg estime que parallèlement aux politiques visant à restreindre l’accès aux produits nocifs et à encourager la prévention des comportements dangereux, l’accent doit également être mis sur la réduction des risques. Ainsi, face au cannabis, pour lequel il remarquait en novembre dernier lors d’un débat organisé par Libération l’échec des politiques répressives, le professeur Dautzenberg propose un discours inédit. A l’occasion du 20ème congrès de pneumologie de langue française à Lille, il défendra la pertinence de présenter aux consommateurs de cannabis (700 000 personnes en fument tous les jours en France et 1,4 million en consomment au moins dix fois par mois) des approches moins dangereuses.

Sans tabac et sans fumée : le cannabis est moins nocif

Révélées par Europe 1 et RTL, ces recommandations insistent tout d’abord sur la nécessité d’éviter d’ajouter du tabac au canabis. « Fumer sans tabac, c’est déjà un petit progrès parce que ça évite la dépendance tabagique » signale-t-il. Il donne d’autres pistes pour « se droguer » en limitant les risques : préférer la consommation dans des gâteaux (les célèbres space cake) ou en vaporisant le produit, ce qui permet d’éviter une combustion très nocive pour les poumons.

Le CHU de Grenoble a inauguré son unité de psychiatrie de l’enfant.

Le CHU de Grenoble a inauguré, ce vendredi 22 janvier, son unité de psychiatrie de l’enfant. Installé à proximité de l’hôpital couple-enfant, le bâtiment a été entièrement pensé pour s’adapter aux besoins des patients et personnels soignants.

Les nouveaux locaux de l'unité de psychiatrie de l'enfant compte près de 1000 m² de superficie. © CHU Grenoble Alpes
Les nouveaux locaux de l’unité de psychiatrie de l’enfant s’étendent sur près de 1000 mètres carrés. © CHU Grenoble Alpes
Délocalisée et excentrée jusqu’en octobre 2015, l’unité de psychiatrie de l’enfant(UPE) bénéficie désormais de locaux flambants neufs de 1.000 mètres carrés. Le tout conçu par le cabinet d’architectes grenoblois Arcanes, en partenariat avec les services techniques du CHU de Grenoble et les équipes soignantes.

Logements sociaux : le pouvoir d’attribution des maires remis en cause

Le Monde.fr Par Isabelle Rey-Lefebvre
C’était, au lendemain des attentats de début janvier 2015, une promesse forte de Manuel Valls. Lors de ses vœux à la presse, le premier ministre avait souhaité combattre « la relégation périurbaine, les ghettos (…) un apartheid territorial, social, ethnique qui s’est imposé à notre pays ». Un an après, elle se concrétise dans le projet de loi Egalité et citoyenneté.
Le texte, piloté par Matignon mais préparé par le ministère du logement et Thierry Repentin, délégué interministériel à la mixité sociale dans l’habitat – en fait une sorte de n°1 bis du logement, qui a l’oreille du premier ministre –, a été transmis au Conseil d’Etat, pour avis, lundi 18 janvier. Il devrait être examiné, début mars, en conseil des ministres et avant l’été au Parlement. Son volet logement, le plus important, risque de déplaire fortement aux élus locaux.
L’objectif est de mettre à contribution les communes urbaines pour qu’elles accueillent sans discrimination les populations modestes et fragiles, et soulager ainsi les secteurs de« relégation », selon le terme du premier ministre, à commencer par les près de 1 300 quartiers dits prioritaires de la politique de la ville. Deux leviers sont mobilisés pour y parvenir : la production de logements sociaux et leur attribution.

Sommes-nous obsédés par la religion ?






Du Grain à moudre

Syndiquer le contenupar Hervé GardetteLe site de l'émission
du lundi au vendredi de 18h20 à 19h Durée moyenne : 39 minutes
Ecoutez l'émission39 minutes
21.01.2016 - 18:20

Tout semble aujourd’hui nous ramener à la religion : qu’il s’agisse d’aborder les relations internationales ou les grands sujets de société. Paradoxe : malgré cette omniprésence, nous avons du mal à penser le religieux.


Un militant athée sur la Place Saint Pierre. REUTERS PHOTOGRAPHER © REUTERS

Olivier Adam est écrivain. Dans le journal Libération du 30 janvier 2015, il disait : « J’allume la télévision, la radio. Et ils sont là. Partout. Des religieux. De toutes confessions. Des durs. Des mous. Des excités. Des conciliants. Ils s’expriment. Au même titre que les élus, les chercheurs, les intellectuels. Ils formulent des analyses, émettent des préconisations. S’immiscent dans le débat public. Ils ont voix au chapitre. »


Thonon : une grande manifestation samedi pour sauver la psychiatrie dans le Chablais

20/01/2016



Le collectif Psychiatrie sacrifiée dans le Chablais : Hôpital public en danger ! invite la population à se mobiliser massivement ce samedi.



Samedi 23 janvier à 10 h 30, sur la place des Arts à Thonon, une grande manifestation est organisée pour le maintien d’un service local de psychiatrie. « La mobilisation et la solidarité des Chablaisiens sont primordiales pour sauver la structure psychiatrique des Hôpitaux du Léman, rappellent les organisateurs. Dans le Chablais, on estime à 4 200 le nombre de personnes souffrant de troubles psychiques sévères. Le projet de l’Agence régionale de santé de transférer nos lits d’hospitalisation de psychiatrie à La Roche-sur-Foron est inadmissible. Pour un patient, la proximité des établissements et de son entourage est indispensable pour ses soins et sa réinsertion. »

La création d'un GHT dédié à la psychiatrie entre les trois EPSM du Nord est envisagée


Une réflexion sur la création d'un groupement hospitalier de territoire (GHT) dédié à la psychiatrie entre les EPSM de l'agglomération lilloise, Lille-Métropole et des Flandres est engagée, a annoncé la direction de l'EPSM de Saint-André-lez-Lille. Elle a également présenté les grandes orientations de son projet médical.

Exprimée avec quelque prudence, l'idée d'un groupement hospitalier de territoire (GHT) dédié à la psychiatrie dans le Nord se dessine cependant.

Enquêtes : les Français par eux-mêmes





le vendredi de 7h35 à 7h39 
22.01.2016 - 07:35

L'Insee a lancé ce jeudi le recensement 2016. Une enquête obligatoire pour 9 millions de personnes et qui permet d’en déclencher beaucoup d’autres pour affiner l’autoportrait des Français. Autoportrait car il repose sur du déclaratif qui peut être teinté de subjectif. Découvrez la fabrique de ces enquêtes et ce qui peut influer sur nos réponses dans cet éclairage signé Eric Chaverou.


A quoi peuvent répondre nos déclarations les plus subjectives ?


Amandine Schreiber, qui dirige la division condition de vie des ménages de l'Insee ERIC CHAVEROU © RADIO FRANCE
Avec ses 12 agents, Amandine Schreibertravaille sur des sujets aussi variés que l'usage des nouvelles technologies, le moral des ménages ou le sentiment d'aisance financière. A ce propos, elle a d'ailleurs publié avec Élodie Kranklader un dossier très détaillé qui montre notamment que « malgré un contexte économique qui a fortement varié depuis 30 ans, l’opinion des ménages sur leur situation financière est restée remarquablement stable depuis 1979 ».








Schizophrénie : les médias français épinglés pour mauvais traitement

Betty Mamane
Information médicale quasi inexistante, corrélation constante avec des idées fausses (violence, dédoublement, etc.), référence à la maladie sur le mode caricatural ou métaphorique : tel est le constat accablant révélé par la première étude réalisée en France sur la représentation de la schizophrénie dans les médias. Celle-ci, publiée par l'association PromesseS, co-fondatrice du Collectif Schizophrénies, à l’occasion du 14e Congrès de l’Encéphale à Paris, pointe « une dérive française étonnante vers des stéréotypes porteurs de sur-stigmatisation ».

Inquiétude pour les droits de patients hospitalisés de force en psychiatrie

RADIO CANADA 21 janvier 2016 

L'avocat spécialisé en droit médical Jean-Pierre Ménard et des groupes de soutien en santé mentale sonnent l'alarme au sujet des droits des patients et du manque de ressources pour les aider. Pour eux, accorder plus de pouvoirs aux psychiatres pour hospitaliser de force une personne n'est pas une solution au problème d'accès aux soins en santé mentale.
Des psychiatres et des familles, dont une personne travaillant à l'Institut Philippe-Pinel, Gilles Chamberland, et la Fédération des familles et amis de la personne atteinte de maladie mentale (FAPAMM), demandent plus de pouvoir pour hospitaliser une personne atteinte de maladie mentale contre son gré. Ceux-ci jugent trop restrictif un aspect de la loi P-38 stipulant que le patient doit représenter un danger grave et immédiat pour qu'il soit hospitalisé de force.
Or, selon Me Ménard, cette notion est mal interprétée. Elle s'applique dans les cas où l'on souhaite garder le patient sans ordonnance de la cour pour une durée maximale de trois jours. Cette décision peut être prise par un psychiatre ou un médecin. Si l'hôpital souhaite garder la personne au-delà de ce délai, il devra faire une requête au tribunal.
Selon les groupes d'aide, le nombre d'hospitalisations forcées de patients aux prises avec des problèmes de santé mentale a presque doublé en 15 ans pour s'établir à 3000 en 2014.
La loi P-38

La loi P-38 a été adoptée en 1997 pour réduire le risque d'internement abusif. Cette loi affirme qu'une personne peut être hospitalisée contre son gré selon son niveau de dangerosité pour elle-même ou pour autrui, en raison de son état mental. Cette évaluation de dangerosité est effectuée par deux psychiatres, qui doivent remettre chacun un rapport. L'hôpital doit déposer une requête à la cour pour ensuite hospitaliser la personne de force.

Le Code civil du Québec (articles 26 à 30) permet par ailleurs l'hospitalisation forcée d'une personne lorsque celle-ci est inapte à consentir, c'est-à-dire à donner un consentement éclairé. Certaines maladies mentales causent cette inaptitude à consentir.

Séquençage de l'ADN à très haut débit : le CCNE met en lumière la complexité éthique

Coline Garré 21.01.2016

Le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) pour les sciences de la vie et de la santé a rendu public ce 21 janvier son avis n° 124, intitulé « Réflexion éthique sur l'évolution des tests génétiques liée au séquençage de l'ADN humain à très haut débit ». Un travail qui ne se veut nullement prescriptif : il s'agit plutôt d'éclairer « la complexité », de « dire au législateur, à la société, aux professionnels qu'il faut repenser l'approche de la génétique » et de leur donner les moyens de réfléchir au mieux, a indiqué le président du CCNE, le Pr Jean-Claude Ameisen.
Quel consentement ?
Le séquençage de l'ADN à très haut débit requestionne le consentement libre et informé, fondement de l'éthique médicale et biomédicale. À la croisée de la recherche et de la pratique médicale, le séquençage à haut débit rend poreuse la différence entre le consentement général et ouvert (requis dans les programmes de recherche), et un consentement plus restreint. « En cherchant tel gène, on ne sait pas ce qu'on va trouver. Le rôle du médecin change : doit-il tout dire ? Dire ce qui est important ? Dire ce dont il a discuté au préalable avec son patient ? », questionne le Pr Ameisen. Ces interrogations se posent d'autant plus lorsqu'il s'agit de mineurs, de nouveau-nés, ou encore de la vie fœtale. « Que reste-t-il du droit de ne pas savoir ? », poursuit Jean-Claude Ameisen.
La pratique médicale prend d'autres couleurs. Quelles définitions de la santé et de la maladie, alors que des tests semblent « prédire » la maladie avant les symptômes ?
La généralisation des tests génétiques prédictifs remodèle aussi la prévention. « Aura-t-on des devoirs comportementaux une fois le séquençage de l'ADN déchiffré ? » demande Patrick Gaudray, généticien et président de la section technique du CCNE. Et d'illustrer : un enfant chez qui on va repérer une prédisposition à développer un diabète de type 2 avant 45 ans verra-t-il ses remboursements conditionnés à la bonne application de règles d'hygiène ?
Sans compter qu'il y a des risques psycho-sociaux aujourd'hui « sous-évalués » à prédire la maladie, alerte la philosophe Cynthia Fleury. « Le temps se télescope entre l'état de santé et l'état de maladie », explique-t-elle, mettant en garde sur l'impréparation psychique à l'égard de l'annonce de l'information génétique.
Enfin, les données de santé sont prises dans des enjeux de pouvoir, récupérées par de nouveaux opérateurs (google, amazon, etc), peu aux faits des problématiques de la santé ou de l'éthique. Qu'en est-il alors de la propriété de ces données ? Doit-on parler d'un don d'information si on les confie à la science ? Que faire si l'on décide de les récupérer ? « Il faut trouver un équilibre entre la protection des données, la solidarité, la participation à la science », estime Cynthia Fleury.
Illusion informative
In fine, si le CCNE n'émet pas de recommandations, il appelle à ne pas céder à l' « illusion informative » que suscite le séquençage à haut débit, à réintroduire de la science et de l'éthique dans la technique, et à ne pas faire de la génétique, l'alpha et l'omega de la personne, ni la base normative de la santé. « La recherche en génomique humaine ne sera un atout majeur pour l'amélioration de la santé humaine qu'à la condition de ne pas la substituer à l'approche clinicienne ni à celle de santé publique, toutes deux consubstantielles de la médecine », conclut l'avis.
Attribué dans l'avis à Gargiulo M., Durr A. « Anticiper le handicap. Les risques psychologiques des tests génétiques », in Esprit, 2014/7 juillet, p. 52-65.

Pas d'infirmières au Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie

Miroir Social 21-01-16

Par un décret publié au Journal Officiel du 6 janvier 2015, le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie est créé pour assurer le suivi des politiques publiques et à l’information de la population et des professionnels concernant les soins palliatifs et la fin de vie.

Nous trouvons très bien que les usagers ainsi que tous les types de médecins et de bureaucrates soient représentés au « conseil d’orientation stratégique » mais où sont les infirmières, pourtant en première ligne ? Le ministère parle de l’interdisciplinarité et de la coopération entre professions de santé mais semble avoir du mal à l’appliquer.

Nous trouvons curieux, stupide et scandaleux d’oublier une représentation de ces 500 000 « bons petits soldats du soin » qui assurent la permanence des soins, 24 heures sur 24, 7 jours sur 


Vous avez dit « aidant » ?

 
Le terme « aidant » est de plus en plus employé pour désigner les proches accompagnant une personne malade ou souffrant d'un handicap. Mais qu'implique vraiment l'utilisation de ce mot ?
sénior aidant soignant
Attention à ne pas confondre aidants et professionnels de santé...
Je suis surprise et en colère de lire et d’entendre dans les médias le terme d’aidant, désignant la famille de personnes vieillissantes, ou d’un de leur membre souffrant d’une maladie ou d’un handicap. Je vois se multiplier les manifestations, comme des « café des aidants », la « minute des aidants » sur France 5… Quand un membre du corps humain est malade, c’est tout le corps qui est souffrant. C’est la même chose pour une famille.

Le Conseil constitutionnel censure partiellement la généralisation du tiers payant !

Cyrille Dupuis| 21.01.2016  Mesure phare de la loi de santé, mais honnie par la profession, la généralisation du tiers payant a été partiellement retoquée jeudi soir par le Conseil constitutionnel qui l'a jugée « pas suffisamment encadrée » pour les complémentaires.

Plus de soixante députés et plus de soixante sénateurs, à l'initiative du groupe Les Républicains (LR), avaient saisi les « Sages » pour contester le texte à l'origine d'une forte mobilisation des professionnels de santé.

Le Conseil constitutionnel a en revanche validé la généralisation progressive à tous les patients du tiers payant d'ici 2017, mais pour la partie remboursée par l'assurance-maladie de base.

jeudi 21 janvier 2016

Pétition de médecins hospitaliers contre le "pouvoir sans partage" des directeurs

20.01.2016

Suite au suicide du Pr Jean-Louis Mégnien, la communauté hospitalière se mobilise pour lutter contre la souffrance au travail. À l’initiative du Mouvement de défense de l’hôpital public, une pétition vient d’être lancée ce mercredi pour « reconstruire les communautés médicales hospitalières mises à mal par la loi HPST, en les dotant de règles de fonctionnement collectif transparentes plus démocratiques ». Les signataires, parmi lesquels figurent André Grimaldi, le psychiatre Bernard Granger ou encore le généraliste Dominique Dupagne, entendent « rappeler un certain nombre de principes ».

La psychiatrie 2015 à la loupe

10/01/2016


Comme dans chaque livraison du numéro de décembre, les éditeurs de The American Journal of Psychiatry présentent leur sélection d’articles « particulièrement intéressants et importants » de l’année écoulée.

4 à 8 euros par coup de fil, DirectoDoc rémunère les médecins pour le temps passé au téléphone avec les patients

Stéphane Long
Des consultations téléphoniques rémunérées, c’est la proposition récemment émise par le SML « pour fluidifier le parcours de soins ». L’idée n’est pas nouvelle. Une petite société nantaise a franchi un premier pas depuis le 1er décembre 2015 en proposant une application pour téléphones mobiles (iOS, Android, Windows Phone). DirectoDoc permet à un patient d’alerter son médecin traitant et de se faire rappeler au téléphone par ce dernier, dans un délai raisonnable (dans la journée).
 23.01.2016  


Le service est payant pour le patient et donne lieu à une rémunération pour le médecin : entre 4 et 8 euros selon la spécialité, bien loin des tarifs de consultation habituels. Le paiement est déclenché lorsque l’échange téléphonique dure plus de 15 secondes (et jusqu’à 15 minutes). Patients et praticiens doivent préalablement s’inscrire sur la plateforme DirectoDoc.

Où la justice canadienne statue sur la mort médicalement assistée

12/01/2016


Par un arrêt rendu en 2015[1], la Cour Suprême du Canada a statué sur le caractère « non conforme à la constitution » de ce pays de l’interdiction de « l’aide médicale à mourir », appelée aussi « suicide médicalement assisté » ou, parfois, «suicide rationnel » (bien qu’une telle expression semble tenir de l’oxymoron). Cette décision concerne un « adulte capable » (de discernement, par opposition à un « incapable majeur », au sens juridique) consentant explicitement à mettre fin à sa vie et souffrant de problèmes de santé « graves et irrémédiables », comme une maladie ou un handicap à l’origine de «souffrances persistantes, intolérables au regard de sa condition. »

L'association de handicap Geist21 teste ce qui pourrait constituer un nouveau modèle médico-social

En partant d'une idée évidente, soit l'accompagnement de personnes handicapées sans solution et de leur famille, l'association mayennaise Geist21 a posé les bases d'une nouvelle approche de la personne. Parcours et empowerment pour mots d'ordre, elle compte réajuster le positionnement médico-social pour ouvrir la voie à la désinstitutionnalisation.
Et si l'établissement pouvait ne devenir qu'un pôle de ressources temporaire ? Cette question, l'association Geist 21, pour groupe d'étude pour l'insertion sociale des personnes porteuses de trisomie 21, se la pose depuis un moment. Plus encore, elle entend bien en faire un simple constat. Notions d'empowerment et de parcours pour principaux piliers, la structure de Mayenne a ainsi réussi à convaincre l'ARS Pays de la Loire de tester un nouveau modèle d'accompagnement. Baptisé Prisme — pour palette ressources au service de l'inclusion socio-médicale et expérimentale des personnes en situation de handicap —, ce projet, s'il prévoit pour l'heure de restructurer les huit services de l'association, entend à terme proposer une alternative au modèle organisationnel et économique de rigueur sur le secteur médico-social.

L’ESSENCE DES LIVRES, L’IVRESSE DES SENS

Par Frédérique Roussel 20 janvier 2016

Professeure de littérature du XVIIe siècle, Hélène Merlin-Kajman plaide pour un retour à un enseignement plus empathique de la lecture.

Illustration d’André Pec pour «la Chèvre de Monsieur Seguin», en 1946.
Illustration d’André Pec pour «la Chèvre de Monsieur Seguin», en 1946. Photo Bridgeman
Un conte me traumatisait enfant et, à le relire, parvient encore à me faire frissonner : la Chèvre de Monsieur Seguin d’Alphonse Daudet. La mignonne Blanquette à laquelle on s’attache finit dans la gueule du loup après une journée de plaisir intense à gambader dans la montagne. «Alors le loup se jeta sur la petite chèvre et la mangea.» Ce sentiment de peur lié à une identification à la chèvre se trouve partagé (comme sans doute bien d’autres lecteurs) avec Hélène Merlin-Kajman qui l’analyse dans un chapitre du bien nommé essai Lire dans la gueule du loup.
De ce simple texte, cette professeure de littérature du XVIIe siècle à la Sorbonne Nouvelle Paris-III explique qu’elle saurait aujourd’hui comment le lire à un enfant : «En faisant ressortir les passages moqueurs sans rien leur retirer de leur tendresse ; et en exagérant, de façon un peu comique, l’attitude du loup afin de la théâtraliser, de transformer son personnage en rôle et de catalyser ainsi l’effroi qu’il cause.» Un habile commentaire pourrait ainsi atténuer l’épouvante d’une lecture de premier degré au profit d’une catharsis. C’est l’enseignante qui parle, qui ne renie pas l’affect, au contraire, comme nous allons le voir.

«Essayez de fabriquer un grille-pain, et vous comprendrez !»

Par  — 20 janvier 2016 à 18:01
Le grille-pain utilisé par le designer Thomas Thwaites lors de son expérience «The Toaster Project».
Le grille-pain utilisé par le designer Thomas Thwaites lors de son expérience «The Toaster Project». Photo Daniel Alexander

A l’origine de tout succès, quelle est la part du mérite individuel, et quelle est celle de la société ? Patrick Turmel et David Robichaud, philosophes québécois, s’attaquent au mythe du «self-made-man», soulignant le travail invisible qui se cache derrière chaque génie, et vont jusqu’à tordre le cou au «bon sens» libéral.

Pour entrer au Forum économique mondial, qui se tient en ce moment à Davos, il faut débourser a minima 71 000 dollars, soit environ 65 000 euros. C’est donc une microsociété de responsables économiques et politiques qui peuvent débattre des grands défis de notre monde dans la petite station de ski suisse. En d’autres contrées, toutes aussi froides, deux philosophes québécois s’attaquent à l’idée que ces élites seraient rétribuées à hauteur de leur contribution à la société. Dans la Juste Part. Repenser les inégalités, la richesse et la fabrication des grille-pains, paru aux éditions Les liens qui libèrent, David Robichaud et Patrick Turmel rappellent, avec humour, ce que le discours libéral a tendance à oublier : toute richesse est un produit social. Il conviendrait donc de se mettre au partage.