Des aides-soignants jugés pour avoir contraint des résidents à des actes sexuels, une livraison de repas de fête qui a du chien ou les dessous de la Silver économie... La rédaction d'Hospimedia a sélectionné quelques événements marquants de cette dernière semaine dans le secteur médico-social.
[Dans la presse] Sur le Huffington Post, Patricia Duthion, fille et tutrice de résidente en Ehpad livre sa vision des maisons de retraite et tout particulièrement des unités de vie protégées (UVP). Et celle-ci n'est pas reluisante. Dans cet Ehpad de la ville de Paris — dont la "vitrine est présentée comme l'une des meilleures" —, les résidents, assure-t-elle, y sont gavés d'anxiolytiques, infantilisés et s'ennuient ; le médecin gériatre "dépassé par la tâche à laquelle il se consacre avec dévouement". "On apprend de la bouche même des professionnels qu'ailleurs c'est pire, ce dont on ne doute pas, ou que les UVP ne sont pas adaptées à cet établissement, ce dont on est convaincu." Et d'évoquer les auto-évaluations que constituent les enquêtes sur les pratiques en Ehpad, pratiques résumées en une énumération : "direction fantôme, encadrement inexistant, manque de médecins et de kinésithérapeutes, mauvaise organisation des tâches, mécanisation des gestes, erreurs dans les transmissions de prise en charge, remplacements trop fréquents, [...] manque ou vétusté du matériel, [...] manque de temps [...], manque d'aides-soignants [...] et, surtout, manque de formation sur la psychologie et la "bientraitance" pour l'ensemble des personnels [...]".
La rubrique points de vue du Huffington Post
[Justice] L'affaire remonte à plus de cinq ans. En 2010, deux aides-soignants de l'Ehpad Saint-Georges de Marseille (Bouches-du-Rhône ), établissement spécialisé en psychiatrie, étaient accusés d'avoir contraint trois résidentes désorientées à avoir des relations sexuelles avec un octogénaire sous curatelle renforcée. Pour la principale prévenue, il s'agit là "d'une histoire inventée de toute pièce car [elle a] été témoin de maltraitances dans cette maison de retraite", s'est-elle défendue devant le tribunal correctionnel, arguant d'un complot fomenté par la direction. Le procureur requiert la prison ferme, deux ans avec interdiction d'exercer une activité professionnelle en lien avec les infractions reprochées pour l'aide-soignante, un an pour son acolyte, désormais infirmier. L'avocat de l'établissement, lui, réclame 70 000 euros (€) de préjudice financier et 20 000 € de préjudice moral suite à la médiatisation de l'affaire. Verdict le 23 février prochain.
[International] Voilà un champ de la Silver économie que la France n'a semble-t-il pas encore investi. Au Japon, plus vieux pays au monde démographiquement parlant, ça cartonne. Il s'agit du Silver porn. Lancé il y a une dizaine d'années, le "porno pour vieux" connaît la plus forte croissance dans le secteur des films X au Japon pour atteindre désormais plus de 25% du secteur.
Retrouver le reportage diffusé dans L'Effet Papillon de Canal+
[Insolite] Qui ne s'est jamais trompé en se servant sur les étagères d'un supermarché ? On le sait d'expérience, mieux vaut bien lire les étiquettes en faisant ses courses, au risque de rentrer chez soi avec de la pâtée pour chien en guise de ragoût. C'est ce qui est arrivé à plusieurs personnes âgées à Osnabrück, en Allemagne. Le soir du réveillon, ces derniers ont fait appel à l'association caritative Osnabrücker Tafel pour leur portage de repas. Leur menu — chevreuil, pommes de terre et légumes de jardin —, bien qu'alléchant, relevait en fait de la "cuisine gastronomique pour animaux". Une mention accolée au dos du pot, au côté des quantités à servir en fonction de la taille de l'animal. Si certaines des malheureuses victimes ont préféré ne pas s'essayer à ce plat à "l'odeur très forte", les autres ont englouti leur repas un peu trop rapidement... Bon appétit bien sûr !
Lire l'article sur 20 minutes
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire