- 19 JANV. 2016
- PAR AGNÈS PIERNIKARCH praticien hospitalier, service de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
Le douloureux épilogue d'une longue suite de maltraitances de provenances diverses au Centre Hospitalier Georges Pompidou nécessite une remise à plat de l'ensemble du dispositif de gouvernance des Hôpitaux. En effet, il y lieu de se poser la question d'une dérive inhérente à la gouvernance des Hôpitaux, qui dépasse le cadre de l'AP-HP.
Dans les années 90, j'étais intervenue en tant que secrétaire syndicale de l'Union syndicale de la Psychiatrie lors du suicide d'une collègue, psychiatre et praticien hospitalier, qui avait été victime de l'acharnement de son chef de service et du Directeur de l'E.P.S Barthélemy Durand à Etampes. Les courriers qu"elle avait reçu étaient clairs de ce point de vue. Les lois évoquant le harcèlement n'étaient pas aussi abouties qu'aujourd'hui. Il reste cependant la très grande difficulté d'apporter la preuve du harcèlement, car celui-ci s'exerce avec plus de facilité lorsque la personne ne trouve plus de moyens de sortir de cette situation.
Lors de cet évenement, nous avions fait le constat que les appels à l'aide de la victime étaient restés inaudibles, appel à l'aide dans l'hôpital et à l'extérieur. Les courriers accusateurs sont parvenus au syndicat trop tard. La diffusion de ces courriers avait permis une prise de conscience institutionnelle nécessaire à la survie de l'établissement.
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