Depuis quelques mois, les banderoles ont été rangées sous les blouses du personnel hospitalier de Lorquin. Les discussions avec l’Agence régionale de santé avancent et la situation du CHS est rassurante mais fragile.
Le 7 mai dernier, le directeur de l’Agence régionale de santé (ARS), en visite au centre hospitalier spécialisé (CHS) de Lorquin, s’était heurté à un solide comité d’accueil : 250 manifestants inquiets de la vaste restructuration départementale des services psychiatriques en cours et de ses répercussions sur le site et ses 630 emplois.
Un an plus tard, la pression est retombée, le dialogue s’est instauré entre la direction, les syndicats lorquinois et l’ARS. Mais la vigilance reste de mise. Car la direction commune des établissements de Lorquin et Jury est actée depuis janvier 2015 et le Projet médical unique en cours de travail associe les Centres hospitaliers de Lorquin, Jury et le CHR de Metz (pour les secteurs de psychiatrie de Thionville).
L’antenne phalsbourgeoise du CHS de Lorquin a fermé ses portes à l’été 2015. L’hôpital de jour basé à Dieuze a suivi quelques semaines plus tard. Les deux services d’admission de Lorquin devraient être transférés au début de l’été 2017 : 26 lits de placement fermé à Jury et une vingtaine de lits de placement libre à Sarrebourg. L’implantation de lits de psychiatrie à l’hôpital général s’inscrit dans le mouvement national de rapprochement de la psychiatrie et de la médecine somatique tant pour destigmatiser la psychiatrie mais surtout afin d’assurer une meilleure prise en charge coordonnée du patient. C’est d’ailleurs un sujet que l’hôpital de Lorquin et celui de Sarrebourg avaient déjà évoqué il y a une dizaine d’années mais qui n’avait pas abouti à l’époque.