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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 12 janvier 2019

Alzheimer : une clé de la maladie décryptée par des scientifiques français

Par Tara Schlegel et avec la collaboration d'Eric Chaverou
11/01/2019

Les chercheurs du laboratoire des maladies neurodégénératives à Fontenay-aux-Roses viennent de découvrir le mécanisme qui contribue à la progression de la maladie d'Alzheimer. Comment la protéine TAU altère les neurones.

Les chercheurs du laboratoire des maladies neurodégénératives « mécanisme, thérapies, imagerie » (CNRS/CEA/Université Paris-Sud, MIRCen) de Fontenay-aux-Roses qui ont travaillé en partenariat avec Normale Sup et l'Inserm viennent de découvrir le mécanisme qui contribue à la progression de la maladie d'Alzheimer. Une avancée à partir de cultures de neurones de souris publiée ce jeudi dans "The Embo journal".

 Crédits : JACOPIN / BSIP - AFP

En quoi le revenu universel nous interroge-t-il sur notre relation au travail ?

La Gazette Santé Social - Site d’information destiné aux acteurs sanitaires et médico sociaux
Site d’information destiné aux acteurs sanitaires et médico sociaux
08/01/2019

Pour alimenter les débats de la grande concertation nationale qui va faire suite, début 2019, aux revendications entendues sur les ronds-points publics occupés par les Gilets jaunes, il peut être bon de s’interroger sur l’éventuelle remise en cause de la relation au travail que pourrait entraîner l’instauration d’un revenu universel de base.

« Je voulais la regarder comme une adolescente »

Les Jours
6 janvier 2019
Épisode n° 13

Texte
Sébastien Calvet
Photo
Claire Delfino
Son

Jeanne Boezec

Épisode sonore. Claire Delfino a photographié la transformation de Belinda, devenue mère à 16 ans.


C'est une histoire simple que saisit la photographe et documentariste Claire Delfino. Après avoir travaillé sur les figures mythiques de la princesse et de la lolita chez les petites filles et les adolescentes, son regard, toujours intéressé par l’identité féminine, se porte désormais sur les mères adolescentes à travers le personnage de Belinda. Enceinte à 15 ans, Belinda devient mère devant l’objectif, suivie pas à pas par la photographe qui montre à voir ses lieux de vie en Picardie, son entourage, son fiancé, sa mère. Le temps est visible dans les images : la grossesse de Belinda, l’arrivée de sa fille Cléopha, le petit ami, Benjamin, qui se mue en père.

Belinda

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Pédiadol : la phobie des soins chez l’enfant

Vive la complexité !




Paris, le vendredi 11 janvier 2019 – Le début de l’année n’est pas que l’heure des bonnes résolutions, il est aussi ce moment choisi par certains pour un moment de respiration afin de tirer un possible bilan de leur vie. En lien notamment avec ces fameuses bonnes résolutions, il s’agit de déterminer ce qu’il serait nécessaire de changer et ce qui au contraire constitue un essentiel à protéger. Etre médecin, malgré tout. Voilà la réponse peut-être un peu naïve, un peu grandiloquente qui pourrait être celle de nombreux praticiens, en dépit des exigences peut-être aujourd’hui différentes des patients, des tracasseries administratives sans fin et des difficultés diverses. Mais sans doute pas en dépit de la complexité. Cette complexité est en effet le sel de l’exercice médical, le fil conducteur qui maintient la passion et le plaisir de soigner en éveil.
[...] 

Approche holistique

Ce dernier se félicite aujourd’hui de voir son ressenti personnel et clinique « confirmé par la science » à travers une étude récemment publiée dans le JAMA open par l’épidémiologiste Marcello Tonelli. Ce dernier a voulu évaluer quelles spécialités étaient exposées aux patients les plus complexes, en se basant sur le nombre de comorbidités, le risque de troubles mentaux associés, le nombre de médicaments prescrits, le nombre de médecins et de spécialistes suivant le patient, le nombre de visites aux urgences et de séjours hospitaliers de courte et longue durée et le risque de mortalité.

Un médecin sur deux en burn-out, révèle une méta-analyse incluant 15 000 praticiens

Sophie Martos
| 11.01.2019



BURN OUT
Crédit Photo : S. Toubon

Un médecin français sur deux est en situation de burn-out, révèle une méta-analyse menée par une équipe médicale de l'Assistance publique – Hôpitaux de Marseille (AP-HM), publiée le 7 janvier dans la revue « Journal of Affective Disorders ». Les médecins urgentistes ainsi que les jeunes médecins – internes, chefs de clinique et assistants – sont plus exposés au risque de burn-out. 
L'objectif était d'évaluer la prévalence du syndrome de burn-out dans ses trois dimensions (épuisement émotionnel, déshumanisation et faible accomplissement personnel) en synthétisant les données et analyses existantes. « Plusieurs études ont été effectuées mais beaucoup étaient contradictoires sur les facteurs de risques », explique le Dr Ziad Kansoun, psychiatre et addictologue à l'AP-HM, co-auteur.

"Les dépressifs manquent de volonté" : le psychiatre Christophe André, exaspéré, démonte cette idée reçue


Dépression et perte de repères…
Dépression et perte de repères… © Getty / James Boast
C'est, par exemple, le personnage joué par Sabine Azéma dans On connaît la chanson d'Alain Resnais, qui pense au fond que sa sœur (Agnès Jaoui) devrait se secouer un peu… et empruntant un peu à France Gall, elle lui conseille : "Résiste !". Evidemment, cela ne s'avère pas d'une grande aide…


Psychiatrie : comment trouver le bon médecin ?

  • 11 JANV. 2019
  •  
  • PAR 
  •  
  • BLOG : LE BLOG DE EMILE HENNEGUELLE

  • Le psychiatre adapte son suivi selon les pathologies : troubles borderline ou bipolaire, démence, burn-out, dépression, troubles anxieux ou troubles du comportement alimentaire, paranoïa, la liste est longue et concerne un français sur cinq au cours de sa vie.
  • Consulter un psychiatre dans le cadre du parcours de soin
    Pour des questions tant financières que pratiques, la consultation d'un medecin spécialiste en psychiatrie est soumise au respect du parcours de soin coordonné. Concrètement, le patient qui souhaite être évalué par une expertise psychiatrique se rend d'abord chez le généraliste habituel qui le suit. Ce dernier pourra lui indiquer un contact en particulier, ou simplement accompagner la démarche initiée en effectuant un suivi, dans le cas d'une prise de médicaments par exemple.
    A la recherche d'une consultation discrète
    Hors du parcours de soin, consulter un psychiatre ne permet pas le remboursement total des honoraires versés, et prive également la thérapie du support apporté par le généraliste sur plusieurs points. Cependant les patients souhaitant une discrétion absolue vis à vis de leurs proches peuvent souhaiter consulter directement en cabinet sans passer par le généraliste.

vendredi 11 janvier 2019

Dès l'âge de 2 ans, le langage des enfants est fortement marqué par les inégalités socio-économiques

Dr Irène Drogou
| 08.01.2019




  • enfant 2 ans

    Dès l'âge de 2 ans, le langage des enfants est fortement marqué par les inégalités socio-économiques

Crédit Photo : PHANIE

Quelle est en France l'ampleur des inégalités socio-économiques dans le développement langagier et moteur chez les moins de 3 ans ? C'est à cette question qu'a voulu répondre une vaste étude chez plus de 10 000 enfants de la cohorte Elfe dans le « Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire »(BEH).
À 2 ans, « le développement du langage des enfants est marqué par un fort gradient socioéconomique selon le revenu du ménage ou le diplôme de la mère », révèle l'étude. La différence brute est loin d'être ténue, de l'ordre d'un demi-écart-type entre les ménages les plus favorisés et les moins favorisés (tant en termes d'éducation que de revenu). À l'inverse, le développement moteur n'est pas (ou peu) soumis à l'influence du niveau socio-économique.

60 personnalités signent un appel pour un secrétariat d’État à la santé publique

Marie Foult
| 08.01.2019


Soixante personnalités de la santé et de la société civile (médecins, experts, économistes, etc.) ont signé une tribune dans « le Parisien » qui reprend les axes du programme de l'Institut Santé, think tank dirigé par l'économiste Frédéric Bizard. Parmi les signataires, Alain Coulomb, ex-directeur de la Haute Autorité de santé (HAS) ; le Dr Philippe Cuq, coprésident du syndicat Le BLOC ; le Pr Alain Deloche, co-fondateur de Médecins du monde ; le Pr René Frydman, gynécologue-obstétricien ; le Dr Gérald Kierzek, médecin urgentiste et chroniqueur sur Europe 1 ou encore le Dr Jean-Philippe Masson, président de la Fédération nationale des médecins radiologues (FNMR).

« Pour que les démocraties retrouvent leur équilibre »

Etat, entreprises et « secteur pluriel », plutôt que  « société civile », sont les trois piliers de l’équilibre des démocraties dans le monde, explique l’universitaire Henry Mintzberg dans une tribune au « Monde ».
Par Henry Mintzberg Publié le 6 janvier 2018

Manifestation des « gilets jaunes » à Marseille, le 5 janvier.
Manifestation des « gilets jaunes » à Marseille, le 5 janvier. BORIS HORVAT / AFP

Tribune. Que doit faire la France à présent ? Elle a rejeté l’extrême droite (à la différence de la Hongrie, du Brésil et des Etats-Unis) comme l’extrême gauche (contrairement à la Russie et au Venezuela), ainsi que les populismes des deux bords. Elle s’est ancrée au centre – c’est ce qu’il semblait, en tout cas – autour de la démocratie libérale. Et, à présent, voyez ce qui s’est passé.

La souffrance au travail, ce fléau

Burn-out, état de stress post-traumatique... 10 000 troubles psychosociaux, et sans doute autant de non déclarés comme tels, ont été reconnus comme accidents du travail en 2016, selon l’Assurance-maladie.
Par Francine Aizicovici Publié le 9 janvier 2019

BONHOMME

Les consultations spécialisées dans la souffrance au travail sont débordées. La demande des salariés s’accroît et les délais pour obtenir un rendez-vous s’allongent. En 2018, l’Association de santé au travail interservices (ASTI), par exemple, a reçu 1 600 personnes, contre 1 400 en 2017. « Nous faisons face à des situations de plus en plus compliquées, qui peuvent mettre la vie en jeu, avec toujours plus d’arrêts-maladie longs, des burn-out…, explique Christophe Maneaud, le directeur. Notre problème est de trouver des cliniciens formés. » Il faut un mois, en moyenne, pour obtenir un premier rendez-vous dans cette association qui fédère huit services de santé au travail d’Occitanie.

Garde alternée : de plus en plus d'enfants concernés

Par Catherine Mallaval — 
Photo d'illustration.
Photo d'illustration. Odilon Dimier. Getty Images. PhotoAlto


Près de 400 000 enfants sont désormais en résidence alternée après séparation de leurs parents. Un chiffre qui a doublé depuis 2010, selon une enquête de l'Insee révélée aujourd'hui.

Cinéma : Corinne Masiero, la révoltée

La comédienne, sauvée par son métier, interprète le rôle d’une assistante sociale dans « Les Invisibles », de Louis-Julien Petit.
Par Sandrine Blanchard Publié le 8 janvier 2019


Corinne Masiero dans « Les Invisibles », de Louis-Julien Petit.
Corinne Masiero dans « Les Invisibles », de Louis-Julien Petit. JC LOTHER / APOLLO FILMS


Il s’agit d’un moment si ­important de sa vie qu’instinctivement Corinne ­Masiero se lève pour nous raconter la scène. Dans le petit salon d’une chambre d’hôtel à Paris, elle se met à rejouer ses premiers pas de comédienne. C’était en 1992 dans la salle de l’Hippodrome de Douai. Des copains y faisaient du théâtre, elle leur donnait un coup de main pour porter le matériel. « Venez faire un exercice avec nous, lui propose la metteuse en scène. Traversez le plateau, faites un geste, et dites ce que vous voulez. » Corinne Masiero se prend au jeu, choisit de remettre ses lacets en émettant des onomatopées. « Très bien », s’entend-t-elle dire. En quelques minutes, elle découvre, à 28 ans, qu’elle peut être ­regardée et écoutée. Après des années de zone et de drogue, « c’était enfin une fissure de lumière, je m’y suis accrochée », confie-t-elle avec sa voix grave de fumeuse et son léger accent ch’ti.

Cyntoia Brown, l’adolescente américaine condamnée à vie pour meurtre et prostitution va être libérée

La jeune femme est incarcérée depuis quinze ans dans le Tennessee pour avoir abattu un homme de 43 ans lorsqu’elle n’en avait que 16 et alors qu’elle était forcée de se prostituer.
Le Monde avec AP Publié le 8 janvier 2019

Quinze ans après sa condamnation à la prison à vie pour meurtre et prostitution, Cyntoia Brown, incarcérée dans le Tennessee pour avoir abattu un homme de 43 ans lorsqu’elle n’en avait que 16 et alors qu’elle était forcée de se prostituer, va être libérée de prison en août.

L’affaire était revenue dans l’actualité après une enquête de la chaîne Fox 17 en 2017 sur le sort de cette esclave sexuelle à l’histoire familiale sordide, qui a eu un fort écho sur les réseaux sociaux. Plusieurs célébrités américaines s’étaient alors engagées dans la campagne #FreeCyntoiaBrown (« Libérez Cyntoia Brown »). Un appel entendu puisque la peine à perpétuité de cette jeune femme aujourd’hui âgée de 30 ans a été commuée lundi 7 janvier. Sortie de prison le 7 août, elle restera en liberté conditionnelle jusqu’en 2029.
« Elle a commis, de son propre aveu, un crime horrible. Mais imposer une peine de perpétuité à une mineure – ce qui empêche de demander une libération avant 51 ans – est trop dur », a déclaré le gouverneur républicain du Tennessee, Bill Haslam, en soulignant que la jeune femme avait « pris des mesures extraordinaires pour reconstruire sa vie ».

Des chercheurs en psychologie passent à confesse

A travers une initiative inédite, des scientifiques ont effectué une autocritique de certains de leurs travaux, mettant en lumière des faiblesses méthodologiques et des « tricheries » statistiques.
Par David Larousserie Publié le 09 janvier 2019
Eekhoff Picture Lab/Blend Images / Photononstop / Eekhoff Picture Lab/Blend Images / Photononstop
Il y a plusieurs mois, une drôle d’annonce a été postée à destination des chercheurs en psychologie. En substance, elle disait: « Nous invitons tout chercheur ayant perdu confiance dans certains de ses résultats précédents à nous faire part de ses raisons afin d’éclairer la communauté. » C’était là un épisode de plus dans ce qui est souvent décrit comme la crise de la reproductibilité en psychologie, c’est-à-dire le constat que bon nombre de résultats dans cette discipline ne sont pas confirmés ou sont entachés d’erreurs méthodologiques ou statistiques. En 2015, un vaste projet avait passé au crible 100 articles de psychologie, en tentant de reproduire leurs conclusions et 40 % seulement avaient passé l’épreuve.

Martine Deyres parle de l'origine de sa recherche sur Saint-Alban avec Jean Oury

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Jean Oury, psychiatre, psychanalyste 1924-2014. Il dirige jusqu'à sa mort la clinique de La Borde qu'il fonde en 1953
Entrez ! Ici la folie a tous ses droits...

Martine Deyres, documentariste a longuement écouté l'homme de la psychothérapie institutionnelle

Le sous-bois des insensés, une traversée avec Jean Oury
Un film et la parole lumineuse et accueillante d'un vieux monsieur, toujours aussi radical, toujours en délicatesse avec des tutelles si normatives ...
Deyres maîtrise remarquablement son sujet : une histoire où l'on croise le poète Éluard, le philosophe et médecin Canguilhem, le dadaiste Tzara ou l'aliéniste Bonafé.
La folie gagne ici toute son humanité et c'est tant mieux !    
Martine Deyres #574© France 2 - Des mots de minuit
Martine Deyres parle de l'origine de sa recherche sur Saint-Alban (Hôpital Psychiatrique du département de la Lozère, établissement perdu dans la solitude montagnarde du Gévaudan où s'est inventée à partir de 1940 avec les médecins Tosquelles, Balvet,  Bonnafé, Chaurand, Despinoy une autre façon de concevoir la psychiatrie).  

("Née à Lyon en 1972, Martine Deyres a d’abord suivi des Études théâtrales et été comédienne avant de se diriger vers le cinéma documentaire. Formée aux Ateliers Varan puis à Lussas (Master 2 documentaire de création), elle a réalisé Lieu commun (2003) ou White Spirit (2006). Elle s'intéresse depuis quelques années au monde de la psychiatrie. En travaillant à la préparation de son long métrage sur l’asile de Saint-Alban, elle a rencontré le célèbre psychiatre Jean Oury")
©film-documentaire.fr)


Réforme des études, hôpitaux, médecins à diplôme étranger, télésoin : ce que contient le projet de loi Buzyn

10.01.2019



ecn
Crédit Photo : S. Toubon

Réforme des études de santé (fin du numerus clausus et des ECN), révision de la carte hospitalière, accès élargi aux données de santé, régularisation des médecins étrangers : toutes ces mesures figurent comme prévu dans le projet de loi santé de la ministre Agnès Buzyn, consulté ce jeudi par l'AFP.
Ce texte « relatif à l'organisation et à la transformation du système de santé » comprend 23 articles, qui traduisent une partie des engagements pris par Emmanuel Macron en septembre lors de la présentation du plan Ma santé 2022.
Selon Agnès Buzyn, le document « devrait être envoyé au Conseil d'État la semaine prochaine ». Ce projet de loi sera transmis au Parlement avant l'été, la ministre souhaitant qu'il soit examiné « en urgence ».

Surconsommation pédiatrique : anxiété des parents ou trouble factice

Publié le 10/01/2019


M.-F. LE HEUZEY
Service de psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent, hôpital Robert Debré, Paris

« Elle est tout le temps malade » « il me fait infection sur infection » « je passe mon temps chez le médecin et le pharmacien » « il m’a encore fait 3 crises ».

Avoir un enfant malade, particulièrement en cas de récurrences ou de chronicité, est une épreuve pour les parents, mais parfois les parents participent à la pathologie. On décrit un spectre d’attitudes parentales dans la recherche de soins pour leur enfant, avec en position médiane l’attitude appropriée, avec une anxiété parentale adaptée aux troubles de l’enfant. Mais à une extrémité de ce spectre se situe l’indifférence, le manque de perception des besoins médicaux de l’enfant : c’est la carence de soins, la négligence, une forme de maltraitance par défaut. À l’autre extrémité, c’est l’exagération des symptômes, leur aggravation voire leur création : c’est aussi une forme de mauvais traitement, mais dans lequel le corps médical est utilisé comme instrument de la maltraitance. Le concept s’avère complexe et fait encore l'objet de discussions dans la restriction ou l’élargissement et suscite des débats passionnels tant dans l’exagération que dans le déni.

USSAP : une autonomie et un maintien à domicile des patients

Publié le 11/01/2019


Neuf psychiatres manquent à l'appel ainsi que deux pédopsychiatres


Les administrateurs et le personnel de l'USSAP de Limoux pendant les vœux. Photo F.P.
Les administrateurs et le personnel de l'USSAP de Limoux pendant les vœux. Photo F.P.
En 1828, l'une des congrégations religieuses installées à Limoux, les sœurs Saint-Joseph de Cluny décident d'accueillir les malades mentaux dans des cellules dépourvues de confort. Lorsqu'une soixantaine d'années plus tard, la République décide de créer un asile d'aliénés par département, c'est tout naturellement Limoux et son couvent à qui revient cette mission. L'asile vivra près d'un siècle et demi dans un monde clos. À la fin des années 1960, d'autres méthodes de soins que la camisole de force et la douche glacée voient le jour avec la psychiatrie, c'est alors que naît l'ASM (association audoise sociale et médicale) avant de devenir USSAP en 2014. L'Ussap (union d'associations sociales et sanitaires de l'Aude et des P.-O.) gère aujourd'hui 23 établissements et services médico-sociaux sur deux territoires de santé limitrophes, l'Aude et les Pyrénées-Orientales. 17 dans l'Aude et 6 dans les Pyrénées-Orientales. Autant dire que les vœux qui ébauchent réellement (comme le rappelait, lyrique, le président Jean-Marc Bissérié) les changements en cours ou à venir dans l'établissement, intéressent à la fois les 1 800 employés du groupe et les Limouxins liés par un intérêt économique évident. 2019 ne fera pas exception. Après les formules d'usages, la directrice Sylvie Bonetto dessinait les nouvelles perspectives en évoquant l'écriture prochaine d'un projet territorial de santé mentale en partenariat avec l'agence régionale de la santé et tous les acteurs concernés. Un projet qui vise à inscrire le malade dans un «parcours de vie et un parcours de soins». L'hospitalisation n'étant plus la solution unique, mais viendrait plutôt en alternance avec des soins à domicile.