RÉSUMÉ
Cette journée réunit des contributions d'historiens s'interessant à l'articulation des savoirs médicaux sur la race et la folie, élaborée dans les sociétés post-esclavagistes au tournant du vingtième siècle: Brésil, États-Unis, Madagascar, Algérie. Cette articulation sert tout autant un projet de contrôle social et de domination des populations racisées qu’elle permet de mettre à l’épreuve de l’expérience l’hypothèse physiologiste de la folie et de la race. Lors de cette séquence qui s’achève après la seconde guerre mondiale, à partir de laquelle la psychiatrie comme les sciences humaines se placent dans un rapport inversé avec la race et la folie, on peut identifier un moment charnière au tournant des années 1930, au cours duquel la « découverte de l’inconscient » par les scientifiques permet de « déphysiologiser » la race pour mettre en évidence les constructions culturelles, anthropologiques et sociologiques des comportements humains, et ainsi interroger l’ordre social.
ANNONCE
Journée d'étude organisée au CESSMA, Université Paris Diderot, par Aurélia Michel.
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