de Agnès Lara 10 nov. 2018
À retenir
La recherche rétrospective de troubles du comportement durant l’enfance et l’adolescence montre que les schizophrènes ont en commun une multitude de symptômes et de troubles du comportement hétérogènes. Bien qu’ils ne soient pas spécifiques, leur présence doit amener à porter un regard plus attentif sur la possible survenue d’une schizophrénie chez le jeune adulte.
Contexte
Le diagnostic de schizophrénie est le plus souvent posé à la fin de l’adolescence ou au début de l’âge adulte à l’occasion d’un premier épisode psychotique. Mais des déficits concernant les capacités cognitives ou les interactions sociales peuvent être présents beaucoup plus tôt durant l’enfance ou l’adolescence. Des comorbidités psychiatriques, déficit d’attention avec hyperactivité, troubles du comportement (agitation, agressivité, etc.) ou troubles anxieux sont aussi fréquemment présents. Certains modèles suggèrent qu’un traitement précoce pourrait améliorer le pronostic de ces patients. Une équipe marocaine a donc recherché la présence de troubles du comportement au cours de l’enfance et de l’adolescence de patients schizophrènes, afin de repérer des facteurs possiblement prédictifs.
Conception de l’étude
Cette étude observationnelle a été menée sur 100 patients schizophrènes suivis au sein du service universitaire de psychiatrie de Fès. Les données socio-démographiques et l’historique de la pathologie ont été recueillis par un hétéro-questionnaire. La version pour adolescents de la Child Behavior Checklist (CBLC), pour les sujets de 14 à 18 ans, a été utilisée pour analyser le comportement de ces patients durant leur enfance et adolescence et a été soumise à leurs parents.