Aurélie Haroche 28 nov. 2018
Les réflexions engagées autour de l'autorisation éventuelle de la consommation de cannabis à des fins thérapeutiques imposent de repenser les critères d'évaluation classiquement utilisés dans ce type de dossier. « L'usage du cannabis à visée thérapeutique vient (…) remettre en cause la manière de prendre en charge certaines maladies chroniques. Il soulage probablement plus la souffrance dans sa globalité - physique, psychique et sociale - qu'un symptôme spécifique. En cela il peut participer à améliorer la qualité de vie de certains patients. De par ses effets psychoactifs, le cannabis entraîne une diminution de la perception de certains symptômes dans des maladies chroniques, voire une meilleure acceptation de la maladie. Cela nous oblige, nous chercheurs, à repenser ce que doit être un traitement efficace dans des pathologies réfractaires aux thérapeutiques autorisées. En revanche, il ne faudrait pas attendre du cannabis thérapeutique une réponse unique et définitive aux nombreuses maladies concernées par son usage » remarquait dans une tribune publiée cet été sur le site The Conversation, le professeur de psychiatrie Nicolas Authier (Université de Clermont-Auvergne), aujourd'hui responsable du comité d'évaluation du cannabis thérapeutique mis en place par l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).
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