25/11/2018
Des falaise, Au long de sa carrière, GeorgesWolinski a dessiné des centaines de falaises, décompte son épouse Maryse, qui en a réuni une bonne partie dans un livre surprenant. Impossibles à classer chronologiquement (Wolinski datait rarement des dessins), ces falaises retracent cinquante ans de dessins de presse sous le trait de celui qui fut collaborateur du Journal du dimanche à partir de 1968. Souvent à angle droit, parfois oblique ou en escalier, la falaise sans fin de Wolinski "est une pure construction psychique qui porte le meurtre ou la mort volontaire sans jamais se fissurer", analyse l'historienne de la psychanalyse Elisabeth Roudinesco dans la préface. Elle lui permet de raconter la politique, l'écologie, l'amour, le sexe. La vie et la mort. Dans la dernière bulle du livre, le célèbre bonhomme au gros nez de Wolinski est face au coucher de soleil : "Il faut savoir durer, mais il ne faut pas s'éterniser", lui fait dire le dessinateur assassiné à Charlie Hebdo le 7 janvier 2015.
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