L’expérience est frappante. En 2009, des chercheurs de l’Université de Provence ont montré une figure complexe, dite de Rey-Osterrieth, à des élèves de sixième et de cinquième en leur expliquant qu’ils allaient devoir la reproduire de mémoire à main levée. A un premier groupe, ils ont expliqué qu'il s'agissait d'un exercice de géométrie. A un second, d’un dessin. Eh bien les filles ont mieux réussi que les garçons quand elles pensaient qu’il s’agissait d’un dessin et moins bien s’il s’agissait de géométrie ! (Lire en détail sur le site NetMaths). « Les filles font de l’autocensure quand on leur parle de maths parce que la société leur dit qu’elles ne sont pas faites pour elles », remarque Martin Andler, président de l’association de promotion des maths Animath et professeur à l'université Versailles-Saint-Quentin.
Avec l’association Femmes et mathématiques, Animath organise, depuis 2009, dans toute la France, des journées Filles et maths pour les convaincre que leur avenir peut être dans les sciences. « Ce sont d’abord des journées d’orientation pendant lesquelles nous voulons faire prendre conscience à des élèves de la troisième à la terminale des stéréotypes auxquels elles sont soumises », explique Véronique Slovacek-Chauveau, vice-présidente de l’association Femmes et mathématiques. La journée finit par un débat autour d’une pièce de théâtre au cours de laquelle une jeune fille de terminale S raconte son parcours.
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