SUISSE Par Georges-Marie Bécherraz 19.01.2016
Les dénonciations pour incitation au suicide sont rarissimes. Ce type de comportement se limite généralement à des propos sans suite lancés dans un moment d’égarement. Ou alors la personne touchée n’est hélas plus là pour s’en plaindre, ce qui n’est heureusement pas le cas ici. L’affaire qui mobilisait depuis lundi le Tribunal de Vevey est aussi peu commune que sordide.
«L’intéressé aurait mérité un an de prison si sa méchanceté gratuite n’avait été en lien avec sa maladie», souligne le jugement rendu mardi, par lequel un quinquagénaire vaudois bon teint souffrant d’un trouble de la personnalité écope de 6 mois de prison avec un sursis. Une clémence conditionnée à la poursuite d’un traitement psy. Il a été reconnu coupable d’avoir défié sa compagne déprimée de mettre fin à ses jours en avalant la forte dose de médicaments qu’elle s’était mis dans la bouche, ce qu’elle a fait. Puis de l’avoir tentée d’en prendre davantage en posant sur la table du salon une poignée de comprimés et un verre d’eau. La malheureuse s’en est sortie.
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