Par Elisa Mignot le 3 janvier 2024
REPORTAGE. En 2023, les tubes d’Anne Sylvestre ont généré 18 millions d’écoutes sur les plates-formes audio. Trois ans après sa mort, l’autrice-compositrice, cataloguée sa vie durant comme une chanteuse pour enfants, occupe enfin la place qui lui est due dans la filiation des chansons engagées.
Ce devait être le plus beau cadeau d’anniversaire de sa vie : Klaire allait enfin voir Anne Sylvestre en concert. Pour ses 35 ans, elle a reçu deux places, le Graal. L’autrice et humoriste connue sous le nom de Klaire fait Grr trépignait depuis des mois. Quelques années auparavant, elle avait découvert le répertoire adulte de la chanteuse et, depuis, ne l’avait plus lâché. Percutée par ses chansons « féministes, politiques, drôles, enragées ». Mais Klaire n’a jamais assisté à ce concert : le 30 novembre 2020, Anne Sylvestre lui a fait faux bond.
Anne-Marie Beugras – son nom à l’état civil – a succombé des suites d’un accident vasculaire cérébral, à 86 ans. Klaire, dépitée, s’est alors consolée en mangeant des crêpes avec la pianiste Odile Huleux. Ce soir-là elles fomenteront Le Temps des sardines, un spectacle de « chansons-pas-chantées », désormais en tournée, et qui lui a valu d’être qualifiée d’« Anne Sylvestre, nouvelle génération » par le magazine Télérama.
Tout cela lui fait bien plaisir, mais Klaire tient à préciser : « Il ne s’agit pas de se ressembler, il s’agit de reconnaître une odeur familière de rage, d’amour et de café qui coule. Nous sommes venues dire, mais nous ne sommes pas venues séduire et le chemin s’en trouve plus difficile, plus rocailleux. » Et d’ajouter : « Anne Sylvestre est ma grand-mère rocaille. »
Au-delà des « Fabulettes »
La filiation sera le fil rouge de toutes ces rencontres autour de la chanteuse. Petites-filles, filles, sœurs, cousines, héritières vocales, spirituelles, parentes de colère et de tendresse, le testament d’Anne Sylvestre est ouvert et généreux. Au point qu’elle est devenue une référence pour les nouvelles générations. L’artiste, populaire de son vivant pour ses Fabulettes – des comptines poétiques qui éveillent les enfants de l’Hexagone depuis plus d’un demi-siècle et qu’elle s’est toujours refusée à chanter sur scène –, est désormais reconnue pour l’autre partie de son œuvre : des chansons à texte, puissantes, engagées, féministes, que certains n’hésitent pas à qualifier d’avant-gardistes.
Clémence Chevreau, la petite-fille de la compositrice, gère avec sa mère et sa tante – Philomène et Alice – la maison d’édition musicale fondée par Anne Sylvestre : BC Musique. Les trois femmes sont aujourd’hui garantes des textes, des musiques et de l’image de l’artiste. Il leur parvient les demandes de reprises, les bandes originales de films, les projets de livre, les hommages, les spectacles, les baptêmes d’écoles, de places ou de chemins. Et il y en a.
« Dès le jour de son décès, se souvient Clémence Chevreau, il a fallu répondre à toutes les sollicitations, alors même que nous venions de la perdre. Cela a été dur, on a appris sur le tas. Nous nous sommes vraiment rendu compte qu’elle n’appartenait pas qu’à nous. Depuis, il y a un fort engouement : nous avons sorti un album posthume, réalisé un clip, nous travaillons sur un livre… »
La maison d’édition continue, certes, d’entretenir avec entrain la mémoire des Fabulettes, mais Clémence se demande si sa grand-mère n’a pas créé cette société familiale en 2018 car elle pressentait que ses chansons pour adultes auraient une autre vie, sans elle. Certains morceaux connaissent d’ailleurs aujourd’hui de beaux succès. Anne Sylvestre a ses tubes : Les gens qui doutent, Ma chérie, Une sorcière comme les autres, Frangines… En 2023, ses chansons ont généré 18 millions d’écoutes sur les plates-formes audio – dont 2 millions rien que pour Les gens qui doutent.
« C’est très curieux, elle s’est imposée d’une autre façon, avec une autre génération », observe Marie Chaix, la sœur cadette de la chanteuse. En cet après-midi très pluvieux, l’écrivaine de 81 ans nous reçoit dans son chaleureux appartement parisien. Excepté la couleur des cheveux, son beau visage ressemble à celui d’Anne Sylvestre, de façon troublante. Elle a crayonné des petites fiches qu’elle dispose sur le verre de la table basse de peur d’oublier des choses. « Cela a commencé à la fin de sa vie. Je me rappelle ses derniers concerts, c’était incroyable : on croisait des vieillards, des jeunes, des enfants, des profs, des LGBT… »
Une « fille de collabo »
La romancière raconte leur jeunesse triste dans l’après-guerre. Un de leur grand frère avait disparu en Allemagne. Et puis, leur père, Albert, qui avait été le bras droit de l’homme politique fasciste Jacques Doriot, venait d’échapper de peu à la peine de mort et purgeait une longue peine en prison. Les deux sœurs – l’aînée, surtout – vont longtemps porter le lourd fardeau d’être des « filles de collabo ». De ses 10 ans à ses 20 ans, le quotidien d’Anne Sylvestre, c’était des visites à Fresnes, une scolarité chez les religieuses, une mère qui s’use au travail et attend le retour du père. Et des non-dits, beaucoup de non-dits. Ce mépris des apparences et des conventions qui imprègne toute sa carrière s’est sans doute forgé dans ces blessures familiales.
La compositrice n’a parlé que très tard de cette jeunesse, bien après que Marie Chaix y a consacré ses premiers livres. Les sœurs ont en commun l’écriture, mais, pour se livrer, Anne Sylvestre a préféré la musique, les allusions et les métaphores. « Tout est dans mes chansons ! », assénait-elle régulièrement aux curieux.
Marie Chaix sourit encore du caractère de « hérisson » ou d’« ortie », elle hésite sur le terme, de sa sœur. « Séduire, elle connaissait pas ça/Chez les sœurs on vous l’apprend pas/ (…) Malgré les chagrins, les blessures/Et les regrets, soyez-en sûrs/Mal fagotée dans son linceul/Elle f’ra la gueule », chantait Anne Sylvestre pour se moquer de toutes celles et ceux qui lui reprochaient son tempérament. « Ma sœur était quand même assez frustrée, reprend doucement Marie Chaix. Elle pensait qu’elle n’avait pas eu la place qu’elle méritait – ce qui est vrai, je le crois aussi. »
Musicienne dans un monde d’hommes
Dès le début, dans les années 1950, elle écrit, compose et interprète l’ensemble de ses morceaux. Un fait rare, les femmes chantaient alors les mots des hommes. Anne Sylvestre avait découvert le piano avec sa mère, la chorale chez les religieuses, et la chanson populaire à l’école de voile des Glénans. Marie Chaix se souvient encore du jour où elles ont trouvé son nom de scène, dans l’almanach… à la page du 31 décembre.
A 23 ans, Anne Sylvestre, donc, commence sa carrière dans des cabarets parisiens – La Colombe, le Port du Salut, Les Trois Baudets – où elle chante en jupe plissée derrière sa guitare. A 27 ans, elle sort son premier 33-tours. Puis, assure les premières parties de chanteurs plus connus, dont Georges Brassens entre autres, et, enfin, ses propres scènes.
Après avoir essuyé quelques déboires dans des maisons de production bien installées, la compositrice lance son propre label, en 1973. « C’était l’une des premières, peut-être même la première, à le faire, fait remarquer Clémence Chevreau. Elle pressentait que, avec l’arrivée de Barbara et d’autres chanteuses, on voulait la mettre au placard, qu’il n’y avait pas de place pour beaucoup de femmes… mais aussi qu’on voulait la changer. » Ce nez trop grand qu’on lui moquait, son style sans apprêt, ses histoires de petites gens, ses jaquettes de disques pas souriantes du tout… Anne Sylvestre préfère sa liberté.
Elle va poursuivre ses comptines pour enfants et ses tournées pour adultes. Elle a deux filles, se séparera des deux pères. Elle sillonne les routes de France au volant de ses grosses Volvo, baptisées Berthe et Gudule. Et cahin-caha, la dame au nom forestier fait plus de cinquante ans de carrière et se produit dans des salles toujours pleines.
Devant ses étudiants de l’université Sorbonne-Nouvelle, Cécile Prévost-Thomas, maîtresse de conférences en sociologie de la musique, évoque souvent le parcours d’Anne Sylvestre lorsqu’elle aborde la place des femmes dans le milieu de la chanson, et leurs difficultés aussi. Pour la chercheuse du Centre de recherche sur les liens sociaux (Cerlis), le manque de reconnaissance à l’égard de cette artiste est clairement lié au fait que ses chansons n’étaient pas diffusées à la radio ni à la télévision. Ou si peu.
Etait-ce, à ses débuts, en raison de son histoire de « fille de collabo » ? de son refus de séduire ? de sa façon de ne jamais être à la mode ? de ses engagements ? de son étiquette de chanteuse pour enfants ? Probablement un peu de tout cela. « Même des gens qui l’aimaient se demandaient si elle vivait encore, alors qu’elle n’a cessé de sortir des albums, une quarantaine au total ! », explique la sociologue, qui l’a connue et souvent croisée dans des ateliers d’écriture qu’Anne Sylvestre suivait et donnait fréquemment. « Tenez, une anecdote assez parlante, reprend l’universitaire. Pour son jubilé, en 2007, il a été très difficile de trouver une salle à Paris. Les gérants avaient peur de ne pas la remplir. Au final, Le Trianon était archiplein ! »
Toutes les histoires autour de l’œuvre d’Anne Sylvestre commencent un peu ainsi : souvent, ses Fabulettes sont restées bien au chaud dans la petite boîte de l’enfance, puis c’est un vinyle trouvé dans une brocante, des chansons chantées à la chorale ou entendues lors d’une reprise de Jeanne Cherhal, de Vincent Delerm, de Coline Rio ou de Ben Mazué. Commence alors la quête du reste de son répertoire.
Victoire Tuaillon, par exemple, créatrice des podcasts féministes aux millions d’écoutes, « Les Couilles sur la table » et « Le Cœur sur la table », évoque un choc esthétique quand elle a entendu pour la première fois une reprise des Gens qui doutent, il y a dix ans. « Depuis, j’écoute tout le temps ses chansons et je continue à en découvrir. C’est même devenu une blague dans l’équipe, car, dans certains épisodes de mes podcasts, on a recommandé des œuvres d’art et, très, très souvent, j’ai proposé une chanson d’Anne Sylvestre. Il y a un morceau pour tellement de thèmes qu’on aborde ! Le dernier que j’ai conseillé c’est Carcasse, qui parle du corps de la femme et de son acceptation tout au long de la vie. »
Une sorcière comme les autres
En filigrane ou en majesté, des thématiques féministes qui ont (re) émergé ces dernières années sont partout présentes dans l’œuvre de la compositrice. « Ce qu’elle défendait est tombé dans l’air du temps, mais, pour elle, être féministe, c’était normal », observe Marie Chaix. La sœur cadette se remémore ses amies québécoises écologistes et féministes ou les visites d’Antoinette Fouque, figure historique du Mouvement de libération des femmes, qui l’a même hébergée un temps avec ses deux petites filles. Aux quelques journalistes qui lui demandaient si elle était féministe, elle répondait : « Evidemment, comment ne pas l’être ? »
Elle admirait Simone de Beauvoir et son Deuxième sexe, se tenait au courant des luttes des femmes mais, pour autant, ne se rendait pas dans des manifestations et ne signait pas plus des pétitions. « Elle était vaccinée contre la politique en raison de notre passé familial, moi aussi, d’ailleurs, continue sa sœur. Elle ne se voulait pas une chanteuse engagée, elle détestait ce mot. N’empêche que, à sa façon, elle l’était. »
Klaire fait Grr fait un petit tour d’horizon : « La chanson Clémence en vacances, on dirait maintenant qu’elle évoque la charge mentale ; Petit bonhomme, ce serait la sororité et le gaslighting [une expression qui désigne les manœuvres visant à altérer la perception des proies, généralement des femmes] ; Douce maison, qui évoque par la métaphore un viol d’une façon incroyablement forte et moderne, braquait déjà le projecteur sur l’infâme culpabilisation des victimes. »
Klaire n’oublie pas le tube Une sorcière comme les autres et se demande si la reviviscence de l’œuvre d’Anne Sylvestre ne fait pas écho à la réhabilitation ces dernières années de la figure de la sorcière, une étiquette qui fut collée aux femmes seules et libres pendant des siècles pour les éliminer et dont se réclament plein de féministes aujourd’hui. Il y a aussi la chanson Juste une femme, écrite après l’affaire DSK, un texte assassin sur les hommes en position de pouvoir qui humilient et agressent les femmes.
Avortement, l’audace d’un engagement
A cette liste non exhaustive, Klaire fait Grr ajoute, bien sûr, Non tu n’as pas de nom. Cette chanson sur le choix d’avorter est sortie en 1974, soit un an avant la dépénalisation de l’interruption volontaire de grossesse. En voici quelques vers éloquents : « Que savent-ils de mon ventre/Pensent-ils qu’on en dispose/Quand je suis tant d’autres choses/Non, non tu n’as pas de nom (…) A supposer que tu vives/Tu n’es rien sans ta captive/Mais as-tu plus d’importance/Plus de poids qu’une semence/Oh ce n’est pas une fête/C’est plutôt une défaite/Mais c’est la mienne et j’estime/Qu’il y a bien deux victimes. »
Rebecca Manzoni n’en revient toujours pas de l’audace de ce texte : sur le fond – à cette époque, avorter était pénalement répréhensible – et sur la forme – dire « je » et s’adresser à un embryon –, sans rien céder à la beauté des mots. La chroniqueuse musicale concède volontiers avoir découvert très tardivement l’œuvre d’Anne Sylvestre. « Le côté troubadour, voire chanson scoute, ne me parlait pas du tout, dit-elle franchement. Ado, j’écoutais de la pop, de la new wave, du rock, du rap. Aujourd’hui, je ne suis pas davantage séduite par ses orchestrations et ses arrangements, mais ses textes sont d’une puissance incroyable. Et le dénuement dans lequel elle les chante a fini par me toucher. Je trouve cela renversant. » Comme une note à elle-même, la journaliste confie qu’il faudra bientôt qu’elle partage cela avec ses filles de 9 et 14 ans.
Clara Luciani, Juliette Armanet…
En écrivant des chroniques pour la matinale de France Inter à partir de 2015, elle se souvient avoir vu débarquer progressivement dans le monde de la chanson tout un groupe de femmes : Pomme, Clara Luciani, Angèle, Juliette Armanet… « Avoir autant de chanteuses d’un coup, c’était inédit ! Elles défendaient et défendent encore une féminité multiple. Pour moi, c’est tout à fait ce que disent les chansons d’Anne Sylvestre : une femme, c’est plein de féminités possibles. » Qu’elle en ait conscience ou non, cette génération de musiciennes ne vient pas de nulle part, elle a une histoire et des précurseuses. D’ailleurs, toutes ces artistes sont autrices, compositrices et interprètes, comme l’était leur aînée.
Dans Music Queens, une série d’animation produite pour Arte et devenue une bande-dessinée, Rebecca Manzoni a sélectionné dix artistes et dix tubes pour faire une histoire de la pop et du girl power. Et qui trouve-t-on aux côtés de Madonna, de Janis Joplin et de Beyoncé ? Anne Sylvestre et sa chanson Non tu n’as pas de nom. « Je voulais montrer que, au sein de la musique, il y a une généalogie dans le féminisme contemporain. Et, dans cette généalogie, Anne Sylvestre est une grosse balise. Cette femme est un relais que l’on se passe de génération en génération. »
Sororité
Que pense la sociologue Cécile Prévost-Thomas de cette renaissance d’Anne Sylvestre ? Le phénomène est à comprendre, selon elle, dans un mouvement plus global d’exploration du « matrimoine de la chanson », lui-même lié à la vague #metoo. Cette libération de la parole des femmes à l’échelle mondiale s’est accompagnée d’une volonté farouche de redonner leur voix à des femmes oubliées et invisibilisées. Y compris dans l’univers de la chanson.
L’essor des chorales féminines un peu partout en France en est un autre signe manifeste. Ce n’est pas pour rien que beaucoup de chœurs s’emparent des Frangines et des Sorcières, d’Anne Sylvestre. Idem pour l’intérêt suscité pour d’autres interprètes ignorées, telles que la défunte Colette Magny et la bien vivante Michèle Bernard.
« On a besoin d’Anne Sylvestre aujourd’hui », estime la chanteuse Coline Rio, dont la carrière solo a décollé avec un premier disque et une reprise des Gens qui doutent lancée sur les plates-formes. « Elle a été forte, autonome, c’est très inspirant pour beaucoup de femmes dans la musique, car ce milieu reste compliqué : autour de nous sur scène, il y a des hommes, dans les bureaux et à la tête des labels, il y a des hommes. Nous n’avons pas beaucoup de modèles. »
Si la tendance est au léger progrès, en France, ces dernières années, les femmes artistes ne représentaient que 17 % de la programmation des concerts et 14 % de celle des festivals. « C’est quand même fou ces chiffres ! », s’étonne Laura Cahen. La musicienne a sorti au début de l’année un album intitulé Des filles, où chaque morceau est un duo avec une autre artiste. Elle y reprend notamment Ma chérie, d’Anne Sylvestre, avec la Canadienne Mélissa Laveaux. « On nous dresse clairement les unes contre les autres et j’ai eu envie de montrer qu’on était capables de faire des choses ensemble, de partager. Sororité, le mot est peut-être un peu galvaudé, mais c’est bien ce dont il s’agit. »
Nouvelle star
Laura Cahen et Coline Rio se connaissent, elles se sont même retrouvées récemment à Nancy lors d’une table ronde sur la poésie et le féminisme… où ont été diffusées des archives d’Anne Sylvestre. Les deux chanteuses racontent qu’aujourd’hui elles font le maximum pour s’entourer de femmes sur scène, en coulisses, dans la réalisation de leurs clips. Imaginer des duos, s’inviter en première partie de concert, pour faire connaître celles qui débutent ou sont plus confidentielles.
Comme Anne Sylvestre le faisait pour les plus jeunes lors de ses premières parties, mais aussi en allant dans ces lieux où la chanson s’écrit. Toutes les personnes qui l’ont fréquentée soulignent à quel point elle était curieuse des nouvelles voix. Au Forum Léo-Ferré, à Ivry-sur-Seine, à La Manufacture Chanson ou encore au Limonaire, à Paris, elle avait son rond de serviette, on l’appelait « Anne » et il y avait toujours quelqu’un pour la raccompagner quand elle restait jusqu’au milieu de la nuit. « Vous voyez bien qu’il n’est jamais/Trop tard/Pour être une star », chantait-elle en 1985. Encore un point sur lequel elle avait vu juste.
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