BURGER/PHANIE
Dans la population active, 34% des personnes interrogées ont déclaré avoir été discriminées au cours des cinq dernières années, au travail (29%) ou lors d'une recherche d'emploi (18,5%), selon le 10e baromètre du Défenseur des droits et de l'Organisation internationale du travail (OIT). L'âge et le sexe apparaissent comme les deux premiers critères de discrimination liés au travail (15%), suivis de l'origine ou de la couleur de peau (8%), du handicap ou de l'état de santé (6%) et des convictions religieuses (2%).
Chez les femmes, les discriminations liées au sexe sont quatre fois plus élevées que chez les hommes (24% versus 5,5%), et celles liées à l'âge sont également plus fortes (17% versus 14%). Ainsi, au cours des cinq dernières années, les femmes actives de 18 à 44 ans qui ont été enceintes ou mères d’un enfant en bas âge ont été deux fois plus la cible de discriminations que les autres. "Les résultats de notre enquête confirment la persistance d’une sanction sociale à l’encontre des femmes dans le milieu du travail liée à la grossesse et à la maternité, qu’elle soit présumée ou effective", relève l'Observatoire. Dans un autre ordre d'idées, près d’une personne sur 2 en situation de handicap déclare avoir été discriminée dans l’emploi (49 %) contre 31 % des personnes non concernées par le handicap.
L'étude souligne également que lorsque des personnes cumulent plusieurs caractéristiques potentiellement discriminantes (sexe, âge, origine, handicap), "celles-ci peuvent produire un effet spécifique qui démultiplie les risques et expériences de discrimination". Dans les cas de discrimination cumulative, plusieurs motifs discriminatoires interviennent en même temps et s’ajoutent les uns aux autres. Ainsi, "un homme de 55 ans atteint d’une maladie chronique se voit refuser une promotion en raison de son âge et de ses absences répétées liées à son état de santé".
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