Des infirmières avec un patient atteint du Covid-19, le 19 mai 2020, au CHU de Nantes. (LOIC VENANCE / AFP)
Les indicateurs sont pour l'instant au vert. Réanimations, décès, contaminations... Près de quinze jours après le début du déconfinement, les chiffres autour de l'épidémie de coronavirus paraissent pour l'instant rassurants en France.
Les autorités jugent qu'il est trop tôt pour en tirer des conclusions, mais certains scientifiques n'hésitent plus à dire que l'épidémie de Covid-19 est derrière nous. Des chercheurs évoquent ainsi la possibilité d'une "immunité croisée", qui permettrait à une partie de la population d'être protégée contre le virus.
Qu'est-ce que "l'immunité croisée" ?
Cette expression est employée pour désigner une immunité acquise lors d'une première infection et qui va protéger plus tard contre un autre agent infectieux (virus ou bactérie). En règle générale, un anticorps est spécifique. Mais parfois, certains anticorps peuvent lutter contre des bactéries ou des virus d'espèces proches. Ainsi, des individus pourraient avoir acquis une protection contre le Sars-CoV-2 en ayant étant exposés par le passé à d'autres coronavirus causant de banals rhumes.
Cette hypothèse, qui reste à vérifier, a été soulevée par des chercheurs américains dans la revue spécialisée Cell. Selon eux, 40 à 60% de la population pourrait être immunisée contre le Covid-19 sans même y avoir été exposée. Si cette hypothèse se confirme, le Sars-CoV-2 n'aurait désormais plus beaucoup de monde à infecter.
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