Publié le 27/10/2020
15 ans après la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré, point de départ de trois semaines d’émeutes dans les banlieues françaises, l’Institut Montaigne publie un rapport qui bat en brèche de nombreux clichés sur les quartiers pauvres. Entretien avec son auteur, Hakim El Karoui.
Bobigny, en Seine-Saint-Denis (illustration). Dans le département, 38,3 % de la population vit dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV). • © IP3 PRESS/MAXPPP
Il y a 15 ans jour pour jour, le 27 octobre 2005, la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré à Clichy-sous-Bois provoquait trois semaines d’émeutes et de révoltes dans les banlieues. Depuis le décès des deux adolescents, électrocutés dans un transformateur électrique après avoir cherché à échapper à la police, le sentiment d’abandon et de relégation dans ces quartiers n’a jamais disparu.
Un rapport de l’Institut Montaigne vient aujourd’hui bousculer de certaines idées reçues : "Les quartiers pauvres ont un avenir". L’étude, publiée dimanche par le think tank d'orientation libérale, s’intéresse à 1 296 quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) situés en France métropolitaine, classés ainsi depuis la loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine de 2014.
Pauvreté, populations immigrées et jeunes, parcs de logements sociaux importants, taux de participation électorale faible… Outre leurs points communs, le rapport distingue trois grands types parmi ces quartiers : des quartiers "post-industriels" dans le nord et le nord-est de la France ; des quartiers "excentrés", situés dans ou près des petites villes et villes moyennes ; et enfin des quartiers "maquiladoras" ou "métropolitains", situés en périphérie des grandes métropoles. Ces derniers se trouvent particulièrement en région parisienne : à titre d’exemple, 38,3 % de la population de Seine-Saint-Denis vit dans un "QPV".
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