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lundi 4 octobre 2021

Faut-il avoir peur des discours identitaires en médecine ?

Paris, le samedi 9 octobre 2021 – Les exemples sont nombreux et ont été beaucoup commentés. L’essai Tuskegee, étude clinique initiée en Alabama par des praticiens américains pour connaître l’évolution de la syphilis sans traitement est un cas d’école qui cache d’autres expérimentations aussi scandaleuses. Initiée en 1932, cette étude a en effet été poursuivie jusqu’en 1972 sans que les participants noirs en soient informés et surtout sans qu’ils reçoivent de pénicilline dont l’efficacité sur la maladie était pourtant clairement démontrée depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Au-delà de cas aussi scandaleux, la discrimination des sujets noirs par la recherche médicale a pu être constatée à de nombreux niveaux. Et au-delà de la question de la couleur de la peau, partout dans le monde, les patients prennent la parole pour évoquer la façon dont les médecins et les professionnels de santé méconnaissent encore trop souvent les particularités de chacun.

Un monde meilleur ou le meilleur des mondes

Un monde où l’on considère la multiplicité et la diversité, où l’on recherche la nuance, où l’on apprend à se méfier de ses propres automatismes, qui sont souvent le fruit de mauvais enseignements, un monde où l’on reconnaît les outrances d’hier et où on les répare est probablement un monde meilleur. Cependant, la lutte légitime contre le racisme et toutes formes de discrimination doit veiller à ne pas s’allier avec l’anti-science et l’anti-universalisme. En effet, la médecine repose nécessairement sur l’objectivité scientifique, tandis que son humanité se fonde sur l’universalisme.


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