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Le député PS Luc Carvounas en 2017 à l'Assemblée nationalePhoto Bertrand GUAY. AFP
Ces députés PS, PCF et LFI, emmenés par Luc Carvounas (PS), expliquent dans une tribune publiée par le «JDD» vouloir protéger ce «droit fondamental» via une proposition de loi constitutionnelle.
Une cinquantaine de députés de gauche appellent Emmanuel Macron à «lutter contre l’entrave» à l’interruption volontaire de grossesse (IVG), un «droit fondamental» qu’ils entendent protéger via une proposition de loi constitutionnelle, expliquent-ils dans une tribune publiée par le Journal du dimanche.
«Conquête politique, démocratique et laïque», le droit à l’avortement «reste aujourd’hui balloté entre l’affaiblissement des services publics - de prévention et de santé - et de multiples ingérences politico-religieuses», s’alarment ces députés PS, PCF et LFI, emmenés par Luc Carvounas (PS), membre de la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée.
L’entrave «est plus que réelle»
«Quotidiennement (...) de nombreuses femmes se retrouvent en difficultés pour avoir accès à un droit fondamental reconnu aujourd’hui dans la jurisprudence du Conseil constitutionnel», ajoutent-ils. Fermeture de 130 centres pratiquant l’IVG en 15 ans, «rendez-vous imprenables, manque de praticiens, affaiblissement du Planning familial»: l’entrave «est plus que réelle», estiment les signataires de la tribune.
Un peu plus d’un an après la panthéonisation «à juste titre» de Simone Veil, ils exhortent le président à passer «des symboles aux actes politiques» et rappellent avoir déposé «une proposition de loi constitutionnelle visant à ce que "nul ne puisse entraver le droit fondamental à l’interruption volontaire de grossesse"». «Nous lui disons donc, comme à sa majorité: le progrès est comme l’amour; il ne se décrète pas. Il se prouve!», concluent-ils.
La délégation aux droits des femmes de l’Assemblée doit lancer prochainement une mission d’information pour définir les «évolutions législatives nécessaires» à l’accès à l’IVG. Sa présidente, Marie-Pierre Rixain, a déjà annoncé qu’elle déposerait à l’automne une proposition de loi portant notamment de 12 à 14 semaines de grossesse la limite légale pour avorter. Une piste soutenue par la secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité femmes-hommes, Marlène Schiappa.
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