Julien Hernandez Publié le 23/08/2019
La théorie dominante actuelle pour expliquer la maladie d'Alzheimer est que l'accumulation de protéines Tau et amyloïdes, que l'on observe dans le cerveau chez tous les malades, est la cause de la dégénérescence progressive et de la mort des neurones. Mais depuis quelques années, cette théorie en tant qu'explication exhaustive du mécanisme de la maladie est remise en question. Une nouvelle théorie vient peut-être aider à la compréhension de la pathogenèse complexe de cette maladie, malheureusement si fréquente.
[...] Une histoire de chimie invisible
Les scientifiques de l'université de Californie Riverside, à l'origine de l'étude, partent de ce constat d'échec de la théorie dominante pour expliquer Alzheimer. « La théorie dominante, basée sur l'accumulation de protéines bêta-amyloïde existe depuis des décennies et des dizaines d'essais cliniques fondés sur cette théorie ont été tentés, mais ils ont tous échoué », rappelle Ryan R. Julian, professeur de chimie qui a dirigé l'équipe de recherche.
Illustration du processus nommé autophagie.
© Kateryna_Kon, Fotolia
Cette équipe de chercheurs s'est donc concentrée sur un phénomène qui précède l'accumulation des protéines amyloïdes : l'obsolescence et l'accumulation des lysosomes (nos « centrales de recyclage » cellulaires). « Les neurones - des cellules fragiles qui ne subissent pas de division cellulaire - sont sensibles aux problèmes lysosomaux, notamment au stockage lysosomal, que nous rapportons être une cause probable de la maladie d'Alzheimer », affirme Ryan R. Julian.
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