Psychiatrie à Poitiers : faute de moyens, la chambre d'isolement pour séjour

Publié le 19/08/2019

Le manque de personnel est loin d’être le seul problème dont souffre le centre hospitalier Henri-Laborit. Depuis quelques années, la prise en charge des patients psychotiques se heurte au manque de places, de lits, qui oblige les professionnels de santé à une réorganisation drastique des chambres. « De 875 patients dans les années 1990, nous sommes passés à moins de 300 hospitalisations en 2018. » La prise en charge a changé et de nombreux cas psychiatriques ne demandent plus les mêmes conditions d’accueil qu’auparavant. Mais cette diminution des moyens contraint les agents à avoir recours à « l’isolement ». « Dans ces pièces, les lits sont soudés au sol et disposent de contentions pour maintenir la personne allongée. » Faute de lits « normaux », les patients y séjournent, porte ouverte et libres, mais parfois plusieurs jours d’affilée, bien loin des recommandations de la Haute Autorité de santé.

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