Lorsqu’il s’est adressé à la nation lundi, le Président Trump avait une explication toute trouvée pour les deux fusillades ayant eu lieu ce weekend à Dayton en Ohio et El Paso au Texas. « La maladie mentale et la haine ont appuyé sur la détente, pas le fusil », a-t-il déclaré.
L’idée selon laquelle la maladie mentale d’un individu est ce qui conduit à la violence armée n’est ni novatrice ni rare. Déjà en 2015, lorsque Trump était candidat à la présidentielle, il avait réagi à la tuerie de John Russel Houser dans un cinéma de Louisiane en affirmant : « Ce sont des personnes malades. Cela n’a rien à voir avec les armes à feu. Le problème se trouve dans la mentalité de ces gens. »
Quatre ans et d’innombrables fusillades de masse plus tard, Trump adhère toujours à cette croyance. D’autres Républicains et experts de ce bord politique invoquent eux aussi souvent la maladie mentale comme cause de la violence armée. Le Washington Post rapporte que depuis le 15 juin 2015, au minimum quatre personnes sont tuées aux États-Unis lors d’une fusillade de masse tous les 47 jours en moyenne. Cette date est celle du carnage qui avait eu lieu dans l’église traditionnellement noire de Charleston en Caroline du Sud.
Malgré les croyances des politiciens, des études montrent que les personnes chez qui on a diagnostiqué des troubles mentaux sont responsables de moins de 5 % des crimes violents. Ces personnes ont au contraire bien plus de risques d’être les victimes de la violence armée que d’en être les instigatrices.
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