Au « tri », les infirmières doivent orienter les dizaines de patients qui atterrissent aux urgences chaque jour. Vite et bien. Tout l’édifice en dépend.
Les trois portes de l’IOA (« infirmière d’orientation et d’accueil ») ne restent jamais closes bien longtemps. La pièce se niche dans un recoin stratégique des urgences de l’hôpital Delafontaine, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), entre l’accueil administratif, la salle d’attente et le sas par lequel circulent pompiers et ambulanciers. Dimanche 14 juillet en début d’après-midi, Yasmina Kettal s’installe derrière le petit bureau où elle s’apprête à passer sept heures et trente minutes. Debout à ses côtés, Anaïs lui donne un coup de main. Les deux infirmières doivent aller chercher un par un les patients dans la salle d’attente, écouter leur problème, puis les répartir géographiquement dans le service selon la gravité de leur état. L’IOA, qu’on appelle aussi « le tri », s’apparente à un rond-point à l’entrée des urgences, desservant tous les chemins possibles. À l’exception des cas les plus critiques, directement envoyés au déchocage, tous les patients passent par ici avant de voir un médecin.
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