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vendredi 4 septembre 2020

La Dr Véronique Fournier démissionne de la présidence du Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie

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PUBLIÉ LE 03/09/2020

Crédit photo : S.Toubon
La Dr Véronique Fournier, médecin de santé publique et cardiologue, a démissionné de sa fonction de présidente du Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie (CNSPFV) ce 1er septembre, indique l'organisme dans un communiqué. « Pour des raisons personnelles », est-il précisé.

La fondatrice du Centre d'éthique clinique de Cochin a été nommée en avril 2016 (non sans quelques polémiques) à la tête du CNSPFV, lui-même créé en janvier 2016, à partir de la fusion du Centre national de ressources soins palliatifs (CNDR) et de l'Observatoire national de la fin de vie (ONFV).
Le CNSPFV a été chargé de deux grandes campagnes nationales d'information en 2017 et 2018, a animé des soirées et débats en région, ouvert un site référence (www.parlons-fin-de-vie.fr), mis en ligne un MOOC tout public, et publié un atlas et des enquêtes, par exemple sur les unités et équipes de soins palliatifs, les directives anticipées, ou encore la sédation profonde et continue jusqu'au décès.
René Robert, réanimateur au CHU de Poitiers et actuellement vice-président du Conseil d’orientation stratégique du CNSPFV, en assurera la présidence par intérim.
Un contexte tourmenté
Le départ du Dr Fournier intervient dans un contexte tumultueux autour de la fin de vie : un nouveau plan sur les soins palliatifs est attendu depuis plusieurs mois pour succéder au précédent plan 2015-2018. Il devrait notamment tenir compte de la récente décision de rendre accessible le midazolam en ville, mais aussi des polémiques qui ont éclos lors de la crise du Covid-19, eu égard à son indisponibilité.
Sans oublier que l'appel d'Alain Cocq à Emmanuel Macron en faveur d'un « droit à mourir dans la dignité » devrait relancer les discussions autour de l'euthanasie. L'homme de 57 ans, atteint d’une maladie orpheline incurable, a annoncé qu’il cessera de s’hydrater et de s’alimenter dès ce 4 septembre, faute de pouvoir bénéficier d’une dose de barbituriques entraînant la mort. Le militant a décidé de diffuser son agonie sur Facebook, « pour que les gens se rendent compte des conditions de décès d’une majorité de citoyens en France ».

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