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vendredi 4 septembre 2020

COVID-19 : impact sur le stress de femmes enceintes

Univadis

Par Nathalie Barrès   31 août 2020

À retenir
Un peu plus de cent femmes françaises ayant eu un transfert d’embryon ou une insémination intra-utérine ont été suivies durant le premier trimestre 2020, période d’épidémie de COVID-19. L’objectif de cette étude était de mesurer l’évolution de leurs stress. Globalement très peu de femmes ont décalé leurs consultations à cause de l’épidémie de SARS-CoV-2. La pandémie n’a créé que peu de stress supplémentaire, voire pas du tout. 

Méthodologie
Cette étude rétrospective monocentrique française a eu pour objectif de suivre la santé et l’anxiété des femmes enceintes après un transfert d’embryon ou une insémination intra-utérine durant l’épidémie de COVID-19. Les femmes ont été interrogées par téléphone entre décembre 2019 et mars 2020. 
Principaux résultats
Au global, 104 femmes enceintes ont été incluses dans les analyses (âge moyen 33,6 ans, IMC moyen 24,8 kg/m2). Parmi elles, 88 n’ont pas modifié leurs consultations médicales. 
Les évaluations ont été réalisées pour la moitié des femmes au cours du premier trimestre de grossesse et pour l’autre moitié au cours du second trimestre. Seulement 10 femmes (11,3%) n’ont pas pu bénéficier d’un suivi médical du fait de la pandémie. Dix femmes ont également eu des symptômes de COVID-19 et ont déclaré avoir été en contact avec une personne qui elle-même a eu des symptômes d’infection au SARS-CoV-2 ou a été testée positivement. La fièvre, la toux, les maux de tête inhabituels, les myalgies, et les agueusies/anosmies étaient les symptômes décrits. Aucun symptôme sévère n’a été déclaré et aucune femme n’a été admise en milieu hospitalier. Sur les 10 patientes ayant eu des symptômes de COVID-19, cinq ont eu une RT-PCR et celle-ci s’est révélée positive chez deux femmes. La plupart des femmes (73,9%) ont exprimé une légère anxiété ou aucune anxiété particulière liée à la période d’épidémie. Plus de 8 femmes sur 10 (82,2%) ont déclaré qu’elles sortaient au moins deux fois par semaine durant la période de confinement. Quinze femmes (14,4%) ont fait une fausse-couche spontanée, dont deux une fausse-couche tardive. Une seule de ces femmes avaient eu des symptômes de COVID-19 mais n'a pas été testée.
Limitations
Il s’agit d’une étude rétrospective, monocentrique, de courte durée et portant sur un faible effectif.

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