C'est l'autre visage du terrorisme en France. Moins médiatique que l'attentat de "Charlie Hebdo", dont le procès s'ouvre le 2 septembre, mais tout aussi inquiétant. Depuis 2012, la moitié des attaques ou tentatives d'attentat terroristes ont été commises par des personnes ayant des antécédents psychiatriques. "Complément d'enquête" a cherché à en savoir plus sur ces "fous d'Allah" que leur fragilité rend perméables à la propagande islamiste
C'était il y a tout juste un an. A Villeurbanne, ce chauffeur de bus n'oubliera jamais le 31 août 2019. A la gare routière, en quelques minutes, neuf personnes viennent d'être poignardées, un jeune homme est mort. Le 3 septembre 2020, Abdelkader raconte dans "Complément d'enquête" comment il a réussi à stopper un massacre. Avec deux de ses collègues, il a pu maîtriser l'agresseur qui a fini par jeter ses armes, un couteau et une broche.
Son regard était "vide", décrit Abdelkader, son visage "sans expression au moment où il donnait ses coups... comme si c'était rien de couper, de planter… comme s'il ne faisait pas de mal". Interpellé, l'homme confiera aux enquêteurs avoir entendu des voix insulter Allah, et lui ordonner de commettre une tuerie. Il s'agit d'un réfugié afghan de 33 ans, souffrant de schizophrénie et sujet à des délires mystiques.
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