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samedi 5 septembre 2020

10 gestes barrières pour ne pas finir paranoïaque face au coronavirus

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Eddy FougierPolitologue, consultant  05/09/2020 

Chaque jour, nous sommes exposés à un bombardement d’infos anxiogènes qui nous renvoient le même message: voici comment nous risquons de mourir, soit brutalement soit à petit feu.


SERHII YAKOVLIEV VIA GETTY IMAGES
"Comment ne pas être affecté par le virus de la négativité?" (Illustration Serhii Yakovliev via Getty Images)
Certes, ce n’est pas nouveau, mais on voit bien que l’on assiste à une montée aux extrêmes en la matière ces derniers mois avec la crise de la Covid-19. Dans un tel contexte, comment ne pas être affecté par le virus de la négativité et conserver un esprit positif et optimiste, alors même que les études scientifiques nous disent qu’avoir un tel esprit est bon pour notre santé mentale et physique?
Il convient en premier lieu de prendre conscience de ce qui se joue. Nous sommes, en effet, victimes de différents “conspirateurs du malheur”. Le premier est tout simplement notre cerveau, dont le mode de fonctionnement contribue souvent à fausser notre perception de la réalité. Celui-ci a un biais négatif qui nous rend plus sensible aux mauvaises nouvelles que l’on va mieux retenir parce qu’elles vont provoquer en nous de fortes émotions et du stress. Il est programmé de la sorte pour des raisons de survie biologique. C’est en interprétant différentes informations sur un danger potentiel que les humains ont, en effet, pu échapper à la mort et perpétuer ainsi l’espèce.
Notre cerveau déforme également notre perception de la réalité par le biais de distorsions cognitives. Elles désignent un mode de traitement erroné de l’information par notre cerveau qui conduit à une perception faussée de nous-même et du monde entretenant des pensées et des émotions négatives. Or, parmi ces distorsions cognitives, nous retrouvons le catastrophisme (s’attendre quoi qu’il en soit à une catastrophe), la dramatisation (amplifier l’importance d’une erreur ou d’un fait désagréable, mais anodin) ou le filtre mental (ne voir que les aspects négatifs en minimisant les aspects positifs).
Enfin, parmi les conspirateurs internes du malheur, on peut mentionner ce que le conférencier suédois Hans Rosling appelait les “instincts dramatiques”, à savoir une vision dramatique du monde qui est largement le résultat de notre ignorance. Dans son ouvrage Factfulness (Flammarion, 2019), il en dénombrait dix, avec notamment l’instinct négatif (le sentiment selon lequel le monde va de plus en plus mal), l’instinct de la perspective unique (le besoin de rechercher une cause unique à un problème et une solution simple) ou l’instinct du blâme (le fait de considérer que lorsque cela se passe mal, c’est lié à un “individu mauvais animé de mauvaises intentions”).




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