Plusieurs instructions écrites de préfectures, auxquelles « La Croix » a eu accès, demandent au 115 de ne plus mettre à l’abri les étrangers en situation irrégulière.
Alors que s’ouvrait hier une concertation nationale sur l’avenir du droit d’asile, les associations de lutte contre l’exclusion haussent le ton.
Accueillir sans distinction chaque SDF en demande d’un refuge, quel que soit son statut administratif, l’endroit d’où il vient, qui il est. Ce grand principe oblige les services de l’État. Selon le code de l’action sociale et familiale, « toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique et sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence ». Le droit prévoit en outre une continuité de la prise en charge. Le Conseil d’État, dans une ordonnance du 10 février 2012, a même hissé cet accueil inconditionnel au rang de liberté fondamentale. Le gouvernement, quant à lui, a affirmé sa volonté de rester sur cette ligne à plusieurs reprises, notamment lors du comité interministériel de lutte contre les exclusions, le 21 janvier dernier. Certaines administrations, pourtant, demandent aux associations gestionnaires de structures de procéder à une sélection.
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