Crédit photo : S. Toubon
La ministre de la Santé Agnès Buzyn a lancé une mission pour « résorber » avant l'hiver « les tensions » affectant les services de réanimation pédiatriques franciliens et qui ont entraîné des transferts d'enfants en province, a annoncé son cabinet. « Depuis cet automne, les services de réanimation pédiatrique et de surveillance continue de la région Île-de-France connaissent des phénomènes de saturation, ayant conduit à des transferts de patients, hors région, loin de leur domicile et de leurs proches », explique Ségur.
À l’issue d'une réunion avec l’agence régionale de santé (ARS) Île-de-France, l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) et les SMUR pédiatriques de la région qui s'est déroulée début décembre, la ministre a annoncé le lancement d'une mission « flash » d'appui de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) à l'ARS.
Pic épidémique et bronchiolite
Cette mission effectuera un état des lieux de la situation et de l’organisation de la pédiatrie aiguë francilienne. Elle « apportera des préconisations de court et de moyen terme pour résorber les tensions et optimiser la couverture des besoins de la population pédiatrique de la région » à l'approche du pic épidémique de l'hiver, en particulier en matière de bronchiolite, précise le ministère. Elle « identifiera, le cas échéant, les moyens nécessaires pour garantir un accueil des patients pédiatriques franciliens au plus proche de chez eux », ajoute-t-il.
Les premières conclusions sont attendues « sous quinzaine pour un début des actions d'accompagnement des établissements de santé (...) dès la fin d'année », cadre Ségur. La mission devra s'appuyer sur les plans présentés par le gouvernement ces dernières semaines pour les urgences et l'hôpital public.
Une vingtaine de chefs de service de pédiatrie d'Ile-de-France avaient tiré la sonnette d'alarme mi-octobre sur le risque de crise sanitaire en raison d'un manque d'effectif pour accueillir et soigner les patients cet hiver.
Dans une tribune récente du « Monde », plus de 150 chefs de pôle et directeurs médicaux ont dénoncé « l'incendie qui ravage l'hôpital », s'inquiétant notamment de voir « des nourrissons en détresse vitale (...) quotidiennement refusés en secteurs de soins intensifs, faute de lits ouverts en réanimation pédiatrique ». « Ces enfants sont régulièrement transférés dans des hôpitaux situés à plus de 200 km de leur domicile », s'étaient-ils indignés.
(avec AFP)
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