Le fait qu'un pilote cache sa maladie dépressive, qu'il hésite à se soigner et prenne un traitement de manière discontinue, a fait naître de multiples hypothèses, autant sur sa maladie que sur sa personnalité et sur les effets du traitement qu'il suivait.
Une question essentielle n'a pas été abordée: pourquoi le pilote a-t-il refusé de se soigner ? Et d'une manière générale, qu'est-ce qui pousse quelqu'un à refuser la maladie et le traitement durable et prolongé pour y faire face. Ceci ne concerne pas que les maladies mentales, bien sûr. Toutes les familles et tous les médecins connaissent un diabétique se soignant mal, un hypertendu ne prenant pas son traitement ou quelqu'un négligeant des saignements répétés ou un amaigrissement prolongé.
Frein majeur au traitement thérapeutique, on parle alors de déni de la maladie. Et aussi, directement lié à ce déni, la mauvaise alliance thérapeutique, ce désaccord entre le patient et son médecin sur les objectifs de soins et la participation active aux soins.
Déni, mauvaise alliance et mauvaise compréhension représentent les éléments les plus classiques de la barrière au traitement.
Mais qu'en est-il de la dépression? La dépression représente le trouble le plus fréquent en matière de maladie mentale puisqu'une personne sur cinq fera dans son existence un épisode demandant des soins.
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