Pour évaluer la richesse d'un pays, il existe depuis les années 1930 le produit intérieur brut, ou PIB – il avait été créé pour mesurer l'effet de la Grande Dépression sur l'économie américaine. Cet indice, souvent critiqué en raison de ses critères strictement économiques, n'avait pas jusqu'à présent d'alternative ; désormais, il existe le SPI, pour « Social Progress Index », qui mesure le progrès social de chaque pays.
Ses concepteurs, des économistes et des statisticiens, ont pu présenter cette année les premiers résultats de leur travail entamé en 2009. Après une version bêta en 2013, l'édition de l'an dernier ne portait que sur 50 pays. Cette année, 133 pays représentant 99 % de la population mondiale sont passés au crible.
La méthodologie du SPI s'articule autour de trois axes : la capacité d'une société à satisfaire les besoins de base de ses citoyens (qualité et accès au système de santé, au logement, à la sécurité…), à construire les fondements de leur bien-être sur la durée (en leur donnant accès à l'éducation et à l'information) et à leur donner l'opportunité de s'accomplir.
Si les deux sont corrélés, il s'avère que la croissance économique n'est pas forcément le moteur du progrès social. Ainsi, dans ce classement, la France se positionne en 21 e position, loin derrière sa 6e place au classement plus traditionnel du FMI, et les Etats-Unis en 16e position, abandonnant leur 1re place mondiale.
[edit] Si l'on prend le même classement en le comparant au PIB par habitant, la France n'a qu'une seule place de décalage (20e) et les Etats-Unis 7 (9e place au classement du FMI).
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