Près de deux semaines après le crash de l’avion, pas une seule journée sans que la personnalité et le passé médical du co-pilote allemand ne soient passés au crible. Était-ce si prévisible ? L’entreprise a-t-elle engagé tous les moyens possibles pour encadrer le co-pilote ? Pourquoi ne pas renforcer les contrôles ? Une pléthore de questions, frisant parfois le mélange des genres.
Il est important de rappeler que les troubles psychiques sont fréquents; 20% de la population suisse seraient concerné selon une étude de l’OCDE publiée en 2014. Mais ils restent encore mal compris et tabous dans le monde de l’entreprise.
Il n’est pas rare d’entendre dans les conversations la remise en cause du secret médical et des conditions d’employabilité. Il existe cependant un cadre légal en Suisse, couplé avec des normes pour des industries précises.
Une réalité complexe, qui nécessite de faire la part des choses
« On doit balancer entre la protection de la sphère privée, la protection de la santé des employés, la protection des intérêts économiques de l’entreprise mais aussi la protection de l’intérêt général, c’est-à-dire la sécurité de la population », explique Jean-Philippe Dunand, professeur de droit du travail à l’Université de Neuchâtel, avocat et président du conseil de l’Institut de droit de la santé.
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