Vendredi, 29/07/2022
Edito :
Je reviens cette semaine sur les dernières avancées concernant une maladie déroutante et insaisissable, qui est devenue un véritable défi de santé publique dans l'ensemble des pays développés, dont la France, l’autisme. Cette pathologie identifiée il y a 80 ans par le psychiatre Leo Kanner, s’exprime sous de multiples formes, regroupées dans ce que les médecins appellent « Les troubles du spectre de l’autisme » (TSA). Ces troubles, qui semblent liés à de multiples facteurs de nature différente (génétique, métaboliques, sociaux, affectifs, environnementaux) se manifestent au cours de la petite enfance et persistent à l’âge adulte. Selon l’Inserm, 700 000 personnes en France seraient touchées, à des degrés divers, par l’autisme, ce qui en ferait le troisième trouble psychiatrique derrière la dépression et les troubles bipolaires. A ce jour, il n’existe aucun traitement chimique ou pharmacologique qui permette de traiter l’autisme, mais il est possible, par des prises en charge appropriées et personnalisées, de rendre la vie plus supportable aux personnes autistes et d’améliorer leur qualité de vie. Une vaste étude suédoise publiée en 2016, et portant sur 25 000 personnes atteintes d’un TSA, a monté que celles-ci avaient une espérance de vie réduite en moyenne de 15 ans, par rapport à la population générale et présentaient un risque de suicide de 5 à 10 fois plus élevé que les personnes indemnes de ce trouble (Voir Cambridge Core).
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