Europe 1 a passé une soirée aux urgences médicales et psychiatriques de l'hôpital Édouard-Herriot, à Lyon. © Margaux Baralon / Europe 1
REPORTAGE
"Prenez de grandes inspirations. Doucement. Il faut que ça parte du ventre", répète Juliette. "Imaginez une bougie. Vous soufflez doucement sur la bougie mais sans éteindre la flamme", conseille Margot. Une minute plus tôt, les deux infirmières étaient installées derrière leur comptoir d’accueil et plaisantaient comme seuls les gens qui épongent en permanence la douleur des autres peuvent le faire. Soixante secondes plus tard, aux alentours de 20 heures ce lundi, elles ont bondi près du brancard sur lequel est allongé un jeune garçon secoué de spasmes. Il a été amené par une ambulance et une voiture de police lorsque sa crise d’angoisse, déclenchée en garde à vue, est devenue ingérable.
Juliette, spécialisée en psychiatrie, décide rapidement de calmer le patient avec un anxiolytique avant de l’enfermer dans un box isolé, lumières éteintes. "Je vous ai donné un médicament qui apaise. Et maintenant, vous allez vous retrouver tout seul."
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