- 15 SEPT. 2019
- PAR JEAN VINÇOT
- BLOG : LE BLOG DE JEAN VINÇOT
- Il serait justifié d’examiner de plus près la présence de signes de l’autisme chez les adultes plus âgés en dépression. Mais chez les autistes âgés, il y a moins d'anxiété et de dépression.
Déterminée © Luna TMG
Il y a cinquante ans, peu de gens avaient entendu parler du terme « autisme », sans parler de connaître une personne qui en avait le diagnostic. Il n’est donc pas surprenant que de nombreux adultes autistes de plus de 50 ans n’aient jamais été diagnostiqués ; d’autres l’ont été tardivement.
Quel que soit le scénario, ces adultes entrent dans la vieillesse en affrontant une perte de leur indépendance assortie d’enjeux particuliers – de ceux que la société est mal préparée à aborder.
Un article que j’ai écrit l’année dernière met en exergue le peu de connaissances que nous avons sur la vieillesse des autistes. Depuis cela, toutefois, quelques études ont émergé, visant à mieux identifier et comprendre l’autisme et la vieillesse, en même temps qu’une série d’éditoriaux affirmant à quel point le besoin de telles études était grand. (1, 2, 3)
Dans la plupart des pays, un diagnostic d’autisme aiderait les patients à obtenir l’accès à des services de soutien – comme des visites de conseillers, pour les aider à maintenir le plus possible leur autonomie. Et le fait de savoir qu’une personne est autiste aiderait les autres à comprendre pourquoi certaines routines, par exemple, peuvent être cruciales pour le bien-être de cette personne.
Dans le cadre d’une des rares études portant sur les adultes autistes plus âgés, Hilde Geurts, neuropsychologue à l’Université d’Amsterdam, a suivi le constat qu’un grand nombre d’hommes et de femmes qu’elle recevait à sa clinique dédiée à l’autisme souffraient également de dépression. Cela lui donnait le signal de l’importance d’étudier de plus près les signes possibles d’autisme chez les adultes âgés atteints de dépression.
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