François Ekchajzer Publié le 20/02/2020.
Dans son documentaire “Être là”, sorti en 2012 et que la Cinémathèque du documentaire diffuse mercredi 26 février au Centre Pompidou, à Paris, Régis Sauder aborde la difficile question des troubles mentaux en prison par le prisme de la parole des soignantes. Des “héroïnes bergmaniennes”, qu’il filme au plus près.
Quelle que soit l’infraction qui leur vaut d’être là, les détenus de la maison d’arrêt des Baumettes, à Marseille, doivent composer avec l’enfermement qui, chez certains, aggrave des souffrances psychiques antérieures à leur détention. À eux de faire de cet « être là » un semblant d’existence.
Même si elles ont probablement choisi d’exercer au sein du SMPR (service médico-psychiatrique régional) des Baumettes, les femmes qui y travaillent partagent avec les hommes dont elles prennent soin cet « être là » problématique, passant leurs journées dans un environnement que certaines songent à quitter pour intégrer un hôpital. C’est que l’attention à autrui inhérente à leur activité professionnelle se heurte au manque de considération que leur accorde le monde pénitentiaire.
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