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lundi 17 février 2020

Avoir la conviction délirante d’être enceinte



© Flickr
C’est l’histoire d’une quadragénaire hospitalisée pour un délire de grossesse. Elle est absolument convaincue d’être enceinte depuis neuf mois, alors qu’elle ne présente aucun signe objectif de grossesse.

Cette femme s’est présentée aux urgences gynécologiques pensant faire une « grossesse extra-utérine intra-abdominale rompue avec treize fœtus en intra-thoracique ». L’emploi d’un vocabulaire médical s’explique par le fait qu’elle a été infirmière pendant plus de dix ans. Son cas est rapporté par Julie Meudal, Olivier Sabbagh et Michel Lejoyeux (groupe hospitalo-universitaire Maison-Blanche Bichat, Paris) dans un article publié dans le numéro de janvier 2020 de la revue L’Encéphale.
Totale adhésion au délire

Le délire de la patiente obéit à une logique sans faille. En d’autres termes, les déductions de la patiente sont inébranlables. Lorsque les psychiatres lui font remarquer que les dosages hormonaux de la bêta-HCG (hormone chorionique gonadotrope humaine), l’hormone de la grossesse, sont négatifs, la jeune femme leur déclare que c’est parce  qu’elle a reçu « une transfusion de sang d’homme ». Quand les cliniciens lui indiquent que son utérus est vide, la patiente leur affirme que sa grossesse est extra-utérine. Enfin, si le scanner thoraco-abdomino-pelvien ne montre pas d’image de fœtus, c’est que « les images prouvant la grossesse ont été supprimées ».

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