Entrer dans l’utérus d’une créature artificielle ? Voir comment le sperme humain “épouse” un ovaire synthétique ? Laval Virtual vous propose de vivre cette expérience en direct aujourd’hui. A 11h20, pendant une heure, rencontrez une des créatrices de ce dispositif.
La proposition peut sembler incongrue. Il s’agit, de plonger en pensée dans les bras d’un ovaire géant (comme si l’on était réduit à la taille d’un spermatozoide), puis de se fondre en lui, et de se démultiplier en cellules proliférantes, jusqu’à former un embryon. Après quoi, sortir à l’air libre… en rampant le long d’un goulot. But : « renaître », mais pas dans n’importe quelle peau : dans celle d’un hybride humain-robot. Au Japon, l’expérience est menée depuis 2019 sous des formes sans cesse changeantes. Elle est proposée par l’équipe Internal Space, affiliée à l’Institut de sciences et de technologies (JAIST). Composée de six chercheurs-euses, cette équipe s’est donnée pour but de « promouvoir l’entente et l’harmonie avec les robots ». Il s’agit de lutter contre l’influence délétère des films de SF-catastrophe – 2001 l’Odyssée de l’espace, Terminator ou Alien – qui présentent toujours le robot comme l’équivalent d’un Golem fou.
Dangereuses les machines ?
Dangereuses les machines ? Pas du tout. Au Japon, le message se veut rassurant et les médias serinent que « les robots sont des amis ». Depuis au moins 25 ans, il ne passe pas un jour sans qu’un article répète la leçon : grâce aux robots, les humains se sentent moins seuls. Ca fait de la compagnie. Il n’est d’ailleurs pas innocent que les robots japonais soient souvent développés avec l’air enfantin, fragile ou vulnérable, suivant des principes contraires à ceux qui prévalent ailleurs. Dans la plupart des laboratoires à travers le monde, les recherches s’appuient sur le principe néolibéral du robot performant : les ingénieurs entendent faire des copies optimisées de l’humain, des copies qui, disent-ils, pourraient très vite surpasser l’original.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire