"Le remède ne doit pas être pire que le mal, il faut éviter l'effet cocotte-minute": à l'hôpital psychiatrique marseillais de Valvert, le confinement pour lutter contre le coronavirus a poussé les soignants à se réinventer, sans renier leurs principes d'ouverture.
Derrière son masque à fleurs fait maison, Stéphanie Toy-Riont, psychiatre, résume le dilemme: "Du jour au lendemain, le collectif soignants-soignés devenait dangereux. L'inverse de ce que nous défendons depuis toujours !"
Avec ce coronavirus qui fait des dizaines de milliers de morts à travers la planète, le monde extérieur est devenu un danger potentiel pour les patients alors que l'établissement multiplie habituellement les passerelles, fier de son concept d'hôpital ouvert.
Gestes barrières, distanciation sociale, fin des permissions de sortie pour les patients, interdiction des visites familiales: depuis plus d'un mois, aux Tilleuls comme aux Lavandes, aux Cèdres et dans la dizaine de pavillons éparpillés parmi les pins, le coronavirus a tout bousculé, même si aucun cas n'a été détecté jusqu'à présent.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire