Sophie DOUGNAC le 23 janvier 2023
En désaccord avec le conseil d’administration sur l’implantation d’une structure consacrée au handicap psychique, Luc Bénet, à la tête de l’association depuis 2016, la quitte en février. L’intérim sera assuré par son actuel adjoint. Défi principal : adapter le secteur au manque de moyens humains.
Luc Bénet : « On recrute en permanence mais c’est insuffisant : notre solde est toujours négatif. En 5 ans, nous avons perdu 174 équivalents temps plein ». Photo ER /David HANISCH
Après deux ans d’absence pour cause de pandémie, la cérémonie des vœux de l’association hospitalière de Bourgogne Franche-Comté (AHBFC), le plus gros opérateur en santé mentale de la région, a fait un retour en fanfare. Comme vendredi à Saint-Rémy (70 ) - siège de cette structure privée mais qui a une mission de service public -, son directeur général Luc Bénet a (re)annoncé ce lundi, au centre Messagier de Montbéliard , son départ.
Cristallisation
Dans l’association depuis 2011, à sa tête depuis 2016, l’homme, 60 ans, apprécié pour son style direct et son implication, la quitte fin février. Son adjoint, Philippe Marcel assurera l’intérim. Un recrutement est d’ores et déjà lancé pour trouver celui ou celle qui présidera aux destinées d’une quinzaine de centres et unités de soins (720 lits, 15 000 patients suivis), répartis sur trois départements et sur ses quelque 2 000 collaborateurs, soignants comme salariés.
« Un différend uniquement professionnel »
Cette démission ? Luc Bénet est en désaccord avec le conseil d’administration (N.D.L.R. : dont la présidente avait elle-même démissionné en décembre 2021 ). « Un différend uniquement professionnel », précise cet Avignonnais d’origine, qui retourne dans le Vaucluse. Le lieu d’implantation du nouveau pôle consacré au handicap psychique (en Haute-Saône) a, semble-t-il, cristallisé les divergences.
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