Propos recueillis par Bénédicte Salthun-Lassalle.
26 janvier 2023
Des chercheurs ont identifié trois facteurs psychologiques, facilement mesurables à l’aide de questionnaires, qui prédisent, chez les adolescents, le développement ultérieur de troubles anxieux. Pour le pédopsychiatre Jean-Luc Martinot, qui a codirigé cette étude, la question de la prévention en santé mentale des jeunes est posée… Entretien.
Jean-Luc Martinot, vous venez de montrer que l’on peut évaluer scientifiquement le risque qu’un adolescent âgé de 14 ans développe plus tard des troubles anxieux. Mais tout adolescent est plus ou moins anxieux. Alors, de quoi parle-t-on exactement ?
Il s’agit d’« angoisse » – autrefois, on parlait de « névrose » –, une caractéristique commune à tous les troubles dits « anxieux », comme le trouble panique, le trouble d’anxiété sociale, le trouble anxieux généralisé, les phobies et les TOC. Environ un adolescent sur trois serait concerné, mais la plupart de ces maladies mentales se développent progressivement, de sorte que, en général, on ne peut poser de diagnostic psychiatrique qu’à la fin de l’adolescence ou au début de l’âge adulte, entre 18 et 25 ans.
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