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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 29 janvier 2019

Conflits d’intérêts : les facultés de médecine peuvent mieux faire

Selon un classement de l’association Formindep, les universités mettent trop lentement en œuvre la charte d’éthique adoptée il y a un an.
Par François Béguin et Camille Stromboni Publié le 29 janvier 2019
Des étudiants de première année de médecine se préparent à passer l’examen du premier semestre, le 11 décembre 2012, à Marseille (Bouches-du-Rhône).
Des étudiants de première année de médecine se préparent à passer l’examen du premier semestre, le 11 décembre 2012, à Marseille (Bouches-du-Rhône). ANNE-CHRISTINE POUJOULAT/AFP
Des efforts, mais peut mieux faire. C’est en substance l’appréciation donnée à l’ensemble des trente-sept facultés de médecine en matière de prévention des conflits d’intérêts par l’association pour une information médicale indépendante (Formindep), mardi 29 janvier, à l’occasion de la parution de son nouveau classement en la matière.
Liens avec les laboratoires pharmaceutiques, enseignement de la déontologie aux étudiants, transparence des financements… La publication d’un premier classement, en janvier 2017, avait constitué un électrochoc, la plupart des facultés affichant des scores quasi nuls. Onze mois plus tard, une « charte éthique » de quatorze pages était adoptée par la Conférence des doyens des facultés de médecine et d’odontologie.

« Décaler l’heure de début des cours au lycée ne répond qu’à une petite partie du problème »

Commencer les cours une heure plus tôt ne constitue pas forcément une aide pour les apprentissages, estime Agnès Florin, professeur émérite de psychologie de l’enfant et de l’éducation.
Par Agnès Florin Publié le 29 janvier 2019
Tribune. Le 3 janvier, la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, demandait par un tweet au ministre de l’éducation [Jean-Michel Blanquer] de lancer une expérimentation dès 2019 : faire commencer tous les cours au lycée à 9 heures, en considérant que « ce sera bon pour les apprentissages et la santé de nos 500 000 lycéens et ça désaturera les transports ». Le ministre a semblé ouvert à une telle expérimentation.

Allonger les congés de maternité et de paternité ?

Univadis

Serge Cannasse   29 janv. 2019

En France, la durée minimale du congé de maternité est de 16 semaines, dont 6 avant l’accouchement. C’est l’une des plus courtes en Europe. La loi interdit aux employeurs de faire travailler une femme enceinte ou venant d’accoucher pendant une période totale de 8 semaines, comprenant obligatoirement les 6 semaines après l’accouchement. Se situant dans la moyenne européenne, le congé de paternité est indemnisé pour 11 jours maximum (18 pour une naissance multiple), non fractionnables, avec maintien intégral du salaire dans certaines conventions collectives, par exemple celle des fonctionnaires. Ces durées conviennent-elles aux Français ? C’est ce qu’a cherché à savoir un travail exploitant les données du Baromètre d’opinion de la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) pour les années 2014 et 2016 et de l’enquête Modes de garde et d’accueil des jeunes enfants 2013.


Suicides d’agriculteurs, l’hécatombe silencieuse

Publié le 31 janvier 2019

Hommes ou femmes, ils sont de plus en plus nombreux à mettre fin à leurs jours en France. Même si des structures ont été mises en place pour leur venir en aide, le malaise est profond.


Au lieu-dit Les Brûlés, à quelques kilomètres de Saint-Laurent-de-Chamousset (Rhône), on voyait naguère, au détour de la D81, une « ferme fleurie ». Celle des frères Ferrière. Jean-Marc, l’aîné, dix-huit mois de plus que Christian, disait toujours : « Nous sommes frères uniques. » Une manière d’affirmer leur singularité, l’attachement du tandem, l’affection. « On a travaillé ensemble pendant trente-quatre ans », explique le cadet, le regard noyé.

Le gouvernement présente sa feuille de route pour la protection de l’enfance

Quelques pistes ont été énoncées lundi, avant le lancement d’une phase de concertation qui conduira à l’élaboration d’une stratégie pour la protection des enfants d’ici à l’été.
Par Solène Cordier Publié le 28 janvier 2019
La ministre de la santé et des solidarités, Agnès Buzyn, à l’Assemblée nationale, le 23 janvier.
La ministre de la santé et des solidarités, Agnès Buzyn, à l’Assemblée nationale, le 23 janvier. ERIC FEFERBERG / AFP
Confronté à la situation explosive de l’aide sociale à l’enfance (ASE) dans certains départements, le gouvernement se met en ordre de bataille. Lundi 28 janvier, la ministre de la santé et des solidarités, Agnès Buzyn, et le tout nouveau secrétaire d’Etat chargé de la protection de l’enfance, Adrien Taquet, ont présenté, devant les membres du Conseil national de la protection de l’enfance, une feuille de route pour les six mois à venir.
Quelques pistes, dont certaines déjà connues, ont été énoncées, avant le lancement d’une phase de concertation qui conduira à l’élaboration d’une stratégie pour la protection des enfants d’ici à l’été. « L’accès aux droits fondamentaux » de tous les enfants doit être garanti, a rappelé Mme Buzyn lors d’un point presse, qu’il s’agisse de santé, d’éducation ou d’enseignement supérieur.

De l’ASE à la rue, les jeunes majeurs laissés pour compte

Par Kim Hullot-Guiot — 
Lille, le 6 novembre. Manifestation des assistants socio-éducatifs, contre le manque de moyens et de places dans les familles d'accueil et les foyers.
Lille, le 6 novembre. Manifestation des assistants socio-éducatifs, contre le manque de moyens et de places dans les familles d'accueil et les foyers. Photo Antoine Bruy. Tendance Floue


Moins entourées socialement et familialement, les personnes issues de l’Aide sociale à l’enfance se retrouvent souvent démunies une fois adultes.

Environ 30 % des personnes nées en France (ou arrivées avant leurs 18 ans) qui ont déjà dormi dans un centre d’hébergement temporaire, ou pris un repas dans un service de restauration gratuite, sont des anciens de l’Aide sociale à l’enfance (ASE). Ce chiffre, tiré d’une enquête de l’Insee de 2016, est d’autant plus frappant que, rapportés à la population générale, les anciens enfants placés ne représentent que 2 % à 3 % de la population. Comment est-ce possible, alors que le but de l’ASE est précisément de soutenir les familles en difficulté ? Pourquoi ces enfants, une fois devenus adultes, se retrouvent-ils si surreprésentés chez les précaires ?

En Seine-Saint-Denis, le système sature, les enfants endurent

Par Anaïs Moran, photos Nolwenn Brod. VU — 

Le 13 décembre, dans un établissement de l'Avvej.
Le 13 décembre, dans un établissement de l'Avvej. Photo Nolwenn Brod. Vu pour Libération


Faute de moyens humains et financiers, le département peine à venir en aide aux mineurs en danger, sans cesse plus nombreux.

Le premier signalement a surgi quand Léa n’avait que 6 ans mais la peau déjà marquée de bleus visibles à l’œil nu. C’est Mme Valette (1), sa maîtresse d’école de Noisy-le-Sec, qui les a découverts la première, en juin 2015. Elle a alors décidé d’alerter la cellule de recueil des informations préoccupantes (Crip) de Seine-Saint-Denis. A la maison, Léa souffrait des coups de son père et du silence ravageur de sa mère. Du manque de sommeil et d’attention. Tout comme Victor, Dora et Aïda (1), les aînés de la fratrie. La Crip a vite averti l’Aide sociale à l’enfance (ASE), qui a saisi le tribunal pour enfants de Bobigny.

Olivier Tellier : «Il ne faut pas faire d'amalgame entre troubles psychiatriques et violence»

Publié le 




Le médecin chef de l'Unité pour malades difficiles (UMD) Olivier Tellier et Gérard Rossinelli, expert, ne veulent pas que l'on assimile psychiatrie et violence après l'agression de l'un de leurs collègues.
«Vous savez, ce qui est arrivé au docteur Vilamot (NDLR, agressé la semaine dernière au commissariat d'Albi lors d'une expertise sur un homme souffrant de troubles psychiatriques) est très grave mais rarissime. Il ne faut pas assimiler troubles psychiatriques et violence. Ce serait une erreur.»

Le médecin chef de l'Unité pour malades difficiles (UMD) et président de la conférence médicale d'établissement du Bon Sauveur, Olivier Tellier, sait que ce fait divers pourrait créer un amalgame dans la population.

Du béton pour des malades mentaux

Par Eric Favereau — 
Le centre de soins à Metz-Queuleu (Moselle).
Le centre de soins à Metz-Queuleu (Moselle). Photo Luc Boegly. Richter Architectes


Visite au nouveau centre de soins psychiatriques de Metz qui vient de gagner l’équerre d’argent, sorte de Goncourt de l'architecture

Voilà de jolis murs en béton… Lors d’une visite organisée afin de voir (ou plutôt d’admirer) le nouveau centre de soins psychiatriques à Metz qui vient de gagner l’équerre d’argent – une distinction annuelle que l’on compare à un Goncourt de l’architecture – tous les spécialistes se sont montrés emballés par le lieu. Et par cette muraille, sorte d’enveloppe de béton, couleur verdâtre qui encercle tout le bâtiment. «Une coque, unitaire et protectrice se développe de manière presque organique, et embrasse patios et courettes, univers contrastés à l’échelle intime, repères structurants à l’abri des regards»,explique ainsi la brochure de presse. Diable…

« Lettre ouverte aux médecins hospitaliers pour que cesse la financiarisation de la santé »

Dans une tribune adressée au « Monde », Michel Canis, professeur de gynécologie obstétrique, suggère d’entrer en résistance face à la quête d’économies devenue inacceptable. Il propose une forme de grève sans impact sur le soin.
Par Michel Canis Publié le 29 janvier 2019
Tribune. Parce que la cupidité n’a pas de ­limites, la financiarisation de la société impacte chaque moment de notre vie. A l’hôpital, parler aux patients est un exploit. Beaucoup de soignants « craquent », certains vont jusqu’au suicide. Il faut faire plus avec moins. On utilise des secrétariats en ligne ou on limite le temps des ­consultations, comme si la prise en compte du patient dans sa complexité n’était plus essentielle. Au bloc opératoire, le temps est la référence : remplir les salles pour rentabiliser, mais finir à l’heure et éviter les heures supplémentaires du personnel non médical.

« Allô monsieur, je suis dehors avec mon bébé » : en Seine-Saint-Denis, le 115 face au grand froid

Avec la baisse des températures, le numéro d’urgence sociale fait face à des centaines d’appels. Sans pouvoir répondre à la majorité des demandes.
Par Simon Auffret Publié le 28 janvier 2019
Une opératrice dans un service intégré d’accueil et d’orientation (SIAO).
Une opératrice dans un service intégré d’accueil et d’orientation (SIAO). GUILLAUME SOUVANT / AFP
« Allô, ici le 115, bonjour madame ! » A l’instant où Rodolphe s’empare du téléphone, le temps d’attente indique 57 minutes. Un délai habituel pour les 399 appels décrochés, ce mercredi 24 janvier, par les opérateurs du numéro d’urgence sociale en Seine-Saint-Denis. Au bout du fil, Karima (tous les noms et prénoms ont été modifiés) raconte son histoire : enceinte de six semaines, elle dort avec son mari et son bébé de sept mois dans une gare du département depuis deux jours. C’est la première fois qu’ils appellent le 115 :
« Allô monsieur, je suis dehors avec mon bébé. Il respire mal, il a froid. Je vous en supplie, il faut nous aider.
– On va s’efforcer de vous trouver une solution, Madame.
– S’il vous plaît, c’est très difficile.
– Je sais que c’est difficile, on va chercher un hôtel. Si on ne vous trouve rien, je vous conseille, madame, d’aller aux urgences. Vous avez la possibilité de manger ?
– La vérité, je sais pas, j’ai payé l’hôtel avant-hier, je n’ai plus d’argent. »

Risque de conflit d’intérêt au sein de la mission parlementaire sur le financement de la psychiatrie



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La CFDT-EPSMR exige un plan Marshall pour la psychiatrie OI

https://www.zinfos974.com

28 Janvier 2019

La CFDT-EPSMR exige un plan Marshall pour la psychiatrie OI

Suite à l’annonce de la ministre de la Santé Agnès Buzyn ce jeudi 24 janvier 2019 aux professionnels du secteur réunis à Paris, que quarante millions d'euros (au niveau national) seront mobilisés l’année 2019 pour financer: 

[...] La CFDT-EPSMR, syndicat majoritaire demande à la Ministre de santé que des mesures exceptionnelles soient accordées à la psychiatrie de l’Océan Indien dont l’EPSMR et exige qu’un plan Marshall soit mis en place pour la psychiatrie Réunionnaise et Mayotte, qui est de plus sous-dotée par rapport certaine région Métropolitaine et souhaite une entrevue avec la nouvelle Directrice Générale de l’ARS-OI.

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Trop d’imprécision pour décrire la sévérité des troubles psychiatriques

Publié le 28/01/2019


Dans un article consacré à la question de la sévérité des troubles psychiatriques et à l’incidence clinique et thérapeutique de cette sévérité, une équipe d’un Département de Psychiatrie de Providence (Rhode Island, États-Unis) rappelle l’existence d’une « controverse sur l’efficacité des antidépresseurs » en fonction de la sévérité de la dépression et sur la « préférence à donner aux médicaments plutôt qu’à la psychothérapie » en cas de « dépression sévère. »

Mais en réalité, il n’existe pas de consensus précis sur cette notion de sévérité. Et concrètement, s’interrogent les auteurs, qu’entend-on par « maladie sévère » en psychiatrie ? Ce critère de sévérité concerne-t-il surtout le nombre de symptômes éprouvés par le patient ? Ou l’intensité de ces troubles ? Ou leur fréquence ? Leur persistance dans le temps ? Leur impact néfaste sur le fonctionnement psychique ou sur la qualité de vie du sujet ? Leurs conséquences en termes de handicaps, voire de risques vitaux… Probablement un peu tout cela à la fois, mais dans des proportions non définies, avec un usage galvaudé et trop imprécis du mot « sévère. »

Annette Libotte : « insi de mon tonbau je sore pour reqonqir se que je swi »

Pascale Nandillon, Frédéric Tétart et leur compagnie Hors champ sortent de la collection d’art brut de Lausanne les écrits hors normes d’Annette Libotte pour les porter à la scène. Un voyage extrême dans une langue inouïe allant jusqu’au chant.
Soldat belge de deuxième classe, Marie Ernest Maurice Albert Libotte était marié à Annette Cornelis. Il disparaît le 14 septembre 1914, nulle tombe ne porte son nom. Sa présence traverse les écrits de sa veuve, Annette Libotte. Cette mort, cette absence, elle ne s’y résout pas. Il est là. Elle le croise dans la rue, il frappe à sa porte, elle lui écrit des poèmes d’amour. Mais ces écrits en langue éclatée, morcelée vont bien au-delà.
carnets d'Annette Libotte © drcarnets d'Annette Libotte © dr
Deux blocs-notes, trois cent cinquante pagesécrites entre 1941 et 1942 lorsqu’Annette Libotte est internée, volontairement, à l’hôpital de Schaerbeek en Belgique pour des hallucinations auditives. Ces carnets sontconservés au sein de la Collection de l’Art brut de Lausanne fondée par Jean Dubuffet. C’est là que Pascale Nandillon et Frédéric Tétart les ont consultés, retranscrits (à partir d’un premier travail effectué par Anne Beyers) et en ont fait une adaptation pour la scène. Après avoir exploré des écritures allant de Nijinski à Tarkos, d’August Stramm aux Vagues de Virginia Woolf (lire ici), ils poursuivent loin leur voyage dans les langues extrêmes. Car la voix d’Annette Libotte est des plus singulières.

lundi 28 janvier 2019

L’effet paradoxal des métiers physiques

Selon des données récentes, l’activité physique professionnelle n’aurait pas des bénéfices aussi francs sur la santé que celle pratiquée en loisir.
Par Sandrine Cabut Publié le 30 janvier 2019
« Dix mille pas et plus ». C’était à la fin des années 1940, le docteur ­Jeremy Morris découvrait grâce à un autobus à impériale ce qui allait se révéler l’un des médicaments les plus universels − et le sujet ­obsessionnel de cette chronique : l’activité physique (AP). L’épidémiologiste britannique constatait en ­effet que les contrôleurs des bus à double étage, très mobiles, faisaient deux fois moins d’infarctus du myocarde que leurs collègues conducteurs, assis 90 % du temps. Pendant des décennies, ­Jeremy Morris a multiplié les études pour démontrer les bénéfices de l’AP, professionnelle ou de loisirs, et les effets délétères de la sédentarité.

Sans masters en France, les étudiants en psychologie se ruent dans les universités belges

A l’Université libre de Bruxelles, le nombre de dossiers d’inscription déposés par des Français a été multiplié par six en l’espace de deux ans.
Par Jean-Pierre Stroobants Publié le 22 janvier 2019
L’Université libre de Bruxelles.
L’Université libre de Bruxelles. Université libre de Bruxelles
Test rapide et non scientifique : qui sont les étudiants présents, ce matin-là, dans ce cours de première année de master en psychologie, à l’Université libre de Bruxelles (ULB) ? Un coup d’œil suffit pour remarquer que les filles sont majoritaires. Une invitation à lever le bras va, elle, confirmer ces récits de la presse belge : les Français et Françaises sont très nombreux dans l’amphi, souhaitant décrocher ici, ou à Liège, Mons ou Louvain, ce master qui leur offrira l’accès à un diplôme et à une carrière.
Léa, Emma, Alban et les autres viennent de Lille, Reims ou Paris. Ils ont décroché en France une licence, mais n’ont pu accéder au master, faute de places pour tout le monde : « En France, depuis 2017, la procédure de sélection intervient désormais entre la troisième année de licence et la première année de master », rappelle la Fédération des étudiants francophones, qui s’inquiète des conséquences d’un afflux de candidats français vers les facs belges.
Dans les auditoires, les récits de jeunes qui dénoncent cette injustice sont nombreux. Alban Davoust, un ancien étudiant de l’université Paris-Descartes, a réalisé quinze demandes en France et n’a reçu une réponse positive qu’après s’être déjà inscrit à Bruxelles. La Fédération des étudiants en psychologie (Fenepsy), dont il est membre, estime que, pour 3 000 demandes d’accès à un master en France, 400 environ auraient reçu une réponse positive.
« Je suis en colère contre un système français qui, à la base, ouvre les portes et les referme brutalement ensuite. Beaucoup de jeunes ont le sentiment d’être trahis par leur université et, parfois, abandonnent tout », témoigne Alban Davoust, aujourd’hui inscrit en psychopathologie clinique à Bruxelles.

Ehpad : « Par le manque de disponibilité, on met les résidents en danger »

LE MONDE | 25.01.2019

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Mathilde Basset, infirmière, a récemment quitté son poste au sein d’un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). Elle raconte son expérience dans un livre, J’ai rendu mon uniforme. Il suffit d’en lire un extrait pour saisir la détresse qu’elle a vécu : « Je sens que cette journée va mal tourner, car je suis seule infirmière pour 99 résidents. J’appréhende. Mais je ne dis rien. Nous sommes toutes dans le même bateau. »

Se toucher ou être touché : comment le cerveau fait la différence

Québec Science

ANNIE LABRECQUE   25-01-2019

Photo: Thor Balkhed/Linköping University

Différentes zones du cerveau s’activent en réaction à notre propre toucher et à celui d’un autre.
Être capable de déterminer que ces doigts qui nous grattent sont bel et bien les nôtres, cela semble aller de soi. Mais une série de mécanismes sont en branle dans le cerveau pour faire la distinction entre nos propres contacts avec notre corps et les contacts physiques avec d’autres personnes, selon une étude dans Proceedings of the National Academy of Sciences.
Les chercheurs de la Linköping University, en Suède, ont remarqué qu’une région du cerveau était désactivée lorsque l’on se touche soi-même.
Pour en arriver à cette conclusion, l’équipe scientifique a fait appel à 54 volontaires. À l’aide de l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle, un appareil qui permet d’observer le cerveau en action, l’équipe a demandé aux volontaires de réaliser trois scénarios différents : se caresser l’avant-bras gauche avec sa main droite, se laisser toucher par un des expérimentateurs de la même manière et toucher un oreiller (ce dernier servait de contrôle). Chaque processus, qui dure 12 secondes, a été répété dix fois.