18. mai 2020
Le Centre d'art contemporain se penche sur les graphomanes et les créateurs d'alphabets. Une exposition passionnante qui fait la part belle aux créations brutes.
Deux pages du "Don Quichotte" réalisé à la main par Reinhold Metz.
Crédits: Reinhold Metz, Centre d'art contemporain, Genève 2020.
D’un mouvement de la main (en général la droite), accompagné d’un petit geste du poignet, l’être humain trace des signes depuis la nuit des temps. Il peut s’agir d’un pur dessin. Il y a également la possibilité d’une annotation scripturale. Et pourquoi pas les deux en même temps? Voilà, très simplifié, le propos de «Scrivere Disegnando», au Centre d’Art contemporain de Genève (CAC). Une exposition portant non pas sur l’écriture au singulier, mais sur les écritures singulières. Depuis le Moyen Age au moins (une vitrine contient un texte d’Hildegarde de Bingen remontant au XIIe siècle), des hommes et des femmes éprouvent le besoin d’utiliser une graphie qui leur soit propre. Quitte à l’inventer. La chose n’est pas réservée à ceux et à celles qu’on appelle depuis les années 1950 des artistes bruts. Il existe aussi des créations cultivées. Elles vont de Thomas More au XVIe siècle à Alighero Boetti, mort à Rome en 1994.
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