PAR
CHARLÈNE CATALIFAUD -
PUBLIÉ LE 27/05/2020
Crédit photo : PHANIE
L’institut Covid-19 Ad Memoriam réunit chercheurs, soignants, artistes, juristes, associations de victimes, autorités spirituelles et culturelles et grands courants de pensée, représentants de la société civile, philosophes ou encore entrepreneurs pour « penser ensemble la pandémie de Covid-19, qui constitue une rupture anthropologique majeure pour la société française et, plus largement notre monde globalisé », annoncent dans un communiqué commun les organismes publics de recherche qui financeront initialement le projet, à savoir l'Université de Paris, le CNRS, ENS-PSL, l'Inserm et l'Institut de recherche pour le développement (IRD).
Ce consortium, dont les présidents d’honneur sont les Prs Jean-François Delfraissy (président du Conseil scientifique Covid-19) et Françoise Barré-Sinoussi (présidente du Care Covid-19), a pour ambition de réfléchir et d'analyser les conséquences durables de cette crise sanitaire sur la société afin « de renforcer nos capacités d’anticipation et de résilience collective ». Mis en place sous l’égide du WHO Collaborative Center for Research on Health and Humanitarian Policies and Practices de l’IRD, il dispose déjà d'un grand nombre de partenaires, comme le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, le Comité consultatif national d’éthique et l’Organisation mondiale de la Santé.
Partage des connaissances
Ad Memoriam vise à développer une plateforme de partage des connaissances, actualisée grâce à la réalisation de projets de recherche sur l’impact sociétal de la pandémie. L'institut a également vocation à émettre des propositions pour alimenter les politiques publiques et contribuer à l’invention collective de pratiques commémoratives, « puisqu’il n’est pas d’espérance ni de progrès sans connaissance de l’Histoire, ni entretien de la mémoire », est-il écrit dans le communiqué.
Les mesures prises pour limiter la propagation du virus ont bousculé nos habitudes. Isolement, perturbation des rituels funéraires, dématérialisation des relations… « La gravité des drames psychologiques, sociaux, économiques qui en résultent, émerge peu à peu », est-il constaté dans le communiqué. Le Covid-19 a également pu accélérer certaines mutations, comme le recours à la télémédecine et le télétravail qui se sont généralisés pendant le confinement.
L'Institut Ad Memoriam mise sur la transdisciplinarité pour explorer ces nombreux chamboulements et relever les défis qu'ils soulèvent : « Comment renouer avec des expériences artistiques, culturelles et cultuelles collectives dans le nouveau contexte sanitaire ? Comment organiser le retour à la nature sans ignorer l’urbanisation galopante et les exigences du développement durable ? », est-il questionné dans le communiqué.
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