par Sonia Kronlund
LE 20/05/2020
Sept enfants de 8 à 11 ans racontent, un peu partout en France, leur vie au cœur du confinement: à quoi ils rêvent, ce qui les inquiète, les solutions qu’ils trouvent. Ils balayent ce qui les interroge au plus profond, de la vie légère jusqu’à la mort au bout.
Joséphine, dix ans, vit à la campagne en Bretagne. Ousmane a le même âge et vit dans une maison à Courbevoie. Tracy habite Montmagny, Sofiane, Mulhouse. Ondine a huit ans et habite dans une maison avec "deux très grands jardins". Marceau, lui, a deux maisons près de Rennes, car ses parents sont séparés. Enfin Léo habite dans le 5e arrondissement de Paris, sans jardin mais avec un espace "suffisant pour bouger".
Sofiane, confiné dans la ville de Mulhouse, très touchée par l'épidémie, confie ses angoisses.
Ma mère est tombée malade. J'ai commencé à avoir très peur pour elle, je lui donnais des médicaments. Mais ce n'étais pas le coronavirus finalement, c'était l'angoisse.
J'ai peur de mourir parce que mourir ce n'est pas simple. On ne meurt pas en clignant des yeux.
Chaque enfant a son idée sur l'apparence du virus ; de manière unanime, elle n'est pas très séduisante.
Le virus n'a pas de forme. Il est bleu avec un nez jaune et il ricane comme une sorcière. Il est méchant quoi !
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