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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 11 janvier 2019

Edito : Le cerveau : un continent immense dont on découvre peu à peu les mystères

RTFLASH  Jeudi, 10/01/2019
Recherche & Technologie

Au cours de ces derniers mois, plusieurs études particulièrement intéressantes sont venues éclairer notre connaissance, encore très parcellaire, des innombrables mécanismes et processus par lesquels notre cerveau parvient à décrypter et à reconstruire son environnement et à fonctionner avec une telle efficacité en nous permettant d’accomplir les actions les plus appropriées aux situations les plus diverses.
Pour parvenir à construire en permanence une représentation cohérente et heuristique du réel, notre cerveau fait appel à de nombreux mécanismes de sélection, de hiérarchisation et d’orientation qui lui permettent d’ordonner l’univers infini de ses idées dans l’espace et dans le temps. Aujourd’hui, grâce aux extraordinaires progrès dans le domaine des neurosciences, ces mécanismes, dont l’existence a été pressentie depuis très longtemps par les grands penseurs, commencent enfin à être mieux compris, même si leur exploration ne fait que commencer.
En 2005, Edvard Moser et May-Britt Moser avaient découvert un nouveau type de cellules cérébrales qui permettent aux animaux et aux êtres humains d'être conscients de leur position dans l'espace, ce qui leur vaudra le prix Nobel de médecine en 2014. Avec ses collègues Trygve Solstad, Charlotte N. Boccara et Emilio Kropff,  Edvard Moser a publié, en août dernier, un article très important dans la revue "Science" intitulé « Représentation des limites spatiales dans le cortex enthortinal » (Voir Science).
Dans ces travaux réalisés sur des rats, ces chercheurs ont pu montrer que, lorsque nous nous déplaçons, soit à l’extérieur, soit dans un espace fermé, deux types de cellules sont mobilisées pour nous aider à nous repérer et nous orienter : d’une part, les cellules de lieu, une catégorie de neurones qui s'activent lorsque nous arrivons dans un lieu précis et, d’autre part, les cellules de grille, découvertes par Edvard et May-Britt Moser, qui vont permettre à notre cerveau de se faire une représentation de l'espace dans lequel nous évoluons. C’est le travail coordonné de ces deux types de cellules qui nous dote d’un véritable système d'orientation et de navigation, nous permettant de savoir où nous sommes et où nous allons.
Mais cette étude a également montré que ces types de neurones ne se contentent pas de permettre la réalisation en temps réel d’une cartographie dynamique de notre environnement ; ils établissent également une multitude de relations entre les objets et les épisodes de notre vie. Par ce processus, le cerveau construit et gère des espaces cognitifs, véritables cartes mentales dans lesquelles nous rangeons nos différentes expériences. Celles-ci ont des propriétés physiques qui permettent de les ordonner dans différentes dimensions. "Par exemple, si je pense à des trains, je peux les classer en fonction de leur forme, de leur mode de propulsion (vapeur, diesel, électrique…) ou encore de leur longueur, ce qui va me permettre de combiner à l’infini ces différentes représentations du concept de train", explique le professeur Doeller.

SANTÉ Une bactérie cachée dans un remède traditionnel irlandais pourrait contrer l'antibiorésistance

FUTURA SANTE Floriane BOYER

Une nouvelle espèce de bactérie à même d'endiguer la vague de « superbactéries », ces pathogènes ayant développé une résistance accrue aux antibiotiques communément utilisés, vient d'être découverte. Elle attendait son heure dans un ancien remède d'Irlande du Nord. Ce fascinant mélange de légendes et de sciences est porteur d'espoir pour la médecine moderne, comme nous l'explique le professeur Paul Dyson impliqué dans cette étude.

La nouvelle espèce de bactérie S. myrophorea a été isolée d'un échantillon de sol prélevé dans le cimetière de Sacred Heart Church, dans la région de Boho, en Irlande du Nord. © DP
La nouvelle espèce de bactérie S. myrophorea a été isolée d'un échantillon de sol prélevé dans le cimetière de Sacred Heart Church, dans la région de Boho, en Irlande du Nord. © DP 

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« Il faut inventer un droit patrimonial sur ses données de santé »

Pour deux avocats du droit de la santé et deux experts de la sécurité des données, la blockchain permettrait aux patients de récupérer le contrôle de leurs données de santé, exploitées par les laboratoires.
Publié le 11 janvier 2019
Collectif. La révolution numérique et son tsunami des données personnelles nous invitent à un changement de perspective douloureux. Nos préférences d’achat étaient déjà monétisées par les géants du numérique pour du marketing. Désormais, ce sont nos informations de santé, plus précieuses, qui sont échangées par des tiers.

Race et psychiatrie

Calenda  - Le calendrier des lettres et sciences humaines et sociales


RÉSUMÉ
Cette journée réunit des contributions d'historiens s'interessant à l'articulation des savoirs médicaux sur la race et la folie, élaborée dans les sociétés post-esclavagistes au tournant du vingtième siècle: Brésil, États-Unis, Madagascar, Algérie. Cette articulation sert tout autant un projet de contrôle social et de domination des populations racisées qu’elle permet de mettre à l’épreuve de l’expérience l’hypothèse physiologiste de la folie et de la race. Lors de cette séquence qui s’achève après la seconde guerre mondiale, à partir de laquelle la psychiatrie comme les sciences humaines se placent dans un rapport inversé avec la race et la folie, on peut identifier un moment charnière au tournant des années 1930, au cours duquel la « découverte de l’inconscient » par les scientifiques permet de « déphysiologiser » la race pour mettre en évidence les constructions culturelles, anthropologiques et sociologiques des comportements humains, et ainsi interroger l’ordre social.
ANNONCE
Journée d'étude organisée au CESSMA, Université Paris Diderot, par Aurélia Michel. 

Paris Art Fair, la nouvelle foire internationale Porte de Versailles

Sortiraparis.com

Paris Art Fair, la nouvelle foire internationale Porte de Versailles

Pour sa première édition, le salon Paris Art Fair se trouve une belle place puisqu'il investit le Pavillon 5 du Parc des Expo - porte de Versailles avec 80 galeries internationales sélectionnées pour leur originalité et le choix de leurs artistes.
Cette foire est la petite sœur du salon abordable Art3f  et souhaite plaire à tous, amateurs d’art comme collectionneurs expérimentés, en mélangeant les jeunes talents à des artistes déjà bien côtés dans une foire dynamique.
Éclectique, cette foire d'art contemporain va proposer sur plus de 6.000m² un bel échantillon d'art brut, d’art naïf, d'expressionnisme, d’abstraction, de graffiti, d’art cinétique, de minimalisme, de pop art, etc, pour que chaque visiteur trouve au moins une œuvre qui lui procure des émotions.


Interaction homme-machine : les nouveaux horizons des étudiants en sciences cognitives

L’Université de Lyon II a créé en 2016 un master qui forme une vingtaine de spécialistes par an.
Par Marine Miller Publié le 8 janvier 2019

jules le barazer/talkie walkie


Elles s’avancent toutes les deux, l’air un peu emprunté. Elles ont oublié leur ordinateur pour la présentation du projet. Quelques minutes plus tard, elles parviennent, grâce à un généreux camarade, à brancher leur clé USB. La présentation peut commencer. « Donc voici le robot-président, qui sera garant de la démocratie et qui sera chargé d’appliquer les lois pour lesquelles le peuple a voté. Avec lui, plus besoin d’hommes politiques, le gain financier de leur disparition pourra être réinvesti. L’avantage ? Il ne fait pas d’erreur, il n’a pas de besoins humains et il a une objectivité maximale. »
Phoebe Bartoli et Sandrine Ha, étudiantes en deuxième année de master « interaction homme-machine » à l’université Lyon-II, tiennent en haleine leurs camarades de classe. Voilà plus d’une dizaine de minutes qu’elles déroulent, sans sourciller, leur projet de « robot social », thème de leurs travaux dirigés de cette fin d’année 2018. Laurianne Charrier, leur jeune enseignante – elle-même diplômée de ce master du parcours « sciences cognitives » –, les écoute avec attention.

jeudi 10 janvier 2019

22 janvier 2019, manifestation nationale "La psy en sandwich"


A l'appel des "Pinel" de l'hôpital d'Amiens et de bien d'autres, rendez vous le 22 janvier, place de la République, à 11 heures, à Paris. Voici le tract d'appel, puis des dessins et photos réalisés par ce collectif de soignant.e.s en lutte.


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mercredi 9 janvier 2019

Une prime pour les aides-soignants des EHPAD « pour 2019 », promet Agnès Buzyn

Sophie Martos
| 09.01.2019



buzyn bourdin

Invitée ce mercredi sur « RMC/BFM TV », la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé réfléchir à une « prime à des équipes ou à des personnes méritantes » dans le cadre de la réforme de la fonction publique prévue en 2019. Aujourd’hui, il y a « 1,2 million de fonctionnaires dans la fonction publique hospitalière. Il faut réfléchir à une attractivité des carrières (..) Peut-être ne faut-il pas augmenter le salaire de tout le monde mais réfléchir à reconnaître certaines pénibilités ou engagement particulier », a-t-elle expliqué.

Psychiatrie, un système sous contention

Par Eric Favereau, photo Cyril Zannettacci. Vu — 
Au centre hospitalier de Plouguernével (Côtes-d'Armor), le 13 novembre.
Par Eric Favereau, photo Cyril Zannettacci. Vu — 

La disparité territoriale en termes de prise en charge des malades et le nombre de postes vacants inquiètent les professionnels. Plongée dans quatre établissements français.

En France, les malades mentaux sont souvent maltraités. Ou plus exactement, c’est la loterie. Le paysage de la psychiatrie publique est en effet comme un puzzle, éclaté, sans cohérence d’ensemble. Certaines zones territoriales - et équipes médicales - arrivent à fonctionner. D’autres se battent ou s’effondrent. Pour le malade, c’est la grande incertitude dans la prise en charge, l’arbitraire parfois. On attache bien plus les patients dans l’Hexagone que dans les pays voisins. Et, depuis vingt ans, les chambres d’isolement se sont multipliées. Voyage à travers des lieux de soins devenus, bien souvent, peu hospitaliers.

Adeline Hazan : «Il faut réfléchir à une psychiatrie plus humaine, moins axée sur la sécurité»

Par Eric Favereau — 
Vue depuis une chambre d'isolement du centre hospitalier de Plouguernével, en Bretagne.
Vue depuis une chambre d'isolement du centre hospitalier de Plouguernével, en Bretagne.Photo Cyril Zannettacci. Vu. pour Libération 

Contrôleuse générale des lieux de liberté depuis plus de quatre ans, Adeline Hazan alerte sur la baisse des effectifs e sur les dérives en cours dans certains établissements.

Adeline Hazan, contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, a visité un nombre important d’hôpitaux psychiatriques. Elle a de ce fait une perception précise de la situation actuelle. Et, à plusieurs reprises, elle a alerté les pouvoirs publics sur des pratiques contraires aux droits humains.

L’importance de la contention et des mesures d’isolement dans les hôpitaux psychiatriques est-elle un symptôme de la crise que traverse la psychiatrie publique ?

Oui. Car elle atteste deux choses. D’abord, un problème d’effectifs : ces derniers ont considérablement baissé, ce qui induit des tensions et provoque un manque de temps pour que le personnel puisse apaiser certains malades en crise. Au final, cela entraîne un recours plus important à des mesures de contention, et cela malgré le cadre qu’a fixé la loi de janvier 2016. En second lieu, il y a un problème de culture. Une véritable réflexion pour que ces pratiques soient réellement utilisées en dernier recours est menée dans certains établissements, mais elle est absente ailleurs.

Psychiatrie : des malades délaissés, les syndicats remontés

Par Eric Favereau, photo Cyril Zannettacci. Vu — 
Dans le complexe sportif pour malades de l'hôpital de Plouguernével (Côtes-d'Armor), le 13 novembre.
Dans le complexe sportif pour malades de l'hôpital de Plouguernével (Côtes-d'Armor), le 13 novembre. Photo Cyril Zannettacci pour Libération


Malgré une enveloppe de 50 millions d’euros allouée en fin d’année par le ministère de la Santé à la psychiatrie, la situation dans les hôpitaux devient explosive. Au manque de moyens s’ajoute la montée en puissance des neurosciences.

L’année 2019, année de tous les dangers pour la psychiatrie française ? Assurément. Le secteur de la psychiatrie publique est mal en point comme jamais. Et les autoritésdonnent le sentiment de faire juste ce qu’il faut pour que cela n’implose pas complètement. Fin décembre, la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé qu’elle venait d’allouer en cette fin d’année une enveloppe de 50 millions d’euros (renouvelable) à la psychiatrie «pour répondre aux difficultés du secteur et engager les transformations nécessaires, en cohérence avec les attentes légitimes des patients et des familles».
Une rustine, ont réagi les syndicats de psychiatres. De fait, sur le terrain, ça continue de bloquer un peu partout. Une journée de lutte est annoncée pour le 22 janvier. «Depuis ce printemps 2018, les personnels des hôpitaux psychiatriques se mobilisent un peu partout en France, est-il écrit dans un appel commun. Les patients et leurs familles subissent. Ils n’ont aucune prise sur la tournure que prennent leurs soins et accompagnements. Les hospitalisations deviennent délétères dans des services suroccupés, avec du personnel en sous-effectif et débordé par des tâches administratives.»

Effarant

 Par Alexandra Schwartzbrod — 
Quand on sait que l’hôpital est à l’os et que la psychiatrie en est le parent pauvre, on imagine le drame vécu quotidiennement en France par les patients atteints dans leur santé mentale et aussi par les personnels qui les soignent. L’hôpital psychiatrique, ou le secteur de psychiatrie, se trouve en bout de chaîne. C’est là où l’on envoie souvent ceux dont on ne sait pas quoi faire : du jeune qui a fait une tentative de suicide pour un chagrin d’amour à l’agriculteur couvert de dettes qui touche le fond et ne trouve plus de sens à sa vie, en passant par cette jeune schizophrène qui va de rechute en rechute ou cet homme à qui l’abus de drogue ou de médicaments provoque des bouffées délirantes.

« Comme elle vient » : la parole à Georges Federmann, psychiatre militant

Le réalisateur Swen de Pauw consacre un deuxième documentaire au médecin et à son engagement politique.
Par Murielle Joudet Publié le 9 janvier 2019
Georges Federmann dans « Comme elle vient », documentaire de Swen de Pauw.
Georges Federmann dans « Comme elle vient », documentaire de Swen de Pauw. PROJECTILE
L’avis du « Monde » – à ne pas manquer
Après s’être immiscé dans l’intimité du cabinet du médecin psychiatre Georges Federmann, le documentariste Swen de Pauw lui consacre son deuxième film. Tourné en une nuit et en 16mm, Comme elle vient part d’un dispositif extrêmement simple : face caméra, Georges Federmann revient sur les grands moments de son parcours et sur sa conception de sa profession. Médecin libéral, il s’est consacré aux soins des blessés de guerre, des toxicomanes et des personnes en situation irrégulière.
Après la sortie du premier documentaire Le Divan du monde (2015), il a consigné dans un livre éponyme sa vision de la psychiatrie et du soin. Très ancré dans sa ville, Strasbourg, il s’est attelé avec l’association Menachem-Taffel, à faire reconnaître les atrocités commises par l’anatomiste August Hirt à la faculté de médecine nazie et à faire rebaptiser certaines rues de la ville. Le psychiatre explique ainsi que la responsabilité des médecins sous le nazisme est envisagée comme une parenthèse sombre alors qu’elle devrait être enseignée comme un moment-clé et encore prégnant de sa discipline.

Niort : les grévistes de l’hôpital ne sont pas désarmés

Publié le 

La porte close lors du dernier conseil de surveillance n’a fait qu’attiser le sentiment de mépris. 
© (Photo archives NR
)

Nous ne lâcherons pas. Au 141e jour de grève et après 121 jours d’occupation du parvis du centre hospitalier de Niort, la détermination des grévistes n’a pas faibli. « Nous sommes en attente de négociations depuis presque trois semaines, depuis le 17 décembre précisément », ajoute Sandrine Fournier secrétaire de la CGT au sein de l’établissement.

Plus que jamais, le sentiment de mépris s’impose dans l’esprit des porte-parole du personnel. « De la part de la direction de l’hôpital mais aussi du président du conseil de surveillance et de l’Agence régionale de santé. » Et la porte close du conseil de surveillance le 21 décembre dernier, alors que les grévistes voulaient y déposer pacifiquement une motion faisant état autant de leur colère que de leurs interrogations, leur est restée en travers de la gorge. Plutôt indigeste.


Addiction à l’alcool, un plan tout en modération

Le texte, qui renforce les actions déjà en place, a été discrètement adopté en décembre.
Par François Béguin Publié le 07 janvier 2019

COLCANOPA
Annoncé depuis bientôt dix mois, reporté à plusieurs reprises, le « plan national de mobilisation contre les addictions 2018-2022 » a été dévoilé, mardi 8 janvier, par un simple tweet. Le texte a été discrètement adopté par le gouvernement en décembre 2018 et envoyé le 27 du même mois aux préfets de région et de département par la mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca), la structure chargée de ce dossier auprès de Matignon.
En préambule de cette feuille de route, le premier ministre, Edouard Philippe, assure que les chiffres de la mortalité imputable au tabac (73 000 décès par an) et à l’alcool (49 000 décès par an) en France « ne sont pas acceptables ». Appelant à « changer nos regards et nos habitudes » sur ces consommations, le chef du gouvernement revendique un « discours public clair sur les risques et les dommages des consommations de substances psychoactives ».

Un suivi psychologique obligatoire pour les jeunes hospitalisés pour coma éthylique

La ministre de la santé, Agnès Buzyn, a annoncé, le 22 octobre, la généralisation de ce dispositif sur tout le territoire. A Pau, une trentaine de personnes en ont déjà bénéficié.
Par François Béguin Publié le 8 janvier 2018

A la suite d’une série de « défis » lors d’une soirée avec ses amis, l’été dernier, à Pau (Pyrénées-Atlantiques), Julien, un adolescent de 16 ans, boit de la vodka. Beaucoup de vodka. « Il s’est très vite retrouvé assommé et a sombré dans un état d’inconscience, c’était très angoissant », raconte Laure, sa mère. Julien est alors transporté aux urgences, où il passe la nuit. Il sera plus tard établi qu’il avait 2,2 grammes d’alcool par litre de sang.

mardi 8 janvier 2019

Hôpital psychiatrique à Évreux : quand la scientologie s’invite dans le débat



Publié le 8 Janvier 2019

Samedi 5 janvier 2019, la CCDH appelait à manifester devant le Nouvel Hôpital de Navarre à Évreux. En l’absence de soutiens, les militants ont semble-t-il prêché dans le vide.

La CCDH appelle régulièrement à des manifestations partout en France, pour "dénoncer les abus de la psychiatrie".
La CCDH appelle régulièrement à des manifestations partout en France, pour « dénoncer les abus de la psychiatrie ». (©CH / La Dépêche Eure Infos)

Ils appelaient à manifester devant le Nouvel Hôpital de Navarre pour dénoncer les « abus psychiatriques ».
Dans leur communiqué, la Commission citoyenne pour les droits de l’homme (CCDH) reprenait des extraits de témoignage d’une ancienne patiente, Elisa*, qui dénonçait dans nos colonnes ses conditions d’hospitalisation à Navarre après un séjour volontaire de seize jours. Patients livrés à eux-mêmes, privations de libertés injustifiées, temps de parole inexistant avec les soignants… le portrait était peu flatteur.
Pourtant, pour Elisa, pas question de s’associer à la CCDH : « Ils ne m’ont pas prévenue, alors que toute leur action repose sur mon écrit. Je ne suis pas solidaire de cette manifestation. Ces gens-là, c’est une secte. »

Une confusion entretenue

Le mot est lâché. Il faut dire que la CCDH est une association créée en 1969 aux États-Unis (et en 1974 en France) par l’Église de scientologie, ouvertement hostile à la psychiatrie et à ses méthodes considérées comme abusives.
La Miviludes, organe ministériel de lutte contre les dérives sectaires, appelle à son sujet à la vigilance :
Cette association est communément désignée par son acronyme CCDH, ce qui lui permet d’introduire une confusion auprès de certains de ses interlocuteurs qui peuvent la confondre avec des organismes comme la Commission nationale consultative des Droits de l’Homme (CNCDH), ou la Ligue des Droits de l’Homme (LDDH), avec lesquels elle n’a bien entendu aucun lien. 


Le bonheur… au regard des neurosciences et de la psychanalyse

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Fondation Européenne pour la Psychanalyse

Le bonheur ? C’est un rêve universel après lequel court le désir. Mais le désir est divisé à l’intérieur de lui-même: il rêve du paradis maternel, tandis qu’il va de l’avant pour s’en débarrasser. Il en résulte d’ailleurs deux pratiques de la cure : ou bien celle de la soumission (le silence régressif) ou bien celle de la libération (que pratiquaient Freud, Lacan ou Dolto, qui parlaient à leurs patients).


MENU EN VIDÉO – À Niort, cet infirmier psychiatrique ouvre les micros d'une radio aux patients de l'hôpital




L’allégorie de la caverne : vivons-nous dans l’illusion ?

LES CHEMINS DE LA PHILOSOPHIE par Adèle Van Reeth
07/01/2019
57 MIN

Une grotte au Portugal
Une grotte au Portugal Crédits : Jose A. Bernat Bacete - Getty
L’allégorie de la caverne est sans doute le texte le plus connu de toute la philosophie occidentale, qu’on redécouvre sans cesse.
Dans une grotte se trouvent des hommes qualifiés de prisonniers, attachés par les jambes et la nuque, divertis par d’autres hommes qui agitent des objets fabriqués : peuvent-ils être semblables à nous ? Se poser cette question est l’un des enjeux de l'allégorie qui intervient au livre VII de La République : existe-t-il un lien avec l’enjeu de celui-ci qui est de s’interroger sur la définition de la justice et réfléchir sur une constitution politique à même de rendre les gens capables de vivre ensemble ?

L'invité du jour :

Dimitri El Murr, philosophe, professeur en histoire de la philosophie ancienne à l’ENS à Paris

Interpréter le mythe de la caverne

Il est très difficile de donner une interprétation unitaire à l’allégorie de la caverne, je pense même que c’est le dessein de Platon que d’avoir produit un texte dont on ne peut pas donner une interprétation unitaire. C’est un texte sur lequel on revient constamment et qu’on relit de manière différente à chaque fois qu’on se le réapproprie.        
Dimitri El Murr