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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 7 mai 2016

Déstigmatiser les troubles mentaux !

Publié le 06/05/2016  à 11:47

Rencontrer le psychiatre Antoine Pelissolo, c’est entrevoir ce que sera demain, notre manière d’appréhender les troubles psychiques et mentaux. Chercheur, médecin hospitalier, il est en France l’un des pionniers d’une nouvelle discipline, la psychiatrie positive, qui nous invite, grand public et médecins, à bousculer nos idées reçues sur la phobie, la dépression, l’addiction et des pathologies comme l’anxiété, la bipolarité ou la schizophrénie.
Antoine Pelissolo©DRFP ()
©DRFP
Antoine Pelissolo
L'approche du docteur Pelissolo, en changeant en profondeur le regard que nous posons sur les pathologies mentales, nous conduit à les envisager non plus comme des pathologies à part, mais comme n’importe quelle autre maladie, ce qui facilite une meilleure prise en charge des patients.
Nous sommes tous concernés par cette révolution des mentalités. Qui n’a pas en effet dans son entourage, un proche qui, un jour, a été taraudé, emporté, obsédé par des émotions extrêmes, envahissantes, pénalisantes au quotidien, du fait de peurs-panique, d’anxiété, de crainte de l’abandon ou de dépendance à un être ou à une substance? Le dernier livre du Pr Pelissolo "Retrouver l’espoir" publié chez Odile Jacob, un abécédaire, très pédagogique, nous le rappelle parfois avec humour en décrivant les troubles psychiques les plus courants, et les solutions proposées pour les accompagner. Un savoir-faire et un savoir-être personnalisés, adaptés à chaque patient, au plus près de ce qu’il est, pour l’aider à retrouver espoir et confiance en lui, dans les traitements et dans les thérapeutes. Et, si c’était cela l’un des grands challenges de la psychiatrie de ce début de siècle : déstigmatiser la maladie mentale afin de redonner leur dignité et leur place à ceux qui en souffrent ?

Face au cancer, les inégalités sociales persistent

LE MONDE  | Par Pascale Santi et Sandrine Cabut
ANTOINE MOREAU-DUSSAULT
Près de 385  000 nouveaux cas de cancers estimés en  2015 en France métropolitaine, soit plus de 1 000 chaque jour, et 149  500 décès ; des progrès notables dans la prise en charge et le taux de survie, mais combien d’inégalités dans l’accès au diagnostic, aux traitements les plus performants, aux essais cliniques, aux soins de support… ? La première des inégalités est sociale. Les catégories socioprofessionnelles les moins favorisées sont plus touchées, en raison de plus grandes difficultés d’arrêt du tabagisme, responsable à lui seul de 30 % des décès par cancer – l’alcool est un autre facteur souvent cité. Mais aussi parce que leur suivi sanitaire, le recours au dépistage et à la prévention sont moins bien assurés.
Dans ses recommandations pour le troisième plan Cancer (2014-2019), le professeur Jean-Paul Vernant, hématologue à la Pitié-Salpêtrière (Paris, AP-HP), avait fait de la réduction des inégalités sociales, géographiques et comportementales l’un des trois objectifs prioritaires. Certaines de ses propositions ont été retenues dans le plan actuel.
« Des points s’améliorent. Par exemple, le problème des dépassements d’honoraires pour les échographies parfois nécessaires après mammographies, dans le cadre du dépistage organisé du cancer du sein, est en passe d’être réglé. De même pour la prise en charge des reconstructions mammaires, qui était un sujet choquant », se réjouit-il. Le professeur Vernant loue aussi l’accès croissant au séquençage des tumeurs, grâce aux 28 plates-formes d’évaluation moléculaire développées par l’Institut du cancer après le deuxième plan Cancer, un système que « le monde entier nous envie », selon lui. « Mais, malgré l’important progrès que va représenter, dans le domaine des inégalités sociales, la mise en place d’un dépistage organisé du cancer du col de l’utérus, certaines de ces inégalités persistent, pour ce qui concerne la prévention, l’accès au dépistage, le retard au diagnostic… », note l’hématologue.

vendredi 6 mai 2016

QUAND LE RÊVE TOURNE AU CAUCHEMAR

4 MAI 2016

Pourquoi une nuit vire-t-elle au cauchemar ? Que révèle le cauchemar sur notre état émotionnel ? Les cauchemars des hommes et des femmes diffèrent-ils ? Si oui, pourquoi ?


CC Anonymous Flemish master / Flickr

  • Antonio Zadra, chercheur au centre d’études avancées en médecine du sommeil de l'hôpital du Sacré-Coeur, professeur titulaire de psychologie à l’Université de Montréal.

Braver les vents de la maladie mentale

QUEBEC 27 avril 2016 

Le canyoning représente une des activités phares des... (PHOTO FOURNIE PAR FACE AUX VENTS)

Les gens derrière l'organisme Face aux vents, qui organise des séjours de plein air avec une clientèle suivie en santé mentale, pensent que oui. Dans quelques semaines, ils feront une expédition en collaboration avec la clinique PEP (Premier Épisode de psychose) du centre de santé et des services sociaux de Saint-Jean-sur-Richelieu 
« Je crois que la chose la plus importante dans la thérapie d'aventure, c'est de sortir de sa zone de confort pour créer un processus de changement, explique Jean-Philippe LeBlanc, directeur général et fondateur de Face aux vents. La thérapie, c'est changer quelque chose. »
Évidemment, la préparation et l'encadrement sont des éléments essentiels à la réussite de ce genre de projet, élaboré notamment avec des cliniques et des centres hospitaliers.
« Avant un projet, ça prend presque un an de contacts et de travail, indique M. LeBlanc. Au cours des six semaines précédant un séjour, on rencontre les participants deux fois par semaine pour les préparer tranquillement à ce qu'ils vivront là-bas. »

Elle a 20 ans et elle va mal

femina Elle a 20 ans et elle va mal

Un quart des jeunes adultes développent des symptômes psychiatriques : anorexie, troubles bipolaires, dépression… Comment les repérer au plus vite et ne pas les confondre avec une "crise de la vingtaine" ? Les réponses du Dr David Gourion*, psychiatre.

Vingt ans, un âge pas toujours facile...

Anxiété, stress, tristesse… il est souvent difficile de faire la part des choses, quand on est parent, entre une déprime passagère et l'apparition d'une maladie psychique.Vingt ans, le plus bel âge de la vie ? Pas pour de nombreux jeunes qui ne savent pas encore qui ils sont ni ce qu'ils veulent vraiment. Et, dans notre société soumise au diktat de la réussite, cette pression n'est pas toujours facile à vivre. « Je ne reconnais pas ma fille en ce moment, s'inquiète Nathalie, mère de Camille, 21 ans. C'est la grosse déprime. »


Des premiers signaux banalisés
Selon l'Unicef, en 2015, 43 % des jeunes Français de plus de 15 ans se déclaraient en situation de souffrance psychologique – dont 30 % avec des pensées suicidaires.
Par Valérie Josselin

«Vers le création de trois sociétés savantes en psychiatrie en Algérie»

ALGERIE 

Le Pr Mohand Tayeb Benatmane, chef de service de psychiatrie au CHU Mustapha-Pacha, a annoncé, jeudi, la création prochaine de trois sociétés savantes de psychiatrie en Algérie, précisant que ces sociétés seront composées de psychiatres algériens exerçant dans le milieu hospitalo-universitaire, libéraux et privés, et ouvertes à tous les soignants de la santé mentale en Algérie.

En marge de la tenue du 1er congrès international de psychiatrie universitaire, jeudi, à l’hôtel Sheraton d’Alger, le Pr Mohand Tayeb Benatmane, qui est, également, le président du congrès, a tenu à affirmer le désir des psychiatres d’organiser une société savante. «Une société algérienne permettra de contribuer à l’effort de formation et de recherche dans le domaine de la santé mentale et de faciliter l’échange entre les professionnels», dira-t-il, affirmant que ces trois sociétés savantes toucheront les domaines de la psychiatrie hospitalo-universitaire, de l’épidémiologie psychiatrique et de la biologie en psychiatrie.
Revenant au congrès international de psychiatrie universitaire organisé par le collectif des psychiatres hospitalo-universitaires, le Pr Benatmane a indiqué que cette rencontre consiste à mettre en évidence le rôle de la psychiatrie et les antipsychotiques pour le prise en charge du patient, ajoutant en ce sens qu’il est impératif de prendre toutes le mesures nécessaires pour le prise en charge du patient souffrant de troubles psychotiques.


Trois hôpitaux londoniens mettent à disposition de Google 1,6 million de dossiers médicaux

05.05.2016
DeepMind, l'intelligence artificielle de Google, vainqueure du jeu de go en mars dernier, se lance dans une nouvelle expérimentation. Trois hôpitaux londoniens (Barnet, Chase Farm et the Royal Free) du National Health Service (NHS) sont sur le point de bénéficier de ses services afin d'améliorer la prise en charge des patients souffrant de troubles rénaux.
Une plateforme, Patient Rescue, analysera leur dossier médical. Les résultats seront disponibles aux médecins et infirmiers via une application sur smartphone, Streams, qui les conseillera sur le diagnotic. Selon Google, Patient Rescue serait capable, par comparaison de données, de déceler des maladies à un stade très avancé alors même qu'aucun symptôme ne se serait manifesté.

Le plan Paris sans Sida se décline auprès de cinq groupes spécifiques de population



Pour mettre fin aux transmissions du VIH à Paris en 2030, une stratégie a été développée pour concentrer les efforts autour de cinq groupes de populations précis. Pour chacun de ces groupes, une approche adaptée articule dépistage, prévention et lutte contre les discriminations.

Le plan Paris sans Sida prévoit l'extinction de la transmission du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) en 2030. France Lert, épidémiologiste de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), a détaillé ce plan lors de la huitième conférence internationale francophone VIH/Hépatites de l'Alliance francophone des acteurs de santé contre le VIH (AfraVIH) à Bruxelles. "La modélisation prévoit une décroissance avant un arrêt de la transmission dans les quinze prochaines années", précise France Lert. La première étape du plan Paris sans Sida en 2030 se termine en 2020. C'est l'horizon fixé pour atteindre la cible des 90-90-90 (voir encadré).

Philosophie. N’ayons plus peur de notre cerveau

LE MONDE DES LIVRES | Par Nicolas Weill

PET scans du cerveau humain.
PET scans du cerveau humain. WELLCOME DEPT. OF COGNITIVE NEUROLOGY/SPL/COSMOS

Les progrès spectaculaires des neurosciences – ou sciences du cerveau – et leur application aux sciences cognitives, celles qui traitent de l’esprit, sont tels, depuis quelques décennies, que l’image multicolore censée illustrer les localisations cérébrales (langage, émotion, perception, etc.) a remplacé, à titre d’emblème de la science, les schémas de l’atome. L’idée que l’esprit ­humain est un objet de même type que ceux dont s’occupent les sciences de la nature se renforce, balayant les résistances de la ­phénoménologie ou de la psychologie traditionnelle (psychanalyse incluse) pour qui l’esprit procède d’une essence différente de celle des choses.
Ce « naturalisme », Daniel And­ler, philosophe des sciences et mathématicien sans doute le mieux informé de l’état des lieux international des études cogni­tives, en est convaincu. Pour lui, il n’y a bel et bien qu’un seul monde. C’est ce qui donne du prix à sa critique du triomphalisme régnant dans ce champ prometteur qui attire à lui de plus en plus de chercheurs et de ­budgets.
Car, pour Daniel Andler, la science n’est pas une abstraction mais l’ensemble des programmes scientifiques en cours et leurs ­résultats concrets. En passant à la loupe non seulement les argumentaires mais aussi l’écart entre les ambitions et les bilans, une impression générale se dégage : les peurs que suscite le naturalisme sont loin de correspondre à la situation effective de ce savoir aux hypothèses encore tâtonnantes. Tel est l’un des apports de ce livre exigeant mais toujours clair pour qui lui accorde l’attention requise. En instillant chez les thuriféraires des sciences cognitives une légère pointe de dégrisement tout en rejetant les adversaires résolus du naturalisme vers le créationnisme, la magie ou la Providence, il constitue une véritable entreprise de salubrité publique.

Figures libres. Naissance de la philoselfie

LE MONDE DES LIVRES| Par Roger-Pol Droit


DANIEL CASE/CC BY-SA 3.0

La chose, en 2002, existait à peine. Malgré tout, il semble bien que le mot soit apparu cette année-là, sur un forum en ligne australien. « Selfie » a commencé à désigner ces photos de soi prises avec un smartphone et envoyées aux « amis » sur les réseaux sociaux. Les Canadiens, francophones purs et durs, disent bravement « égoportrait » ou « autophoto ». Mais « selfie » – le terme, la chose – a vite raflé la mise : « mot de l’année » en 2013 dans les dictionnaires d’Oxford, il fait son entrée en 2016 chez nos petits, ­Larousse et Robert, tandis que la tendance se transforme en raz-de-marée : les envois dans le monde se comptent à présent par dizaines de milliards chaque année.

Comment je choisis la musique qu'écoutent mes patients sous LSD

MOTHERBOARD     VICTORIA TURK  4 MAY 2016
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Depuis l’apogée de la contreculture des années 60, le LSD a été étroitement associé à la musique. Mais ce n’est pas juste une histoire d'harmonie entre deux expériences fantasmagoriques : des chercheurs ont découvert qu’écouter de la musique peut avoir une influence sur l’expérience du LSD au niveau neurologique. L’imagerie médicale en apporte la preuve.
Mendel Kaelen, doctorant en neurosciences au Collège Impérial de Londres, a mené plusieurs études pour comprendre l’influence combinée de la musique et des psychotropes sur le cerveau humain. L’une des variables les plus délicates à mettre en place pour l’expérience ? Le choix de la musique.
Dans des essais cliniques récent, Kaelen a eu la responsabilité écrasante de définir la playlist parfaite pour un trip sous LSD validé scientifiquement. Une playlist qui puisse être définie par des paramètres objectifs. Cela requiert à la fois une sensibilité créative et un respect pour le cadre rigoureux de la méthode scientifique.
Il explique que la nécessité d’inclure de la musique dans ces essais cliniques est née de l’intérêt croissant pour l’étude des psychotropes et leur usage thérapeutique. L’un des principaux objectifs de l’équipe du Collège Impérial de Londres est de l’utiliser pour traiter des troubles mentaux comme la dépression.


La psychiatrie à bas prix fait son apparition

Résultat de recherche d'images pour "La psychiatrie à bas prix fait son apparition"   SUISSE 
06. MAI 2016 

Cinq francs pour un enfant, 50 pour une famille entière. Ce sont les prix défiant toute concurrence que propose une association basée à Lausanne (canton de Vaud) pour une consultation psychiatrique. Elle garantit aussi aux patients l’anonymat.

Résultat de recherche d'images pour "La psychiatrie à bas prix fait son apparition"

L'Allemagne prête pour le cannabis thérapeutique

03.05.2016
VOISIN/PHANIE 
Alors qu'en France le débat sur la légalisation du cannabis a récemment été relancé par Jean-Marie Le Guen, la consommation de cannabis à des fins thérapeutiques est en passe d'être autorisée en Allemagne. "Sans vouloir préjuger du travail du Bundestag (chambre basse du parlement), il est probable que la loi entre en vigueur au printemps 2017" a estimé dans le quotidien die Welt le ministre de la Santé allemand, Hermann Gröhe, qui présentera le projet de loi en conseil des ministres mercredi.

François Bourdillon, la santé avant tout

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO  | Par Pascale Santi

François Bourdillon, le 20 avril, à Paris.
François Bourdillon, le 20 avril, à Paris. ALDO SPERBER POUR "LE MONDE"

La santé publique est pour lui comme une évidence. François Bourdillon a pris les rênes de la nouvelle agence nationale de santé publique. Inscrite dans la loi de modernisation du système santé de décembre 2015, cette agence a été ­juridiquement créée le 1er mai par décret. Son nom : Santé publique France.
Pas simple de fusionner plusieurs entités : l’Institut de veille sanitaire (InVS) et l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes), qu’il dirigeait tous deux, et l’Etablissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (Eprus), qui compte 2 500 réservistes mobilisables. A cela s’ajoute une structure appelée Adalis (Addictions drogues alcool info service).
Dans les faits, François Bourdillon s’y attelle depuis dix-huit mois. Les 600 agents ­seront regroupés, le 1er janvier 2017, dans le siège actuel de l’InVS, qui comprend le château de Vacassy, en bordure du bois de ­Vincennes. François Bourdillon a obtenu la garantie de ne pas toucher en 2016 au nombre de postes ni au budget, qui a déjà été ­réduit les années précédentes.

mercredi 4 mai 2016

Malades du travail

LE MONDE  | Par François Desnoyers
"« La montée du burn-out et des dépressions est aujourd’hui frappante et s’accompagne de taux d’absentéisme importants », expose Thierry Rochefort, professeur associé à l’Institut d’administration des entreprises de Lyon."
De 30 000 à… 3 millions. Telle est l’impressionnante fourchette qui permet d’évaluer, en France, le nombre de personnes touchées par le burn-out (épuisement professionnel). Le premier chiffre est avancé par l’Institut de veille sanitaire (InVS), le second par un cabinet spécialisé dans la prévention des risques. Une estimation pour le moins imprécise, qui en dit long sur la difficulté à appréhender aujourd’hui le phénomène.
C’est en ce sens que la ministre de la santé, Marisol Touraine, a annoncé courant février la mise en place d’un groupe de travail chargé de définir « médicalement le burn-out et la manière de le traiter ». Quelques jours plus tôt, le député socialiste Benoît Hamon avait déposé une proposition de loi visant à reconnaître cette pathologie aux contours flous comme une maladie professionnelle.
Si les travaux sur la définition du phénomène et sa prise en compte efficace en entreprise apparaissent considérables, les spécialistes du sujet s’accordent d’ores et déjà sur un constat : les cas de burn-out, et plus largement les risques psychosociaux, sont en croissance dans les milieux professionnels. « La montée du burn-out et des dépressions est aujourd’hui frappante et s’accompagne de taux d’absentéisme importants », expose Thierry Rochefort, professeur associé à l’Institut d’administration des entreprises de Lyon.
Hausse de l’intensité du stress
Signe de la progression du sentiment de mal-être au travail, le nombre de dossiers présentés pour des affections psychiques devant les comités régionaux de reconnaissance des maladies professionnelles augmente sensiblement depuis 2012. Des données que viennent corroborer les résultats d’une étude publiée à l’automne 2015 par Cegos.
Le spécialiste de la formation professionnelle s’est notamment intéressé au stress subi par les salariés. « Son intensité ne cesse d’augmenter, commente Virginie Loye, responsable des formations en ressources humaines chez Cegos. Le niveau d’intensité du stress perçu par les collaborateurs et managers a presque doublé en un an : 72 % des salariés et 79 % des managers évaluent leur niveau de stress à 7 et plus [sur une échelle de 0 à 10], contre respectivement 38 % et 41 % en 2014. »
La question du burn-out, point extrême des pathologies psychiques subies en entreprise, n’est jamais loin : le baromètre Cegos précise qu’« un quart de la population interrogée déclare avoir subi au cours de sa carrière un problème psychologique grave, de type dépression ou burn-out » (19 % chez les managers).

Après l'essai mortel de Rennes, la protection des volontaires en débat au Sénat

Betty Mamane 04.05.2016


« Trouver l'équilibre entre sécurité et innovation ». Ainsi Alain Milon, président de la Commission des Affaires sociales, inaugure-t-il le débat sur l'encadrement des essais cliniques qui s'est tenu mardi 3 mai au Sénat. Une séance publique qui fait suite aux auditions relatives à l'essai BIA 10-2474 à Rennes, qui a conduit à la mort d'un volontaire et l'hospitalisation de cinq autres en janvier dernier.
De fait, la France se trouve être l’un des pays les plus avancés dans la protection des volontaires cadre. Un cadre a été mis en place depuis 1988 avec la loi Huriet et la création des Comités de protection des personnes (CPP), puis avec la loi Jardé, adoptée en 2012, le principe du tirage au sort de ces comités pour leur participation à un essai a été établi. Mais elle attend depuis 4 ans son décret d'application. Un projet d'ordonnance de la loi Jardé devant selon son auteur entrer en vigueur fin 2016. En attendant « le principe de la répartition aléatoire des protocoles, seul à même de garantir l'indépendance des CPP, est ainsi resté lettre morte » déclare le président de séance.

« L’Ecole des loisirs » : la littérature menacée

LE MONDE  | Par Christophe Honoré (écrivain et cinéaste)
Le renoncement à la littérature est le grand danger qui menace les ­livres pour enfants. Il touche aujourd’hui une maison d’édition qui semblait une place imprenable. Depuis quelques mois, L’Ecole des loisirs a confisqué à son éditrice historique, ­Geneviève Brisac, la pleine responsa­bilité des collections « romans ». A la suite de cette décision, certains écrivains qu’elle publiait ont vu leur manuscrit ­retoqué, d’autres se sentent sous surveillance, d’autres enfin, dont je fais ­partie, ont décidé de quitter une maison qui prétend désormais proposer« des histoires avec des personnages positifs et entreprenants ». Un blog a été créé, où les écrivains rejetés, inquiets ou dégoûtés, expriment leur incompréhension et leur colère face à ce gâchis : Laficelleblog.wordpress.com
Pourtant, Louis Delas, directeur général de la maison, avait confié à la presse, lors des récents 50 ans de L’Ecole des ­loisirs, qu’il aurait « à cœur d’assurer la continuité de la politique d’auteurs qui faisait », selon lui, « la valeur de [sa] maison d’édition ». Destituer Geneviève Brisac n’apparaît pas comme le geste le plus pertinent d’accompagnement des auteurs. Il semble avoir oublié que pour beaucoup d’entre eux, elle a ­assuré à elle seule le sentiment d’appartenance à cette maison. Ou bien Louis Delas ne considère-t-il pas les romanciers comme faisant partie des auteurs sur qui il prétendait veiller ?

Santé mentale et psychiatrie : le HCSP plaide pour une politique nationale pérenne

Coline Garré 03.05.2016

Le Plan psychiatrie et santé mentale (PPSM) 2011-2015 avait pour objectif de « prévenir et réduire les ruptures pour mieux vivre avec des troubles psychiques », et comme caractéristique d'être mis en œuvre par les agences régionales de santé (ARS). C'est le premier plan de santé publique lancé après la loi HPST. Articulé autour de 4 axes, il n'était assorti ni de mesures ni d'objectifs concrets et quantifiés. Il était donc difficile de se prononcer sur son impact direct. Néanmoins, construit avec les acteurs de la santé mentale, c'est un plan« consensuel est pertinent », en termes de stratégie, eu égard aux besoins, évalue aujourd'hui le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) dans un rapport de près de 230 pages, en réponse à la saisine de la Direction générale de la santé (DGS) de novembre 2014.

Les généralistes, davantage présents que les spécialistes, dans les quartiers prioritaires

03.05.2016
Les quartiers prioritaires abritent 1,5 fois moins de généralistes que leur agglomération. Si ce chiffre montre que les omnipraticiens sont, finalement, relativement présents, il n’en reste pas moins que ces zones souffrent de déficits en matière d’offre de soins ambulatoire. C’est ce qui ressort du rapport 2015 de l’Observatoire national de la politique de la ville (ONPV) dont les résultats ont été publiés mardi. Portant sur 2014, cette étude pointe en effet de grandes difficultés d’accès aux spécialistes libéraux, 3,4 % moins présents dans les quartiers prioritaires que dans les agglomérations environnantes. Un manque que l’ONPV juge, à cet égard, « marqué » quand il le qualifie de « plus modéré pour les médecins généralistes ». Pour 100 000 habitants, l’Insee recensait en effet 72,1 généralistes dans ces quartiers, contre 99,3 à l’échelle nationale.