blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 4 avril 2016

Les alcoologues de l'ANPAA veulent faire interdire une émission sur You Tube pour "apologie de la biture"

04.04.2016

Pas d'accord ! L’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (ANPAA) a interpellé lundi les ministres de la Santé et de la Culture d'interdire une nouvelle série d'émissions sur YouTube dans laquelle une personnalité prépare une recette de cuisine et boit à intervalle régulier d'importantes doses d'alcool. Le communiqué de l'association dénonce "ces émissions dégradantes qui incitent les jeunes à l'ivresse" et "une apologie de la biture sur YouTube", soulignant que le slogan de l'émission "Recettes Pompettes", qui doit être diffusée à partir du 13 avril, ne dissimule pas son objectif : "Faire à manger, Boire de l'alcool"..

Santé mentale : de plus en plus de dépressions au Luxembourg

LUXEMBOURG 04/04/2016


"Celui qui prend un congé maladie pour dépression, il possède une étiquette. Et à la première occasion, on va le faire partir", regrette le Dr Patrick Gondoin. (Photo Isabella Finzi)

Le psychiatre Patrick Gondoin revient sur les 60 ans d’existence de la Ligue luxembourgeoise d’hygiène mentale (LLHM) qu’il préside.

Hygiène mentale : voilà une expression qui fait froid dans le dos…
Patrick Gondoin : Historiquement, les premières ligues d’hygiène mentale ont été créées en France et en Belgique en 1922 et 1923, avec l’idée de ne plus mettre les gens dans un hôpital psychiatrique. C’était l’époque des asiles, comme on les voit dans les vieux films. Il n’y avait pas non plus de traitement. Mais l’hygiène, en tant que telle, a été un progrès formidable : si l’espérance de vie a beaucoup augmenté au début du XXe siècle, c’est grâce à l’hygiène. C’était avant qu’on ne développe des antibiotiques.
Depuis, beaucoup de ces associations ont changé de nom et préfèrent parler de « santé mentale ». Or la santé, d’après la définition qu’en donne l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ne désigne pas seulement l’absence de maladie, mais bien un état complet de bien-être physique et psychique. C’est une belle ambition, c’est même l’idéal… (il sourit) Pour moi, l’hygiène est un moyen d’arriver à la santé. Restons modestes. Et puis, garder le nom, cela réfère aussi à l’ancienneté.

Maladies mentales et psychiatriques : le voile se lève ?

30/03/2016 
La dépression, la schizophrénie ou encore la bipolarité… en voilà des mots difficiles à dire à voix haute, des maladies complexes à assumer. Mais quelle image les jeunes, les parents et les enseignants se font-ils des maladies mentales ? Un sondage IPSOS dévoilé à l’occasion des Semaines d’Information sur la Santé Mentale fait le point sur la question.
Contrairement aux idées reçues, les Française osent parler des maladies mentales. « Les troubles psychiques constituent une préoccupation largement partagée (…), en particulier par les jeunes », révèlent les auteurs du sondage IPSOS mené auprès de 603 jeunes, 601 parents et 235 enseignants.
Des jeunes positifs
Résultats, les 15-25 ans ont peu « de réticence à parler des symptômes mentaux, y compris de type psychotique, qui les concernent directement ou pas ». Cette liberté de parole sur les maladies constitue une démarche essentielle au dépistage précoce. Trois quarts des maladies mentales se déclarent en effet avant l’âge de 25 ans et 80% des troubles psychotiques apparaissent entre 15 et 25 ans.

Lydia Mutsch a félicité la LLHM pour son 60e anniversaire

LUXEMBOURG 29-03-16

«60 ans déjà et une belle histoire commune relient le ministère de la Santé avec la Ligue luxembourgeoise d’hygiène mentale (LLHM), afin de pouvoir mettre en place une psychiatrie moderne!», a déclaré la ministre Lydia Mutsch à la soirée académique organisée à l’occasion du 60eanniversaire de la LLHM.
En effet, en 1956 lors des débuts de la Ligue, une poignée de gens avait une vision: celle de dépasser le modèle hospitalo-centré en psychiatrie et en santé mentale et de s’orienter vers un modèle communautaire maillant le territoire luxembourgeois. Ils voulaient mettre sur pied une structure psychiatrique extra-hospitalière en faveur des patients psychiquement malades et concrétiser leur vision de la santé mentale et de la défense du patient psychiquement malade.

De l’intérêt de l’hypnose en pédiatrie

23/03/2016


On connaît l’efficacité de l’hypnose en préopératoire et pour traiter la douleur chez l’adulte. Mais en pédiatrie ? Et en particulier lorsque les enfants doivent subir un examen invasif ? Une équipe liégeoise s’est penchée sur cette question en proposant avant chaque procédure invasive une séance d’hypnose pour l’enfant (mais aussi à ses parents !).

MENTAL DÉSORDRE, CHANGEZ DE REGARD SUR LES TROUBLES PSYCHIQUES

DU 5 AVRIL AU 6 NOVEMBRE 2016
Affiche de l'exposition "Mental désordre, changez de regard sur les troubles psychiques" présentée du 5 avril au 6 novembre 2016 à la Cité des sciences et de l'industrie, métro porte de la Villette


    L'exposition temporaire "Mental désordre" invite vos élèves à changer de regard sur les troubles mentaux en se prêtant à une série d'expériences cognitives et sensorielles sur des dispositifs interactifs originaux.

    Des chercheurs appellent à muscler la recherche sur la communication des porteurs de trisomie 21

    Afin de mettre un terme au "casse-tête récurrent" de la communication entre personnes ordinaires et porteurs de trisomie 21, une étude appelle la communauté scientifique à s'approprier la question. Parent pauvre de la recherche, cet axe de travail pourrait en effet jouer directement sur l'élaboration du parcours de vie.
    Apporter les clés pour identifier les mécanismes d'apprentissage du langage et maîtriser les modes de communication des porteurs de trisomie 21 sur le terrain. Avec cet objectif en tête, le laboratoire grenoblois Gipsa-lab (pour Grenoble image parole signal automatique) s'est donc lancé dans un travail de recherche appliquée dont les conclusions viennent d'être publiées dans lerapport Communiquons ensemble*. En ressortent les faiblesses de la recherche mais également le manque d'application des conclusions par les professionnels de terrain.

    Sophie et Dominique Moulinas : terreur intime

    Par Cordélia Bonal — 

    Les parents de l’ado meurtrier d’Agnès Marin se demandent pourquoi leur fils a été capable d’une telle horreur.

    Parfois, les mots sont inopérants, ils viennent se fracasser comme de petits cailloux contre le mur de pierre des faits. Et les faits sont cruels. Sophie et Dominique Moulinas ont d’abord gardé le silence. Pas osé, trop honte. Que dire, d’ailleurs ? «Parler nous paraissait si indécent. Rien de ce que nous aurions pu dire n’était entendable.» Maintenant que deux procès sont passés, que la justice a jugé, ils s’autorisent à s’ouvrir à quelques journalistes et dans un livre. Ils ont hésité, par pudeur, par égard pour les familles des victimes. «Et puis on s’est dit qu’on avait le droit… On se donne le droit de survivre», commence Dominique Moulinas, 46 ans, roc fissuré mais solide encore. A son côté, Sophie Moulinas, un an de plus, beau visage alourdi par les médicaments et une infinie tristesse. Un souffle : «C’est difficile pour moi de vous parler, tout est encore flou.» Les larmes ne sont pas loin, chaque mot est pesé. «Parler fait du bien. Et ça peut peut-être servir à d’autres.» A quoi ressemblaient-ils, avant, ces parents ?
    Le cauchemar s’est scellé en deux déflagrations. A l’été 2010, leur fils, Matthieu, 15 ans alors, viole, sous la menace d’un couteau de cuisine, une jeune voisine, Julie, dans leur village du Gard. Seize mois plus tard, dont quatre de détention provisoire, Matthieu viole, tue de 17 coups de couteau et brûle le corps d’une camarade d’internat, au Chambon-sur-Lignon, en Haute-Loire, où les Moulinas s’étaient démenés pour faire admettre Matthieu, sous contrôle judiciaire. Agnès Marin avait 13 ans. Des parents pleurent leur fille, d’autres se découvrent un fils violeur et tueur. Mots qu’ils emploient tels quels, ils ne cherchent pas à minimiser les crimes de leur fils, qui, lui, ne les a jamais niés. En 2013, Matthieu Moulinas a été condamné à la prison à la perpétuité, fait rarissime pour un mineur. Il pourra, en théorie, demander une libération conditionnelle dans une vingtaine d’années.
    Les regards, forcément, se sont braqués sur les parents : quelle perversité habitait donc ce couple pour qu’il ait pu enfanter un tel monstre ? Seulement, et c’est là une tragédie dans la tragédie, rien, dans la vie des Moulinas, n’a permis d’éclairer l’obscurité.

    LES SITES DE RENCONTRES, UN PARCOURS D'OBSTACLES POUR LES HANDICAPÉS

    Par Virginie Ballet— 4 avril 2016 à 08:11

    Etre réduit à son handicap, faire l'objet de moqueries ou d'insultes… Telles sont les réactions que reçoivent souvent les personnes en situation de handicap quand elles s'inscrivent sur un site ou une appli pour faire des rencontres. «Libération» a recueilli le témoignages de plusieurs d'entre elles.


    «Tu me fais faire un tour… dans ton vagin ?»; «Donc je suppose que tu ne cherches pas un plan cul…» ou encore «Pourquoi es-tu là ? Tu ne devrais pas fréquenter quelqu’un en fauteuil ?»Toutes ces phrases si délicates sont autant de messages reçus par Kristen Parisi via Tinder. A 30 ans, cette Américaine paraplégique depuis l’âge de 5 ans a récemment raconté au site internet Refinery 29 son expérience sur l’appli de rencontres.



    samedi 2 avril 2016

    François Cluzet poursuivi pour exercice illégal de la médecine

      01.04.2016
    Sa performance dans la peau du Dr Werner, généraliste proche de la soixantaine atteint d'un cancer et contraint de passer la main, n'est pas passée inaperçue. Salué par les critiques, François Cluzet est aujourd'hui dans la tourmente.
    Dix jours après la sortie en salles de « Médecin de campagne », dernier long-métrage réalisé par le Dr Thomas Lilti, qui rencontre un formidable succès avec déjà plus de 500 000 spectateurs, l'acteur populaire est au coeur d'une procédure dont il se serait bien passé.
    Une association a en effet déposé plainte auprès du conseil départemental de l'Ordre du Territoire de Belfort contre le comédien pour « exercice illégal de la médecine ».

    Il faut en finir avec la psychiatrie fondée sur la contention



    — 31 mars 2016 à 17:39

    Les abus constatés récemment par Adeline Hazan, la Contrôleuse générale des lieux de privation de libertés, à l'hôpital psychiatrique de Bourg-en-Bresse, traduit une destruction générale, lente et progressive des soins en psychiatrie en France, au nom de l'efficacité économique et de la rigueur budgétaire.

    «Nous n’avions jamais vu cela», déclare la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, Madame Adeline Hazan, dénonçant : «Des pratiques centralisées, honteuses, et choquantes.» En France, en 2016, dans un hôpital psychiatrique ordinaire de l’Ain, des patients sont enfermés, sanglés, dépourvus de tout espace de liberté, abandonnés, maltraités. «Je suis sidérée que l’Agence régionale de santé, que la Haute Autorité de santé, que les différentes commissions départementales, toutes ces structures qui sont venues ces dernières années, voire pour certaines ces dernières semaines, n’aient pas observé ce que notre mission a vu. Et qu’elles n’aient en tout cas pas réagi. Cela me laisse sans voix.»


    Limoux - "Un psychiatre n’est-il pas le cache-misère du monde ?"

    Le 01 avril 2016 


    Pierre Sans : « Un bon psychiatre ne doit pas perdre son temps dans des réunions et il ne doit pas nécessairement obéir à sa direction ».
    Pierre Sans : « Un bon psychiatre ne doit pas perdre son temps dans des réunions et il ne doit pas nécessairement obéir à sa direction ». PHOTO/LIMOUX BRUNO COINCE

    Pierre Sans a exercé la psychiatrie à Limoux. Il vient de publier un livre sur Amazon Ebook dans lequel il décrit son « itinéraire libertaire ». Il a déjà été lu. Très lu...
    "On soigne la folie mais on ne soigne toujours pas la folie du monde". Pierre Sans sourit. Son constat pourrait être repris comme sujet du baccalauréat de philosophie. Ce qui ne manquerait pas d’une certaine ironie : « Je me voyais devenir professeur de philosophie mais mon beau-père, qui était médecin, m’a conseillé d’étudier la médecine ». Et par amour pour la fille du futur beau-père praticien, Pierre Sans a suivi une autre voie.
    Le corps plutôt que la pensée ? Oui et non car les deux sont liés, n’en déplaise à Descartes. De toute façon, en devenant psychiatre, il a rejoint les deux en restant médecin. L’esprit du corps en gardant l’esprit de corps. On ose le jeu de mot car le langage y a ses maux à dire, via Lacan dont Pierre Sans a lu les « Écrits », en 1966, une époque où il ne savait pas encore qu’il deviendrait psychiatre. Du moins pas en...corps.

    A BORD DE L’ANGOISSE

    Par Catherine Mallaval — 31 mars 2016

    L’Américain Scott Stossel, phobique et anxieux chronique, a mené une enquête édifiante sur ce mal méconnu. Il livre une drôle de somme traduite en français.


    «Camouflage au masque à gaz», tiré d’une série de portraits de Marie Hudelot.
    «Camouflage au masque à gaz», tiré d’une série de portraits de Marie Hudelot. Photo Marie Hudelot

    Debout les flippés de la Terre, il y a plus anxieux que vous. Et cela devrait être bien plus réconfortant que la flopée de bouquins, plantes et thérapies qui promettent de combattre le mal. Le nom de cet anxieux maximal à côté duquel les rougisseurs et trembloteurs font figure de chochottes zen ? Scott Stossel, bientôt 47 ans, Américain résidant à Washington. Cet homme, amis stressés, ne mégote jamais sur les crises d’inquiétude, avec brûlures d’estomac, maux de tête, vertiges, douleurs dans les bras et les jambes ; il ressent parfois une extrême faiblesse, comme si une grippe ou une mononucléose l’avait frappé, et se débat avec des difficultés vite obsessionnelles à respirer, déglutir ou simplement mettre un pied devant de l’autre. Il faut ajouter à ce tableau clinique des peurs et phobies dont voici la liste non exhaustive : Scott Stossel souffre des espaces clos (claustrophobie), des hauteurs (acrophobie), de la peur de s’évanouir (asthénophobie), du fromage (turophobie), de parler en public (glossophobie), de prendre l’avion (aréodromophobie), de vomir (émétophobie) et fort logiquement de vomir en avion (aéronausiphobie). L’enfer ? Ça  y ressemble.
    Anxiété
                : les tribulations d'un angoissé chronique en quête de paix intérieure
    Cela n’a pourtant pas empêché Scott Stossel, «paquet de peurs et de névroses» depuis l’âge de 2 ans, de réussir. Diplômé de Harvard, il occupe le poste de rédacteur en chef du prestigieux magazine américain The Atlantic. L’homme, qui n’en est pas à son premier bouquin, s’est offert un surcroît de notoriété avec un pavé à succès (80 000 exemplaires écoulés) paru en 2014 aux Etats-Unis… sur l’anxiété. Les Français (après une quinzaine de pays) peuvent enfin engloutir ces Tribulations d’un angoissé chronique en quête de paix intérieure (1). Sur plus de 400 pages, l’auteur narre son combat contre son mal et, pour mieux en saisir les rouages, convoque la philosophie, la psychanalyse, la pharmacologie, ainsi que les dernières recherches en neurosciences et génétique. Le boulot d’enquête est impressionnant. La description des troubles de Scott Stossel, vertigineuse, sans manquer d’humour.
    On a sottement espéré que l’Américain viendrait faire la promotion de son ouvrage à Paris, avant de mesurer qu’un aérodromophobe limite forcément ses trajets. Une interview par Skype ? On a craint pour la tranquillité de cet homme qui a vécu «quelques humiliantes catastrophes mineures» (flirt au lycée interrompu par peur panique de rendre ses tripes, évanouissement à la naissance de son premier enfant, interruption de conférences malgré l’absorption massive de Xanax et de vodka…). L’option des questions par mail a donc été retenue. Examen de ce «cas» non sans une certaine… appréhension.

    Si « Le Généraliste » était paru en1901 Flaubert, un célèbre cas d'épilepsie

    Alain Létot 01.04.2016

    Il suffit qu’un homme de génie ait eu des crises convulsives pour qu’aussitôt on les attribue à l’épilepsie. Le coléreux Hercule, le bouillant Ajax, Saül lui-même, seraient des épileptiques, mais il faudrait admettre comme telle toute personne sujette à des accès de fureur. César avait de fréquents vertiges ; il eut des crises convulsives. Mahomet se retirait sous sa tente pour cacher des attaques. Mais ces convulsions, ces vertiges n’étaient-ils pas simplement hystériques ? Le manque de détails impose le doute ; il n’en est pas moins vrai qu’on traite couramment Mahomet de comitial avéré. Je passe sur un grand nombre de géniaux chez lesquels l’épilepsie est aussi peu démontrée, pour arriver à un contemporain sur lequel on possède de nombreux documents, Gustave Flaubert (Dr Charles Binet-Sanglé, “ L’épilepsie chez Gustave Flaubert ”).

    Où en sont les féministes

    LE MAGAZINE LITTERAIRE 



    Où en sont les féministes. Trente ans après la mort de Simone de Beauvoir et au lendemain des agressions sexistes de Cologne, un dossier sur l’histoire et les horizons contemporains des pensées féministes.

    Jennifer Doudna : « Il est trop tôt pour éditer génétiquement des humains »

    LE MONDE SCIENCE ET TECHNO  Nathaniel Herzberg et Hervé Morin

    Jennifer Doudna vient de recevoir un des prix L'Oréal-Unesco 2016 « Pour les femmes et la science », avec la Française Emmanuelle Charpentier, pour leurs travaux sur Crispr-Cas9, une technologie de réécriture du génome.
    Jennifer Doudna vient de recevoir un des prix L'Oréal-Unesco 2016 « Pour les femmes et la science », avec la Française Emmanuelle Charpentier, pour leurs travaux sur Crispr-Cas9, une technologie de réécriture du génome. GRAEME MITCHELL/REDUX-REA

    La biologiste américaine Jennifer Doudna (université de Californie, Berkeley) doit recevoir, jeudi 24 mars, un des prix L’Oréal-Unesco 2016 « Pour les femmes et la science », avec la Française Emmanuelle Charpentier, pour leurs travaux sur Crispr-Cas9, une technologie de réécriture du génome. Les deux chercheuses ont publié conjointement en 2012 une description de cette technique qui a depuis déferlé sur les ­laboratoires de biologie du monde entier. Les capacités inédites de couper-copier-coller ­génétique offertes par Crispr-Cas9 ont soulevé nombre de questions éthiques, quant à son utilisation pour modifier le patrimoine génétique de la lignée humaine, tandis qu’une bataille pour l’attribution des brevets fait rage entre, d’un côté, Jennifer Doudna et Emmanuelle Charpentier, et des équipes du Broad Institute au Massachusetts Institute of Technology (MIT), de l’autre.
    Vous avez été primée à de nombreuses reprises pour vos travaux sur Crispr-Cas9. Est-ce en raison de l’importance de cette découverte, ou par manque d’imagination des jurys ?
    (Rires) Peut-être un peu des deux. La possibilité de modifier l’ADN des cellules stimule l’imagination de beaucoup de gens, et je pense que c’est aussi une technologie fascinante en raison de ses origines très humbles : une poignée de chercheurs qui s’intéressaient à l’immunité des bactéries. Et c’est pourtant cette recherche guidée par la ­curiosité qui a conduit à la compréhension de ce système, et à la possibilité d’en faire un outil d’édition des gènes. Ces deux aspects sont captivants : le premier ressemble à de la science-fiction, et le second au rêve de tout étudiant de travailler sur quelque chose qui aura un impact.
    Il est important de dire que ces prix honorent le champ de recherche dans son ensemble, et notamment dans mon laboratoire et celui d’Emmanuelle Charpentier, les étudiants et les post-docs brillants qui ont fait le travail à la paillasse.

    Évolution du public des CJC (2014-2015)


    eftxcpw3.jpg


    Tendances n° 107, OFDT, 4 p.
    Mars 2016
    Depuis 2004, les consultations jeunes consommateurs (CJC)  accueillent sur tout le territoire de jeunes usagers de substances psychoactives ou concernés par d'autres addictions ainsi que leurs familles. Ce dispositif, qui vise à aider en quelques séances le jeune à modifier son comportement ou à l’orienter vers un accompagnement plus long, est inscrit dans le Plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les conduites addictives (2013-2017) coordonné par la MILDECA. Alors qu'une enquête nationale menée en 2014 auprès des intervenants avait permis de décrire l'offre, le public et les pratiques professionnelles, le n° 107 de Tendances revient sur le dispositif des CJC en 2015.

    Salle de consommation à moindre risque : 850 000 euros pour le site parisien à Lariboisière

    Damien Coulomb 30.03.2016

    Le conseil de Paris a voté mardi soir une subvention de 848 976 euros pour les travaux d’aménagement de la salle de consommation à moindre risque (SCMR) sur le site de l’hôpital Lariboisière à Paris. Cette subvention, proposée dans le cadre du projet de délibération 2016 DASES 101G, doit permettre de mettre le local de 400 m2 situé au 2, rue Ambroise-Paré, dans le 10e arrondissement, en conformité avec le cahier des charges défini par le décret autorisant l'expérimentation des SCMR.

    vendredi 1 avril 2016

    Le tout Paris s'organise pour une meilleure prise en charge psychiatrique des résidents d'Ehpad

    "Créer une meilleure adéquation entre pathologies, conditions de vies et modalités d'hébergement", c'est en ces termes que le Dr Norbert Skurnik, président de la commission médicale commune de la communauté hospitalière de territoire (CHT) de Paris justifie, dans un communiqué du 30 mars, la convention nouée entre la CHT et le centre d'action sociale de la ville de Paris (CASVP). Officialisé le 16 mars dernier, le projet entend répondre à un triple objectif : favoriser l'hébergement des personnes âgées atteintes de maladies psychiatriques ; améliorer le parcours de soins des résidents d'Ehpad et réduire l'impact des troubles psychiatriques sur l'autonomie.

    Pour y arriver, la CHT et la ville de Paris ont opté pour l'échange de bons procédés. Ainsi, 60 places seront réservées sur les 11 Ehpad parisiens du centre d'action sociale pour les patients des services psychiatriques de la communauté hospitalière âgés de plus de 60 ans. D'ici 2019, le chiffre pourrait doubler. Avec près de 1 400 lits sur ces établissements*, la part réservée par le CASVP aux patients de la CHT atteste d'un "partenariat d'une ampleur inégalée", précise à Hospimedia Raphaël Yven, directeur adjoint à la direction des parcours et de l'innovation de la CHT pour la psychiatrie parisienne.

    Un nouveau mélange drogue-médicament inquiète les autorités américaines

    02.04.2016


    L'agence américaine de lutte contre le trafic de drogue (DEA) a mis en garde vendredi contre une nouvelle pratique consistant à couper des drogues avec du fentanyl, après qu'une quarantaine de personnes sont mortes en Californie. "Les overdoses se produisent à un rythme alarmant ", a expliqué la DEA. Depuis la semaine dernière, a détaillé l'agence, 36 personnes ont fait une overdose et neuf autres sont mortes dans les environs de Sacramento, capitale de l'Etat de Californie dans l'ouest américain, après avoir ingéré ce type de mélange.

    En Californie, un culte qui fleure le cannabis

    Le Monde Blogs 

    Sisters of the Valley / Shaughn and John
    Sisters of the Valley / Shaughn and John
    En Californie, deux sœurs ont fait un vœu particulier : soulager les peines du monde avec le cannabis et autres plantes médicinales. Leurs produits sont à vendre sur internet sous la marque "Sisters of the Valley" ("les sœurs de la Vallée"), et rencontrent un certain succès, sous forme d'huiles essentielles, de baumes ou de feuilles (de sauge) roulées à fumer.
    Sœur Kate et sœur Darcy n'appartiennent à aucun ordre connu, ni même à aucune religion précise. Elles se revendiquent plutôt d'un mélange de croyances new age, et souhaitent faire communier "le peuple souffrant" avec la "Terre mère". Un ordre sans tradition, à part peut-être celle du mouvement hippie, né, comme leur abbaye, en Californie. Leurs croyances sont suffisamment vagues pour englober des pratiques aussi diverses que la préparation des plantes au cours des cycles de la lune, "en accord avec la sagesse ancienne" ou les "prières"pendant la cuisine des plantes.
    Une religion parfois en infraction avec la loi californienne. En effet, si la vente de marijuana est autorisée depuis dix-neuf ans dans cet Etat de la côte ouest des Etats-Unis, une loi votée l'année dernière pour favoriser une meilleure régulation des conditions de production et de vente de cannabis a obligé plusieurs municipalités à bannir la "marijuana à usage médical", à partir du 1er mars. Une erreur serait à l'origine de cette mesure, comme le rapporte le Guardian. Mais en attendant que le texte de loi soit révisé, les sœurs sont dans l'illégalité pour leur production de cannabis.
    Nullement intimidées par les médias, les sœurs ont bénéficié d'une forte couverture de leur projet, ce qui va toujours de pair avec quelques approximations. Elles ont récemment publié un erratum sur leur compte Facebook, suite à un article du Daily Mail. Elles précisent à toutes fins utiles que l'agent actif contenu dans leur produits est le cannabidiol (CBD), et non le tétrahydrocannabinol (THC), une substance psychoactive du cannabis qui fait de cette plante une drogue.