Sa performance dans la peau du Dr Werner, généraliste proche de la soixantaine atteint d'un cancer et contraint de passer la main, n'est pas passée inaperçue. Salué par les critiques, François Cluzet est aujourd'hui dans la tourmente.
Dix jours après la sortie en salles de « Médecin de campagne », dernier long-métrage réalisé par le Dr Thomas Lilti, qui rencontre un formidable succès avec déjà plus de 500 000 spectateurs, l'acteur populaire est au coeur d'une procédure dont il se serait bien passé.
Une association a en effet déposé plainte auprès du conseil départemental de l'Ordre du Territoire de Belfort contre le comédien pour « exercice illégal de la médecine ».
Un délit passible de deux ans d'emprisonnement
Selon le procès-verbal de la plainte, dont « le Quotidien » a eu copie, il est reproché à l'acteur d'avoir joué plus vrai que nature. « A de nombreuses reprises dans le film, François Cluzet reçoit des patients dans son cabinet et pratique un examen clinique comme le ferait n'importe quel médecin, décrit l'association de défense de la médecine rurale, à l'origine de la plainte. Il utilise un stéthoscope, palpe les patients, leur prodigue des conseils et renouvelle leurs traitements. Or, il n'en a aucun droit. »
L'acteur, qui a reçu le César du meilleur acteur en 2007 pour son interprétation dans "Ne le dis à personne", de Guillaume Canet, aurait également été vu pendant le tournage du film en train de donner un Dafalgan codéiné à un autre acteur.
Or, le code de la santé publique est formel. Le délit d'exercice illégal de la médecine est prévu et réprimé par les articles L4161-1 à L4161-6. Il est constitué « dès lors qu'une personne pose un diagnostic ou traite une maladie, habituellement ou par direction suivie, sans avoir le diplôme requis pour être médecin ».
L'exercice illégal de la médecine est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende. Une audience préliminaire est prévue le 2 juin 2016.
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