LE MONDE Par Elise Barthet
Les chiffres ont beau être connus, ils restent affolants. D’après le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), près de 98 % des femmes somaliennes ont subi des mutilations génitales à des degrés divers : ablation du clitoris, des petites et grandes lèvres, couture du vagin ou infibulation… Quel que soit le niveau d’intervention et malgré son interdiction dans la Constitution de 2012, l’excision au sens large reste couramment pratiquée dans le pays sur les fillettes de 4 à 11 ans. C’est pour en finir avec cette pratique d’un autre âge qui « viole les droits humains » que Sahra Ali Samatar, la ministre des femmes et des affaires familiales de Somalie, se bat depuis sa nomination, en février 2015. Elle a reçu ces derniers jours un soutien de poids : Omar Shermarke, le premier ministre, et 1,3 million de personnes ont signéune pétition en ligne lancée par Avaaz pour en finir avec les mutilations génitales féminines en Somalie.
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