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dimanche 11 octobre 2020

La rentrée du Covid : déprime, angoisse et lassitude. Vous non plus vous n’arrivez plus à sortir du lit ?

L'OBS avec Rue 89 - La Vigie - Le meilleur du web par Politis | Politis

Non, ça ne va pas. Si ça n’allait pas si mal en mars, à l’annonce d’un confinement historique, et encore mieux cet été, à la faveur d’une trêve nécessaire, cette entrée dans l’automne sonne définitivement la fin de la récré


C’est la grosse déprime. Même à la machine à café, où l’usuel « Ca va ? » entre collègues, ne récolte plus la réponse attendue : « Oui et toi ? ». A la place, un « Bof, pas vraiment... », un peu las. Parce que non, ça ne va pas. Si ça allait pas si mal en mars, à l’annonce d’un confinement historique, et encore mieux cet été, à la faveur d’une trêve nécessaire, cette entrée dans l’automne sonne définitivement la fin de la récré.

Déjà, il fait sombre, gris et il pleut sans arrêt. Jusque là un mois d’octobre ordinaire. Mais ajoutez à cela un Covid-19 qui reprend des forces et de nouvelles restrictions sanitaires aussi plombantes pour le moral que pour l’économie du pays. Bilan : c’est le coup de mou général, la flemme de tout, l’envie de rester au lit.

« Faire une free party dans les bois »

Pour les plus favorisés, c’est possible. Se reconfinent alors certains, non pas par peur de transmettre le virus, mais par besoin d’hiberner, loin de l’angoisse collective. Parfois, ça fait du bien. Parfois, c’est pire. On se sent dangereusement glisser vers une adaptation de « Mon année de repos et de détente », le livre d’Ottessa Moshfegh, dans lequel la narratrice enchaîne les somnifères en espérant faire le tour du cadran. Sans en arriver là, on se rend bien compte qu’une certaine légèreté - celle qui nous restait disons - nous a quitté. L’heure est la gravité, aux règles, aux restrictions.

Esprit de contradiction, besoin de relâcher cette morose pression qui touche le monde entier depuis des mois, les envies de transgression se multiplient. C’est cette casanière qui nous confie qu’elle ne rêve que d’une chose : faire une free party dans les bois et se frotter à des inconnus. Ou bien ce maniaque de la propreté qui lâche son gel hydro le temps d’une soirée et fume les fins de clopes de ses amis. C’est aussi ce bon petit soldat qui suivait à la lettre toutes les recommandations du gouvernement et qui finit par lâcher la rampe à l’annonce de la (re)fermeture des salles de sport.

« Si on ne peut même plus se défouler »« En plus, le sport c’est bon pour la santé, ça renforce les défenses immunitaires ! »« Pourquoi les gymnases mais pas les bureaux ou pas les restaurants ? On n’y comprend plus rien ».

La décompensation n’est pas loin. Et impossible de raisonner qui que ce soit.

Le voisin dans l’avion qui nettoie sa tablette

Le côté arbitraire des mesures qui font le va-et-vient depuis plus de six mois maintenant n’aide pas à l’apaisement des troupes. Les pronostiques tous plus pessimistes les uns que les autres non plus. On lit qu’on ne retrouvera plus jamais le monde « avant covid », qu’il faudra « vivre avec » pendant les deux prochaines années. Nous ne sommes donc même pas à mi-chemin du marathon. En mars dernier, on contemplait l’idée de bientôt bénéficier d’un vaccin pour tous. Quelle naïveté. On sait désormais qu’il faut au moins cinq ans pour en développer un viable, et, encore, c’est un record. Le tunnel semble ne plus avoir de bout.

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